Le membre du Parlement du Liban pour le Hezbollah a accusé aujourd’hui (vendredi) Israël de la mort d’un haut chef du mouvement terroriste du Hezbollah, Mustafa Badreddine, dans un raid en Syrie sur une base du Hezbollah.
Il a ajouté que la menace contre Israël est réelle et l’organisation libanaise « répondra à un moment opportun. C’est une guerre ouverte. Sans devancer les résultats de l’enquête, il n y a aucun doute qu’Israël est derrière sa mort » a déclaré Al-Manar.
Le Hezbollah a confirmé ce soir que ce haut membre du Hezbollah a été tué dans une mystérieuse explosion près de l’aéroport de Damas.
Pour rappel, ce haut commandant du Hezbollah, Mustafa Badreddine, le successeur de Imad Mughniyeh, a été tué dans une attaque en Syrie, selon le groupe libanais. C’est l’une des personnalité les plus importantes de l’organisation soutenue par l’Iran depuis que son chef militaire a été tué en 2008.
Badreddine, 55 ans, était l’un des plus hauts fonctionnaires dans le groupe, et évalué par le gouvernement des États-Unis comme le responsable des opérations militaires du Hezbollah en Syrie, où il se battait aux côtés du président syrien Bachar al-Assad.
Le Hezbollah a dit que Badreddine a été tué dans une grande explosion ciblant l’une de ses bases près de l’aéroport de Damas, et qu’une enquête était en cours pour déterminer si elle a été causée par une frappe aérienne, une attaque de missiles ou un bombardement d’artillerie. Plusieurs autres hommes du Hezbollah auraient été blessés dans l’explosion.
Dans un premier temps, la chaîne de télévision libanaise Al-Mayadeen a rapporté qu’il avait été tué dans une attaque israélienne, mais une déclaration du Hezbollah plus tard sur sa mort ne fait aucune mention d’Israël.
Il n’y a pas eu de réponse immédiate de la part d’Israël qui a déjà frappé des cibles du Hezbollah à l’intérieur de la Syrie et ce, à plusieurs reprises au cours des cinq années du conflit en cours. « Nous refusons de commenter », a déclaré une porte-parole militaire israélienne.
Un membre du ministère américain détaillant les sanctions contre Badreddine a dit qu’il a été jugé responsable des opérations militaires du groupe en Syrie depuis 2011, et il avait accompagné le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, lors des réunions de coordination stratégique avec Assad à Damas.
Badreddine, un beau-frère du défunt commandant militaire du Hezbollah, Imad Mughniyeh, était l’un des cinq terroristes du Hezbollah inculpés par le Tribunal spécial soutenu par l’ONU pour le Liban dans le meurtre d’Etat de Rafik al-Hariri en 2005.
Il a été condamné à mort au Koweït pour son rôle dans les attaques à la bombe en 1983. Il s’est échappé de prison au Koweït vers l’Irak, sous la direction de Saddam Hussein, qui avait envahi le pays en 1990.
Pendant des années, Badreddine a orchestré des opérations terroristes contre Israël depuis le Liban et à l’étranger et a réussi à échapper à des tentatives de capture par des gouvernements arabes et occidentaux opérant clandestinement.
Ajoutant également qu’il avait mené des offensives terrestres dans la ville syrienne d’Al-Qusayr en Février 2013, lors d’une bataille décisive dans la guerre, quand les combattants du Hezbollah avaient vaincu les rebelles syriens dans une zone près de la frontière syro-libanaise.
Environ 1200 combattants du Hezbollah ont été tués dans le conflit syrien. Ceux-ci comprennent des combattants éminents comme Samir Kuntar et Jihad Mughniyeh, fils d’Imad Mughniyeh, qui ont été tués dans des attaques israéliennes séparées l’année dernière.