Le géant technologique Google a adressé ces derniers jours une mise en garde rare à une partie de ses employés titulaires de visas de travail ou de séjour aux États-Unis : éviter toute sortie du territoire américain jusqu’à nouvel ordre. En cause, des retards exceptionnels dans le traitement et la réémission des visas par les ambassades et consulats américains à travers le monde, retards qui peuvent désormais s’étendre sur plusieurs mois, voire approcher une année complète.
Selon plusieurs sources concordantes, ces délais anormalement longs sont liés à un durcissement des procédures de contrôle mises en place par les autorités américaines. Les demandes de visas, notamment pour les travailleurs hautement qualifiés et les étudiants internationaux, font désormais l’objet de vérifications approfondies, incluant un examen élargi de l’activité des demandeurs sur les réseaux sociaux. Cette nouvelle étape administrative, appliquée de manière systématique dans de nombreux pays, a provoqué un engorgement massif des services consulaires.
Dans ce contexte, Google a averti ses collaborateurs concernés qu’un départ temporaire à l’étranger pourrait se transformer en blocage prolongé hors des États-Unis. Concrètement, un employé quittant le pays pour des vacances ou un déplacement familial risque de ne pas pouvoir obtenir à temps le renouvellement ou la validation de son visa, se retrouvant dans l’impossibilité de reprendre son poste. Pour une entreprise dont une part significative des effectifs repose sur des talents internationaux, l’enjeu est loin d’être anodin.
Cette alerte illustre les inquiétudes croissantes des grandes entreprises technologiques face à l’évolution de la politique migratoire américaine. Depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, plusieurs réformes ont été engagées afin de renforcer le contrôle des flux migratoires et de privilégier l’emploi de travailleurs américains. Si ces mesures répondent à une promesse politique centrale, elles créent également une incertitude opérationnelle pour des groupes mondiaux dont le modèle repose sur la mobilité des compétences.
En interne, certaines entreprises de la Silicon Valley évaluent déjà des scénarios alternatifs : renforcement du télétravail depuis l’étranger, relocalisation de projets vers l’Europe ou le Canada, ou encore gel temporaire de certaines embauches internationales. Toutefois, ces solutions restent partielles et ne compensent pas totalement les difficultés posées par l’allongement des procédures de visas.
Pour les employés concernés, la recommandation est claire : rester sur le sol américain tant que la situation n’est pas stabilisée. Une consigne inhabituelle, qui souligne à quel point les questions de visas, souvent perçues comme techniques, sont devenues un facteur stratégique majeur pour les entreprises et un élément de stress croissant pour des milliers de travailleurs étrangers installés aux États-Unis.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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