La nouvelle a provoqué la stupeur dans les localités du Goush Etzion. Ce lundi matin, la conseil régional du Goush Etzion a annoncé à ses habitants que les forces de défense territoriale (HAGMAR) opérant en Judée-Samarie allaient être réduites de 25 %, conformément à une décision prise au niveau national.
Cette annonce intervient alors que le secteur de Judée-Samarie connaît depuis des mois une recrudescence d’alertes sécuritaires et d’incidents violents. Dans ce contexte, de nombreux résidents redoutent que cette réduction des effectifs ne mette en péril la sécurité de leurs communautés.
« À la suite de l’annonce de Tsahal sur la réduction des effectifs de défense territoriale, notamment dans le Goush Etzion, nous tenons à informer les habitants que nous suivons la situation de près et faisons tout pour que cette baisse soit minimale », indique le communiqué officiel de la conseil régional du Goush Etzion.
Le texte précise que, dans un premier temps, un plan de réduction de 70 % avait été envisagé, avant d’être revu à la baisse grâce à l’intervention des autorités locales.
« Après un travail conjoint avec les autres conseils régionaux, la réduction a finalement été limitée à environ 25 %. »
Afin de compenser ce recul, la municipalité a décidé de renforcer les unités de réserve locales, de moderniser les équipements et d’investir dans de nouveaux moyens de défense :
« Les équipes de réaction rapide ont été renforcées, des armes supplémentaires ont été acquises, et des mesures d’organisation ont été mises en place pour maintenir une préparation maximale. »
Le chef du conseil régional, Yaron Rosenthal, a tenu à rassurer la population tout en exprimant une vigilance constante :
« Je suis en contact permanent avec le général de division Avi Blot, commandant du Commandement central, ainsi qu’avec toutes les autorités concernées, pour garantir que la sécurité dans le Goush Etzion continue de s’améliorer.
En parallèle, le conseil, la brigade et le commandement travaillent ensemble pour renforcer le dispositif de défense locale. Nous continuerons à coopérer avec Tsahal et le ministère de la Défense afin de veiller à ce que le Goush Etzion reste sûr, protégé et bien défendu. »
Cette annonce intervient alors qu’un suspect palestinien a été arrêté près d’une implantation du Goush Etzion quelques heures plus tôt — un rappel brutal des risques sécuritaires permanents dans la région.
Pour de nombreux habitants, cette décision est incompréhensible. Après une année marquée par les attaques terroristes et la guerre contre le Hamas, ils craignent que le gouvernement ne relâche prématurément la vigilance. Sur les réseaux sociaux, des voix s’élèvent déjà pour dénoncer un « signal dangereux envoyé aux ennemis d’Israël ».
Dans les faits, Tsahal affirme vouloir réorganiser ses ressources et optimiser ses forces sur le terrain. Mais sur le plan symbolique, la mesure suscite des inquiétudes, notamment dans les implantations proches des zones palestiniennes sensibles.
À Goush Etzion, comme dans d’autres régions de Judée-Samarie, le souvenir du 7 octobre reste vif. Les habitants, nombreux à avoir perdu des proches, rappellent que la sécurité locale repose souvent sur la rapidité d’intervention des unités de volontaires avant même l’arrivée de Tsahal. D’où leur colère face à ce qu’ils perçoivent comme une décision bureaucratique éloignée de la réalité du terrain.
Le conseil promet toutefois de ne pas baisser la garde : « Notre mission, a conclu Yaron Rosenthal, est claire : maintenir le Goush Etzion fort, vigilant et préparé. C’est notre responsabilité envers les familles et envers tout le peuple d’Israël. »
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
© 2025 – Tous droits réservés
Â
