Depuis plusieurs semaines, à lire ou écouter certains médias israéliens, on croirait que vivre à Athènes revient à se retrouver dans une version revisitée de l’Allemagne nazie. Chaque jour, mon téléphone sonne : des journalistes posent d’abord des questions apparemment professionnelles, mais une fois leurs articles publiés, le scénario est toujours le même – noircir l’image des Grecs et dissuader les Israéliens de voyager en Grèce.
Et pourtant, il suffit de demander à n’importe quel visiteur israélien sain d’esprit ayant séjourné ici : l’accueil est chaleureux, le soutien authentique. Ce qui m’intéresse, ce ne sont ni les propos d’un maire d’Athènes d’extrême gauche, ni les petites manifestations d’un micro-groupe d’anarchistes grecs. Ce « noyau dur » ne s’oppose pas qu’à Israël : il s’oppose à tout, pourvu que ce soit… contre quelque chose.
La vraie question est ailleurs : qui, en Israël ou même en Turquie, a intérêt à ce que la presse déforme ainsi la réalité grecque ? Car, partout ailleurs en Europe, les actes antisémites se multiplient au point que des familles juives se cachent comme à l’époque de la Shoah. Et pourtant, c’est la Grèce – où l’hébreu est presque devenue la deuxième langue à Athènes – qui se retrouve sous le feu d’une couverture disproportionnée, comme si chaque tag anti-israélien valait un pogrom.
Oui, il existe des incidents antisémites ponctuels et quelques graffitis hostiles dans le centre-ville, mais on en trouve tout autant à Berlin, Paris ou Londres. La différence, c’est qu’ici le gouvernement grec affiche clairement son soutien à Israël depuis le début de la guerre, et qu’une large partie du peuple grec voit les Israéliens comme des amis proches.
Quand la presse israélienne qualifie les prochaines manifestations de « journée de la colère » – expression inconnue en Grèce – elle fournit en réalité du carburant médiatique aux militants du quartier anarchiste d’Exarchia. Ceux-ci, voyant leur nom cité dans la presse étrangère, se sentent encouragés à provoquer davantage d’incidents… précisément contre les Israéliens.
Résultat paradoxal : cette exagération journalistique sert involontairement les objectifs des anarchistes locaux et d’autres acteurs qui ne souhaitent pas voir la Grèce rester une destination de choix pour les touristes israéliens.
En attendant que l’on découvre quels intérêts se cachent derrière cette campagne, mon conseil est simple : ne vous laissez pas intimider par quelques slogans extrémistes ou reportages sensationnalistes. Continuez à venir en Grèce, profitez de l’accueil chaleureux et ne laissez ni un migrant provocateur, ni un anarchiste, ni un acteur économique ou politique mal intentionné détruire l’amitié qui lie les peuples israélien et grec.
Actualité internationale et relations israélo-grecques – Alerte Info 24/24 – Rak BeIsrael – AlyaExpress News – Relations Grèce–Israël (Wikipédia)
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