Le chef du Conseil national de sécurité, Tzachi Hanegbi, a déclaré hier soir qu’après la fin de l’opération à Gaza, Israël pourrait devoir entrer en guerre contre le Hezbollah. Il a déclaré que si l’arsenal de missiles du Hezbollah avait longtemps été considéré comme la principale menace, après le 7 octobre, le risque d’une répétition du même scénario à la frontière nord s’était atténué.
« Les Ă©vacuĂ©s ne pourront pas rentrer si nous ne faisons pas de mĂŞme dans le nord contre le Hezbollah », a dĂ©clarĂ© Hanegbi Ă la Douzième chaĂ®ne.Â
«Nous ne pouvons pas permettre à Radwan (les forces spéciales du Hezbollah – ndlr) de s’installer à la frontière. Israël ne peut plus se permettre que la résolution 1701 ne soit pas appliquée », a déclaré le chef du NSS. Cette résolution, adoptée par le Conseil de sécurité de l’ONU à la fin de la Seconde guerre du Liban en 2006, impose au Hezbollah de retirer toutes ses troupes au-delà du fleuve Litani, à 30 km de la frontière avec Israël. Ajoutons que le Liban accuse Israël de ne pas respecter cette résolution qui exige le respect de la souveraineté de l’État voisin. Toutes ces années, l’armée de l’air de Tsahal a survolé l’espace aérien du Pays des Cèdres.
Interrogé par le journaliste Amit Segal de l’émission Meet the Press sur l’inévitabilité d’une guerre avec le Hezbollah, Hanegbi a répondu que « la situation à la frontière nord doit changer ». « Et elle va changer. Si le Hezbollah accepte cela sous la pression diplomatique, alors tant mieux. Mais je n’y crois pas. »
Ces dernières semaines, la France, crĂ©atrice et principale mĂ©cène de l’État libanais, tente de rĂ©soudre le problème par la diplomatie. À la fin de la semaine dernière, une dĂ©lĂ©gation française s’est rendue en IsraĂ«l et au Liban pour tenter d’éviter une guerre imminente. Le journal libanais Nidaa al-Watan a rapportĂ© vendredi qu’une dĂ©lĂ©gation du ministère français de la DĂ©fense et du ministère des Affaires Ă©trangères Ă©tait arrivĂ©e Ă Beyrouth en provenance d’IsraĂ«l. « En IsraĂ«l, on leur a dit qu’ils prĂ©fĂ©raient une solution diplomatique au problème des frontières. Mais ils ont ajoutĂ© qu’IsraĂ«l n’attendrait pas Ă©ternellement et que sa patience commençait Ă s’épuiser.Â
Pendant ce temps, les dirigeants libanais continuent de tenir un discours qui ne fait qu’augmenter la probabilitĂ© d’une guerre dĂ©vastatrice. Le prĂ©sident du Parlement libanais, Nabih Beri, a dĂ©clarĂ© Ă la fin de la semaine qu’IsraĂ«l devait d’abord rĂ©soudre le problème des territoires contestĂ©s – le Mont Dov, Rajara et 13 autres sections de la frontière que le Liban considère comme siennes, malgrĂ© le fait que l’ONU le reconnaĂ®t. la dĂ©marcation actuelle de la frontière. Parlant du retrait du Hezbollah de l’autre cĂ´tĂ© du fleuve Litani, Beri a dĂ©claré qu’IsraĂ«l pourrait crĂ©er une zone tampon sur son territoire. Autrement dit, il propose d’éliminer pratiquement les localitĂ©s israĂ©liennes le long de la frontière. Cela ressemble Ă une invitation Ă la guerre.Â
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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