C’est une très rare apparition publique pour l’ennemi numéro un d’Israël, qui redoute le Mossad Israélien et se contente de discours réguliers à la télévision. Selon le site « l’orientle jour », sa dernière apparition publique remonte à septembre, lors d’une manifestation contre un film islamophobe.

Alors que le public libanais s’attendait à des réactions sur divers points de l’actualité libanaise, notamment au lendemain du discours virulent du chef de l’État à l’égard du parti chiite, le dignitaire intégriste a réaffirmer la position de soutien de la résistance à l’armée libanaise.
« La résistance restera prête pour défendre le Liban aux côtés de l’armée libanaise que nous saluons », a-t-il dit.

Cependant, l’essentiel de son allocution a porté sur la centralité de la soi-disant cause palestinienne, et l’engagement de la résistance chiite auprès de la « Palestine » et de son peuple.

S’adressant à ses partisans enthousiastes depuis une estrade et derrière un lourd pupitre en bois, il a remercié « l’Iran et la Syrie pour tout ce que ces pays ont fait pour la Palestine ». « Nous avons aujourd’hui plus que jamais besoin de célébrer cette occasion. (…) La Palestine doit être rendue dans sa totalité à son peuple », a déclaré Hassan Nasrallah, lors de son discours prononcé devant la foule.
« Aucun roi, prince, dirigeant, président ou chef d’État n’a le droit de sacrifier un grain de sable du territoire palestinien », a-t-il encore dit. « Israël, base du projet sioniste dans la région, représente un énorme danger qui menace l’existence non seulement de la « Palestine » mais aussi de tous les pays de la région. Naïf est celui qui croit le contraire », a-t-il poursuivi. Dans ce contexte, a ajouté le chef du Hezbollah : « il est de l’intérêt national de tous les pays de la région, dont le Liban, qu’Israël disparaisse. »
Selon lui, tous les maux et les misères dont souffre le monde arabe sont dus au fait que les États arabes ont abdiqué de leur responsabilité historique, préoccupés par des ennemis créés de toutes pièces par Israël et les États-Unis :

« Ce fut d’abord les communistes, puis la révolution islamique en Iran, puis la marée chiite. »

Certains pays arabes, soutenus par l’Occident, a-t-il relevé, veulent faire oublier la cause palestinienne à leurs peuples en leur créant d’autres ennemis.
« Ils ont évoqué le danger iranien, et ils ont lancé une guerre contre la République islamique. Aujourd’hui, ils parlent d’un nouvel ennemi, la vague chiite, qu’ils combattent sur plusieurs chaînes arabes du Golfe », a déclaré Hassan Nasrallah. Et d’ajouter : « Ils créent des conflits confessionnels pour nous faire oublier le véritable ennemi (Israël, NDLR). N’est-il pas temps de réaliser l’étendue du complot qui vise à affaiblir et détruire tous les pays de la région ? N’est-il pas temps de pointer du doigt ceux qui dirigent et parrainent un tel projet ? » a-t-il ajouté.

S’adressant aux pays occidentaux et à « leurs instruments dans la région », Hassan Nasrallah a conclu en avertissant que les chiites ne laisseront jamais tomber la cause palestinienne. « Dites que nous sommes des terroristes, des criminels, dites ce que vous voulez et tuez-nous sur tous les fronts… Nous, les chiites, ne laisserons jamais la « Palestine », a-t-il martelé devant une foule en liesse. « Combattre Israël, et défendre le Liban et la « Palestine » est une cause héritée de nos ancêtres, une cause que nous avons dans le sang, le Hezbollah n’oubliera jamais la « Palestine » », a-t-il conclu.

Source : lorientlejour.com