Après des semaines de manifestations silencieuses, les manifestants contre Macron sont retournés à Paris pour provoquer des émeutes. Ils ont jeté des pierres sur la police et pillé des magasins.

Les « gilets jaunes » ont également manifesté dans d’autres villes de France, dans le cadre de la manifestation en cours contre le président Emmanuel Macron. Il s’agit du 18ème week-end consécutif au cours duquel des manifestants descendent dans la rue. Cette fois-ci, après des manifestations relativement pacifiques au cours des dernières semaines, les manifestants sont retournés dans les rues pour une émeute et se sont affrontés à la police.

Les manifestants ont brisé les vitrines des boutiques de luxe et pillé les boutiques de l’avenue des Champs-Élysées. Ils ont incendié une agence bancaire dans un immeuble de sept étages qui n’est autre que la Banque Tarneaud, fondée en 1809  parmi les plus anciennes des banques françaises à vocation régionale.

Le feu s’est propagé au deuxième étage et les pompiers ont sauvé une mère et son fils des flammes. Selon les services de lutte contre l’incendie, 11 personnes, dont deux pompiers, ont été légèrement blessées par l’incendie criminel. Les émeutiers ont également incendié le restaurant de luxe Fouquet, une institution culinaire identifiée par les célébrités et la bourgeoisie française.

Les émeutiers ont lancé des pierres sur la police sur les Champs-Élysées. La police a riposté avec des gaz lacrymogènes et des tuyaux d’arrosage. Les manifestants ont incendié des voitures de police, des voitures de civils et des kiosques à journaux. La police a arrêté plus de 120 manifestants jusqu’à présent.

Quelque 10 000 personnes sont arrivées aujourd’hui pour protester, et samedi dernier, ils étaient seulement 2 800 personnes. En prévision de la manifestation de ce jour, les organisateurs de la manifestation ont promis de rassembler un grand nombre de manifestants pour le quatrième mois consécutif de manifestation contre le gouvernement. Dans le même temps, une manifestation pacifique a eu lieu dans le centre de Paris, avec environ 30 000 personnes.

Les manifestations des « gilets jaunes » ont éclaté à la mi-novembre, dans le contexte du coût de la vie et de la décision de Macron d’augmenter le prix de l’essence, décision qui a depuis été annulée. En décembre, la manifestation a commencé à s’affaiblir à la suite d’émeutes qui n’avaient pas été vues dans les rues de Paris depuis des années. Après les émeutes, Macron a proposé une série de concessions d’une valeur supérieure à 10 milliards d’euros, destinées à augmenter les revenus des travailleurs pauvres et de la plupart des retraités.

En janvier, le gouvernement français a ordonné à la police de réprimer les manifestations. Les membres des « gilets jaunes » se sont plaints de la brutalité policière après que plusieurs manifestants aient été blessés. Le ministre français de l’Intérieur, Christophe Castaner, a déclaré que plus de 1 400 policiers étaient venus prendre le contrôle des émeutiers. « J’ai demandé à la police ce matin d’agir avec force pour que rien ne se passe mal. »

Casttaner a estimé qu’il y avait 8 000 manifestants à Paris,  » mais parmi ces      8 000, il y a plus de 1 500 personnes très violentes qui ne sont là que pour détruire des objets, se battre et attaquer « .

La manifestation contre Macron a été soutenue par des extrémistes de gauche et de droite. Ces dernières semaines, le mouvement de contestation antisémite a été accusé en France depuis les insultes des manifestants contre le philosophe juif Alain Finkielkraut à Paris.