« Le Liban est au bord d’une victoire nationale, historique et stratégique avec la réalisation de toutes les revendications libanaises dans la zone économique exclusive », a déclaré aujourd’hui (dimanche), un membre du Conseil central du Hezbollah, Cheikh Nabil Kawek, dans ce qui est un expression ouverte de soutien à l’accord sur la frontière maritime entre Israël et le Liban.

Jusqu’à cette déclaration, le Hezbollah maintenait une certaine obscurité des positions et précisait qu’il ne se référerait à l’accord que lorsque tous ses détails deviendraient clairs. La semaine dernière, il a été publié dans l’agence de presse Reuters que l’organisation avait confirmé les accords après un examen minutieux de ceux-ci. Une source a déclaré à l’agence que la direction du Hezbollah avait examiné l’accord « ligne par ligne avant de l’accepter ».

La plate-forme de requin devant laquelle les drones ont été lancés, photo : Energian

Le haut responsable de l’organisation terroriste a ajouté que « les négociations n’ont pas libéré ne serait-ce qu’un mètre de nos droits à la mer pendant 11 ans, mais après les drones de la résistance (faisant référence aux drones du Hezbollah qui ont été lancés en juillet sur la plate-forme Shark et intercepté par Tsahal ; ) l’équation a changé – et le Liban a réalisé toutes ses exigences. C’est la réalisation de l’intégration entre la résistance et la position nationale libanaise unifiée. »

Cependant, selon lui, « il y a ceux au Liban qui nient cette réalisation parce qu’ils en sont contrariés ». Le responsable a évoqué les critiques au Pays du Cèdre contre le Hezbollah ces derniers jours, selon lesquelles l’accord naval constituerait en fait une reconnaissance d’Israël.

En attendant, le président libanais Michel Aoun a rencontré samedi le vice-président du Parlement Elias Bou Saab, chargé des négociations sur la question de la frontière maritime avec Israël. Aoun terminera son mandat à la fin du mois et laissera derrière lui un vide gouvernemental à la lumière de l’absence d’accord sur un nouveau candidat à la présidence du Liban au Parlement, alors que six mois après les élections législatives, un gouvernement permanent n’a pas encore été mis en place.

Le président libanais Michel Aoun devrait signer l’accord gazier cette semaine (archive), photo : AFP

Le président libanais a été informé des derniers développements de la question des frontières maritimes. Selon un communiqué de son bureau, une visite du médiateur américain Amos Hochstein est attendue en milieu de semaine, qui lui remettra la lettre officiellement signée par les Etats-Unis avant la rencontre de Nakura. Lors d’une réunion dans une ville proche de la frontière nord, les deux parties devraient signer séparément et sous les auspices des Nations Unies et des États-Unis les documents d’accord qui seront transmis aux Nations Unies.

Dans le même temps, il a été rapporté dans les médias libanais qu’à Beyrouth, ils attendaient l’arrivée du médiateur mardi ou mercredi. Il a également été affirmé qu’Israël avait fait savoir qu’il serait prêt à signer les documents mercredi ou jeudi. Il a également été publié que Hochstein avait informé le Liban qu’il ne prévoyait aucune surprise juridique ou politique qui retarderait la signature. En effet, la Haute Cour a rejeté les requêtes légales déposées contre Israël, et il est en fait possible d’approuver l’accord sans vote à la Knesset.

Après l’accord avec Israël, le Liban envisage de réglementer également sa frontière maritime avec les autres voisins. En fin de semaine, le journal Al-Akhbar, proche du Hezbollah, rapportait que le président libanais était d’accord avec le dictateur syrien Bachar el-Assad sur la mise en place de délégations officielles, qui discuteront directement de la frontière maritime entre la Syrie et le Liban. Selon le rapport, le Liban a également reçu un message de Chypre, selon lequel un dialogue devrait être ouvert pour réglementer la frontière maritime entre les pays, ceci à la lumière des accords avec Israël.