MISE A JOUR : La Cour d’appel confirme une peine de 18 mois pour Elor Azaria

Peu de temps après avoir confirmé la condamnation d’Elor Azaria, la Cour d’appel militaire confirme la peine de 18 mois, rejetant l’appel de la poursuite.

« Il est regrettable qu’un tel soldat remarquable ait commis une erreur aussi grave », a déclaré le tribunal.

« C’est une famille normale. L’appelant a souffert d’une détresse émotionnelle depuis l’incident. Mais ces faits ne peuvent pas avoir une influence significative. », a déclaré le tribunal, rejetant les arguments de la défense pour réduire la peine.

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« Le châtiment est modéré », dit le tribunal, même en notant qu’il est « dans la fourchette bas se des peines prévues dans ce cas ».

Le tribunal expose certaines « circonstances » de l’affaire. Au détriment d’Azria, le fait qu’il n’a jamais exprimé de remords ou n’a remis en question ses actions. À son avantage, d’autres faits : « Il a été arrêté longtemps et en résidence surveillée. Son comportement était calme tout au long. Il a été un guerrier dévoué et excellent jusqu’à l’incident. »

En fin de compte, la cour confirme la peine de 18 mois d’emprisonnement.



EN LIVE | Les juges de la Cour d’appel militaire ayant entendu les deux appels dans l’affaire d’homicide d’Elor Azria doivent rendre leur verdict aujourd’hui.

Azria a été reconnu coupable, le 4 janvier, d’un homicide involontaire lors du décès d’un terroriste blessé, Abdel Fattah al-Sharif, en mars 2016, après que celui-ci ait poignardé et blessé un soldat de l’armée israélienne. Ses avocats font appel de la déclaration de culpabilité.

Il a été condamné à 18 mois de prison. Les poursuites militaires font appel de ce qu’elles appellent une peine relativement légère.

La Cour d’appel militaire semble dans le procès Azria se référer au tribunal militaire de Jaffa, en affirmant explicitement dans sa décision, lue en ce moment-ci dans la salle d’audience au siège militaire de la FID dans le complexe de Kirya à Tel Avi : « Le tir d’Azria n’a pas été motivé par la peur de l’action future du terroriste. »

La déclaration semble rejeter l’argument fondamental de la défense d’Azria tout au long de la procédure judiciaire depuis l’attaque en mars 2016 : il craignait que l’agresseur incapable n’ait encore causé de mal et ait peut-être porté une bombe.

Les juges disent que « la raison originale » donnée par Azria pour avoir tué Sharif « en temps réel » était « la véritable raison de l’acte ». Ils parlent d’un acte de vengeance, de « sa réponse originale et spontanée à l’événement » ; Azria n’avait alors pas encore eu « l’occasion d’envisager une nouvelle version ni de prendre des conseils auprès des avocats ».

La Cour d’appel a ajouté que le sergent Elor Azaria « n’a pas agi selon les règles d’engagement, qu’il connaissait bien » quand il a abattu le terroriste palestinien Abdel Fattah al-Sharif.

« L’appelant a offert différentes versions qui ont changé et se sont développées tout au long du procès », note le juge. Plus tôt dans la décision, ils trouvent explicitement qu’il a menti sur certains aspects de cette affaire.

Vers 15h14, les juges rejettent définitivement l’appel d’Azria contre sa condamnation.

« Nous ne trouvons aucune faute dans le jugement de l’affaire [par la Cour militaire de Jaffa] », écrivent les juges. « La volonté d’Azria est là. »

Les juges font valoir que l’armée conserve une norme morale élevée. Ils citent David Ben Gourion, l’ancien premier premier ministre israélien, qui a déclaré qu’une armée victorieuse exige non seulement des officiers et des systèmes d’armes sophistiquées mais aussi un soutien logistique, mais son arme la plus importante est sa morale.

« L’éthique est fondamentale pour la résilience d’une armée à la fois à l’extérieur et à l’interne », insistent les juges.

Enfin, en raison d’un désaccord entre les trois juges, deux d’entre eux voulaient infliger Azria avec une peine beaucoup plus lourde, et donc, pour produire une opinion unanime, le tribunal gardera la peine actuelle de 18 mois.

Il y a une protestation de la famille et des amis d’Elor Azria dans la salle d’audience du quartier général des FDI à Kirya.

Plusieurs personnes ont mis des tee-shirts noirs alors que les juges confirment la conviction d’homicide d’Azria et conservent la durée de 18 mois.

La mère d’Azria pleure et crie dans le tribunal ; elle considère que la victime était son enfant et pas le terroriste.

Le juge arrête de lire la décision, et demande à la mère de rester silencieuse, faute quoi elle sera contrainte de partir.