Un message récent de Yoseph Haddad note la présence « d’un fan du Hamas au Japon » et s’inquiète de sympathisants visibles portant des tenues évocatrices. Le phénomène n’est pas anecdotique : il illustre la mondialisation des soutiens idéologiques aux mouvements extrémistes et pose la question de la réponse des démocraties face à la banalisation de l’apologie du terrorisme.
Les faits
Dans un post du 19 octobre 2025, Haddad écrit :
« תראו את זה- מעריץ של חמאס ביפן… תומכי טרור ברחבי העולם מסתובבים לאור יום בלבוש של רוצחים ואנסים. העולם השתגע! »
(Traduction : « Regardez ceci — un admirateur du Hamas au Japon… des partisans du terrorisme se promènent en plein jour vêtus comme des meurtriers et des violeurs. Le monde est devenu fou ! »).
Des images partagées sur les réseaux montrent parfois des manifestants pro-Palestine arborant kuffiyas, drapeaux ou symboles des factions armées. Dans quelques cas isolés, des scènes de glorification d’attaques ou d’auteurs d’attentats ont provoqué des réactions publiques et policières.
Contexte : protestations, diaspora et actions publiques
Depuis octobre 2023, les manifestations de soutien aux Palestiniens se sont multipliées dans de nombreuses capitales : Londres, Paris, New York, Berlin, Tokyo. Elles mélangent des militants pro-palestiniens légitimes, des organisations radicales et des individus qui, parfois, franchissent la ligne jusqu’à l’apologie du terrorisme. Les médias internationaux (BBC, Reuters, AP) ont documenté ces rassemblements et rendu compte des tensions qu’ils suscitent.
Quelle est la frontière entre protestation légitime et apologie du terrorisme ?
Les démocraties protègent, par principe, la liberté d’expression et de manifestation. Mais la plupart des juridictions interdisent l’apologie publique d’actes terroristes et l’incitation à la violence. En France, au Royaume-Uni ou au Japon, les lois sur l’ordre public permettent l’intervention policière lorsque des signes ou slogans glorifient expressément la violence. Les procureurs peuvent engager des poursuites en cas d’incitation. (Reuters, Japan Times).
Les responsabilités des États et des plateformes
Deux actions sont nécessaires : la vigilance policière et le contrôle des discours en ligne. Les autorités doivent différencier manifestations légitimes et actes d’apologie ; les plateformes (X/Twitter, Facebook) ont été critiquées pour le laxisme de leur modération sur certains contenus pro-terroristes. Après le 7 octobre, plusieurs pays ont durci les mesures de surveillance et de répression vis-à-vis des groupes qui franchissent la ligne. (Washington Post, BBC).
Impact et perception
Pour un pays en guerre comme Israël, la visibilité de sympathisants du Hamas à l’étranger est perçue comme une normalisation dangereuse. Elle alimente la défiance envers l’opinion internationale et renforce la rhétorique de marginalisation du mouvement islamiste. Haddad, en dénonçant publiquement des « fans » au Japon, vise à alerter l’opinion sur la banalisation et la propagation d’une idéologie violente.
Réponse diplomatique et juridique
Les gouvernements démocratiques doivent conjuguer respect des libertés et prévention du terrorisme : signaler, enquêter, poursuivre le cas échéant. La diplomatie peut aussi jouer un rôle — dialogues intercommunautaires, campagnes d’éducation et coopération policière transfrontalière pour contrer la radicalisation. Le Council of Europe et l’OSCE ont publié des recommandations sur la prévention de l’extrémisme violent dans l’espace public.
Le message de Yoseph Haddad alerte sur un phénomène réel : la propagation mondiale de la sympathie pour des organisations terroristes n’est pas seulement symbolique, elle a des effets concrets sur la sécurité et le vivre-ensemble. Les démocraties doivent protéger le droit de manifester tout en empêchant la glorification de la violence. C’est un arbitrage délicat, qui appelle à la fermeté juridique et à la pédagogie civique.
Sources principales : reportages Reuters/BBC/AP sur manifestations pro-Palestine (2023–2025), textes juridiques nationaux (France, UK, Japon), analyses médias sur modération des plateformes.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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