Alors que les images de la crise humanitaire à Gaza font le tour du monde, une déclaration surprenante du général de brigade (rés.) Michael Wiener vient bousculer le discours ambiant. Lors d’une intervention relayée par Channel 7, il a affirmé que le plan de distribution de nourriture à la population de Gaza avait été conçu bien avant l’intensification du conflit, et ce, dans le cadre d’une stratégie plus large visant à éviter une détérioration humanitaire incontrôlable.

Ce plan, selon Wiener, aurait été élaboré il y a environ un an et demi, dans un contexte de tensions persistantes, mais sans les escalades militaires majeures que connaît la région aujourd’hui. L’objectif : créer un mécanisme stable, sécurisé et encadré pour acheminer des denrées alimentaires à la population gazaouie sans renforcer indirectement les capacités du Hamas.

La déclaration soulève une question cruciale : pourquoi ce plan n’a-t-il pas été pleinement mis en œuvre ? Le général reste mesuré dans ses propos, évoquant des « obstacles politiques et logistiques » ainsi que « des inquiétudes sécuritaires sur la manipulation de l’aide par des groupes armés ». Il précise néanmoins que les forces armées israéliennes avaient identifié le besoin humanitaire croissant bien avant que la situation ne s’aggrave autant.

Selon plusieurs sources, ce plan comportait des points de passage sécurisés, un contrôle strict par des tiers neutres (comme l’ONU ou la Croix-Rouge), et un suivi numérique des cargaisons. Tout avait été pensé, selon Wiener, pour permettre une distribution directe aux civils tout en limitant les détournements.

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Ce qui rend ces révélations particulièrement significatives, c’est qu’elles battent en brèche certaines critiques internationales. Elles suggèrent que la question humanitaire à Gaza n’a pas été ignorée par les autorités israéliennes, mais plutôt freinée par les complexités du terrain et les incertitudes diplomatiques.

Cela dit, cette information n’exonère pas les défis actuels. Les observateurs humanitaires s’accordent à dire que la population gazaouie traverse aujourd’hui une crise sévère, marquée par le manque de nourriture, d’eau potable et de médicaments. Les appels internationaux se multiplient pour mettre en place des couloirs humanitaires plus fluides, et une pression s’exerce sur toutes les parties concernées.

Le gouvernement israélien n’a pas encore officiellement réagi aux propos du général Wiener. Mais en coulisses, certains responsables militaires confirment que des plans similaires avaient bien été discutés, sans pour autant déboucher sur une exécution complète. D’autres insistent sur la difficulté d’opérer dans une zone où les cargaisons peuvent être confisquées par des factions hostiles ou utilisées à des fins de propagande.

Pour le général Wiener, il n’est pas trop tard. Il appelle à revisiter ce plan, l’adapter au contexte actuel et l’activer « avant que la détresse humanitaire ne franchisse un point de non-retour ». Un appel à l’action pragmatique, qui pourrait bien réorienter le débat vers des solutions concrètes plutôt que vers des accusations stériles.