Par Infos-Israel.News – 29 juin 2025
Alors que les pourparlers indirects entre Israël et le Hamas se poursuivent à Doha et au Caire, des sources proches de l’organisation terroriste ont confié au journal saoudien Asharq Al-Awsat que les États-Unis s’impliquent désormais pour imposer un accord global. Celui-ci ne concernerait pas uniquement la trêve à Gaza, mais l’ensemble de la stabilité régionale.
Une trêve de 60 jours, version remaniée ?
Selon ces sources, les négociateurs seraient de plus en plus proches d’une version amendée de l’accord proposé par Steve Witkoff, l’envoyé spécial de Donald Trump. Cet accord, initialement pensé pour une trêve de 60 jours, serait réécrit avec plusieurs garanties, notamment :
- L’application réelle et vérifiée de la cessation des hostilités,
- L’intégration d’un protocole humanitaire renforcé pour Gaza,
- Et un calendrier d’échanges de prisonniers détaillé.
Mais les dirigeants du Hamas continuent d’exiger des assurances politiques, notamment sur la fin de la guerre, ce qu’Israël refuse toujours catégoriquement.
Washington pousse fort : un accord « imposé » ?
Les responsables du Hamas affirment désormais que Washington chercherait à imposer un cadre de paix plus large, en intégrant la question des otages, l’aide humanitaire, mais aussi la gestion sécuritaire future de Gaza et le rôle du Qatar et de l’Égypte dans la reconstruction.
Toujours selon les mêmes sources, l’idée américaine serait de créer une dynamique régionale, un mécanisme semblable aux Accords d’Abraham, mais appliqué à l’après-guerre. Cela inclurait une réduction de l’influence du Hamas et une reprise partielle du contrôle par l’Autorité Palestinienne – un scénario que le groupe islamiste rejette en bloc.
Le Hamas prévient : rien ne passera sans accord direct avec nous
Un haut cadre de l’organisation a déclaré :
« Un accord global ne pourra réussir que si un compromis réaliste est atteint avec la direction du Hamas. Toute tentative de nous contourner ou d’imposer une solution sera vouée à l’échec. »
Une déclaration claire qui vise à rappeler à l’administration Trump que le Hamas contrôle toujours Gaza, de ses tunnels à ses checkpoints, et que rien ne s’y fera sans son aval.
Patience tactique ou manipulation stratégique ?
Bien que les sources affirment que « les discussions sont sérieuses », elles préviennent qu’il ne faut pas s’attendre à une percée avant deux à trois semaines. Cela semble indiquer que le Hamas cherche à gagner du temps, maintenir la pression diplomatique, et tester les lignes rouges israéliennes.
Du côté de Jérusalem, les signaux restent constants :
« Aucune promesse de fin de guerre ne sera faite tant que tous les otages ne seront pas libérés et que la capacité militaire du Hamas ne sera pas réduite de façon significative. »
En résumé : l’accord avance, mais la méfiance règne
Israël ne veut pas d’un accord de façade. Le Hamas veut des garanties politiques. Washington veut un compromis stratégique régional. Chacun avance ses pions avec prudence, dans une partie d’échecs qui pourrait se solder par un fragile cessez-le-feu… ou une nouvelle explosion de violence.
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