Grande victoire pour Israël à la Cour pénale internationale

Le procureur de la Cour pĂ©nale internationale, Louis Moreno Ocampo, a annoncĂ© ce mardi que le tribunal n’a pas compĂ©tence pour accepter une plainte dĂ©posĂ©e par «l’AutoritĂ© palestinienne» sur la « crimes de guerre israĂ©liens au cours de l’OpĂ©ration Plomb Durci ». La plainte a Ă©tĂ© rejetĂ©e car la«Palestine» n’est pas un Ă©tat et donc le tribunal ne peut recevoir les plaintes de celui ci.

Dans une dĂ©cision Ă©crite, le Procureur a dĂ©clarĂ© que le tribunal ne peut pas enquĂȘter sur les allĂ©gations de l’AutoritĂ© palestinienne parce que le tribunal n’a compĂ©tence que sur les États reconnus.

L’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations Unies a accordĂ© Ă  l’AutoritĂ© palestinienne le statut d ‘«observateur» et non «d’État membre-« . C’est un coup portĂ© Ă  l’autoritĂ© palestinienne qui veut que la communautĂ© internationale le reconnaisse comme un État indĂ©pendant.

Si la CPI avait acceptĂ© la reconnaissance de l’AutoritĂ© palestinienne, elle aurait Ă©galement acceptĂ© tacitement sa qualitĂ© d’État. Elle ne peut juger des individus pour crimes de guerre, crimes contre l’humanitĂ© et gĂ©nocide si les États non reconnus sont reconnus selon le Statut de Rome de 1998.

Rappel des faits : En 2009, immĂ©diatement aprĂšs l’offensive de Tsahal pendant l’OpĂ©ration Plomb Durci contre le Hamas dans la bande de Gaza, l’AutoritĂ© palestinienne a demandĂ© a la Cour pĂ©nale internationale de poursuivre et juger les auteurs et complices de crimes commis sur le territoire de la Palestine depuis le 1er Juillet 2002.  »

Toutefois, la dĂ©cision Ă©crite ce mardi a dĂ©clarĂ© que le principal problĂšme Ă©tait de savoir ce qui dĂ©finit un «Etat»selon  le but du Statut de Rome. Cette question a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ©e en premiĂšre instance par le SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’ONU qui, en cas de doute a Ă©tĂ© guidĂ© par l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations Unies.

Le ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres a dĂ©clarĂ© mardi qu’IsraĂ«l a saluĂ© la dĂ©cision de Louis Moreno Ocampo, car Ă  ce stade le tribunal n’a pas compĂ©tence d’accepter les plaintes dĂ©posĂ©es par l’AutoritĂ© palestinienne, mais a ajoutĂ© qu’il avait « des rĂ©serves quant Ă  certaines dĂ©clarations juridiques et des hypothĂšses dans la dĂ©claration du Procureur».

Les ONG israéliennes ont également salué la décision du Procureur de la CPI.

Les seuls moyens pour que la plainte soit entendue serait si « la Palestine » est admise au sein de l’Organisation des Nations Unies, ou si les Nations Unies  prĂ©sentent eux mĂȘme une plainte. Mais il faut ne pas se rĂ©jouir trop vite, car on trouve toujours des dĂ©rogations quant il s’agit des palestiniens.

 

 

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