Hollande lors de l’hommage aux 130 victimes : Il ne prĂ©cise pas « IsraĂ«l » dans la liste des pays touchĂ©s par le terrorisme.

Voici le texte du Président Francais Holande  lors de hommage aux 130 victimes des attentats du 13 novembre dans la cour des Invalides ce 23 novembre 2015 :

«Vendredi 13 novembre, ce jour que nous n’oublierons jamais, la France a Ă©tĂ© frappĂ©e lĂąchement, dans un acte de guerre organisĂ© de loin et froidement exĂ©cutĂ©. Une horde d’assassins a tuĂ© 130 des nĂŽtres et en a blessĂ© des centaines, au nom d’une cause folle et d’un dieu trahi.

Aujourd’hui, la Nation tout entiĂšre, ses forces vives, pleurent les victimes. 130 noms, 130 vies arrachĂ©es, 130 destins fauchĂ©s, 130 rires que l’on n’entendra plus, 130 voix qui Ă  jamais se sont tues. Ces femmes, ces hommes, incarnaient le bonheur de vivre. C’est parce qu’ils Ă©taient la vie qu’ils ont Ă©tĂ© tuĂ©s. C’est parce qu’ils Ă©taient la France qu’ils ont Ă©tĂ© abattus. C’est parce qu’ils Ă©taient la libertĂ© qu’ils ont Ă©tĂ© massacrĂ©s.

En cet instant si grave et si douloureux, oĂč la Nation fait corps avec elle-mĂȘme, j’adresse en son nom notre compassion, notre affection, notre sollicitude, aux familles et aux proches rĂ©unis ici, dans ce mĂȘme malheur. Des parents qui ne reverront plus leur enfant, des enfants qui grandiront sans leurs parents, des couples brisĂ©s par la perte de l’ĂȘtre aimĂ©, des frĂšres et des sƓurs pour toujours sĂ©parĂ©s. 130 morts et tant de blessĂ©s marquĂ©s Ă  jamais, marquĂ©s dans leur chair, traumatisĂ©s au plus profond d’eux-mĂȘmes.

Alors, je veux dire simplement ces mots: la France sera à vos cÎtés. Nous rassemblerons nos forces pour apaiser les douleurs et aprÚs avoir enterré les morts, il nous reviendra de «réparer» les vivants.

A vous tous, je vous promets solennellement que la France mettra tout en Ɠuvre pour dĂ©truire l’armĂ©e des fanatiques qui ont commis ces crimes, qu’elle agira sans rĂ©pit pour protĂ©ger ses enfants. Je vous promets aussi que la France restera elle-mĂȘme, telle que les disparus l’avaient aimĂ©e et telle qu’ils auraient voulu qu’elle demeure. Et s’il fallait une raison de nous tenir debout, aujourd’hui, une raison de nous battre pour nos principes, une raison de dĂ©fendre cette RĂ©publique qui est notre bien commun, nous la trouverions dans leur souvenir.

Ces femmes, ces hommes, venaient de plus de 50 communes de France. De villes, de banlieues, de villages. Ils venaient aussi du monde, dix-sept pays portent aujourd’hui avec nous le deuil.

Ces femmes, ces hommes, en ce vendredi 13 novembre, Ă©taient Ă  Paris, une ville qui donne un manteau de lumiĂšre aux idĂ©es, une ville qui vibre le jour et qui brille la nuit. Ils Ă©taient sur les terrasses des cafĂ©s, ces lieux de passage ouverts aux rencontres et aux idĂ©es. Ils partageaient un repas aux saveurs du monde, dans cette soirĂ©e oĂč l’automne ne paraissait pas finir. Ils chantaient au Bataclan aux sons d’un groupe amĂ©ricain qui leur faisait l’amitiĂ© de se produire dans une salle qui depuis deux siĂšcles incarne l’esprit de Paris.

Ces hommes, ces femmes, avaient tous les Ăąges, mais la plupart avait moins de 35 ans. Ils Ă©taient des enfants lors de la chute du mur de Berlin, ils n’avaient pas eu le temps de croire Ă  la fin de l’Histoire, elle les avait dĂ©jĂ  rattrapĂ©s quand survint le 11 septembre 2001. Ils avaient alors compris que le monde Ă©tait guettĂ© par de nouveaux pĂ©rils. Les attentats du dĂ©but de l’annĂ©e les avaient bouleversĂ©s. 

Beaucoup, je le sais, avaient tenu Ă  manifester le 11 janvier, comme des millions de Français. Ils avaient dit leur refus de cĂ©der face Ă  la menace terroriste. Ils savaient que la France n’est l’ennemie d’aucun peuple, que ses soldats se portent lĂ  oĂč on les appelle, pour protĂ©ger les plus faibles et non pour assouvir une quelconque domination.

Ces femmes, ces hommes, Ă©taient la jeunesse de France, la jeunesse d’un peuple libre, qui chĂ©rit la culture, la sienne, c’est-Ă -dire toutes les cultures.

Parmi les victimes du Bataclan, beaucoup avaient fait de la musique leur mĂ©tier. C’est cette musique qui Ă©tait insupportable aux terroristes. C’est cette harmonie qu’ils voulaient casser, briser. C’est cette joie qu’ils voulaient ensevelir dans le fracas de leurs bombes. Et bien, ils ne l’arrĂȘteront pas. Et comme pour mieux leur rĂ©pondre, nous multiplierons les chansons, les concerts, les spectacles; nous continuerons Ă  aller dans les stades, et notamment au Stade si bien nommĂ©, le Stade de France Ă  Saint-Denis. Nous participerons aux grands rendez-vous sportifs, comme aux rencontres les plus modestes, et nous pourrons aussi communier dans les mĂȘmes Ă©motions, en faisant fi de nos diffĂ©rences, de nos origines, de nos couleurs, de nos convictions, de nos croyances, de nos confessions, car nous sommes une seule et mĂȘme Nation, portĂ©s par les mĂȘmes valeurs.

Que veulent les terroristes? Nous diviser, nous opposer, nous jeter les uns contre les autres. Je vous l’assure, ils Ă©choueront. Ils ont le culte de la mort, mais nous, nous, nous avons l’amour, l’amour de la vie.

Ceux qui sont tombĂ©s le 13 novembre Ă©taient la France, toute la France. Ils Ă©taient Ă©tudiant, journaliste, enseignant, restaurateur, ingĂ©nieur, chauffeur, avocat, graphiste, architecte, mais aussi charpentier, serveur, photographe, fonctionnaire, publicitaire, vendeur, artiste. Ils Ă©taient les mĂ©tiers de la France, les talents du monde. Tous voulaient rĂ©ussir, pour eux-mĂȘmes, pour leur famille, pour leur pays. C’est en nous rappelant leur visage, leur nom, mais aussi leurs espoirs, leurs joies, leurs rĂȘves anĂ©antis, que nous agirons dĂ©sormais.

Nous connaissons l’ennemi, c’est la haine; celle qui tue Ă  Bamako, Ă  Tunis, à Palmyre, Ă  Copenhague, Ă  Paris et qui a tuĂ© naguĂšre Ă  Londres ou Ă  Madrid. L’ennemi, c’est le fanatisme qui veut soumettre l’homme Ă  un ordre inhumain, c’est l’obscurantisme, c’est-Ă -dire un islam dĂ©voyĂ© qui renie le message de son livre sacrĂ©. Cet ennemi nous le vaincrons ensemble, avec nos forces, celles de la RĂ©publique, avec nos armes, celles de la dĂ©mocratie, avec nos institutions, avec le droit. Dans ce combat, nous pouvons compter sur nos militaires, engagĂ©s sur des opĂ©rations difficiles, en Syrie, en Irak, au Sahel. Nous pouvons compter sur nos policiers, nos gendarmes, en lien avec la justice, qui se sont encore comportĂ©s de façon admirable pour mettre hors d’état de nuire les terroristes.

Nous pouvons compter sur le Parlement pour adopter toutes les mesures qu’appelle la dĂ©fense des intĂ©rĂȘts du pays, dans un esprit de concorde nationale, et dans le respect des libertĂ©s fondamentales. Et puis, et puis surtout, nous pouvons compter sur chaque Française et sur chaque Français pour faire preuve de vigilance, de rĂ©solution, d’humanitĂ©, de dignitĂ©.

Nous mĂšnerons ce combat jusqu’au bout et nous le gagnerons en Ă©tant fidĂšles Ă  l’idĂ©e mĂȘme de la France. Quelle est-elle? Un art de vivre, une volontĂ© farouche d’ĂȘtre ensemble, un attachement Ă  la laĂŻcitĂ©, une appartenance à la Nation, une confiance dans notre destin collectif.

Je vous l’affirme ici: nous ne changerons pas; nous serons unis, unis sur l’essentiel. Et je salue, ici, devant vous, familles, ces innombrables gestes de tant de Français anonymes qui se sont pressĂ©s sur les lieux des drames pour allumer une bougie, dĂ©poser un bouquet, laisser un message, apporter un dessin. Et si l’on cherche un mot pour qualifier cet Ă©lan, ce mot existe dans la devise de la RĂ©publique: c’est la fraternitĂ©.

Et que dire de la mobilisation de tous les services publics pour porter secours et assistance aux victimes, pour accompagner les survivants, pour soutenir les proches. Ces personnels de santé, admirables. Leur action dit aussi ce que nous sommes: un pays solidaire.

Tout ce qui s’est passĂ© depuis le 13 novembre porte la marque de la gravitĂ©, de la conscience des dĂ©fis qui se prĂ©sentent Ă  notre pays. Ceux qui sont tombĂ©s, le 13 novembre, incarnaient nos valeurs et notre devoir est plus que jamais de les faire vivre, ces valeurs.

Nous ne cĂ©derons ni Ă  la peur, ni Ă  la haine. Et si la colĂšre nous saisit, nous la mettrons au service de la calme dĂ©termination Ă  dĂ©fendre la libertĂ© au jour le jour, c’est-Ă -dire la volontĂ© de faire de la France un grand pays, fier de son Histoire, de son mode de vie, de sa culture, de son rayonnement, de son idĂ©al universel, du respect et mĂȘme de la ferveur que notre pays inspire au monde chaque fois qu’il est blessĂ©.

Je n’oublie pas les images venues de la planĂšte entiĂšre, cĂ©lĂ©brant dans le mĂȘme mouvement, le sacrifice de ceux qui Ă©taient tombĂ©s Ă  Paris, comme si c’était le monde entier qui se couvrait de deuil.

Le patriotisme que nous voyons aujourd’hui se manifester, avec ces drapeaux fiĂšrement arborĂ©s, ces rassemblements spontanĂ©s, ces foules qui chantent la Marseillaise; tout cela n’a rien Ă  voir avec je ne sais quel instinct de revanche ou je ne sais quel rejet de l’autre. Ce patriotisme est le symbole de notre union, de notre inaltĂ©rable rĂ©sistance face aux coups qui peuvent nous ĂȘtre portĂ©s, car la France garde intacte, malgrĂ© le drame, malgrĂ© le sang versĂ©, ses principes d’espĂ©rance et de tolĂ©rance.

L’épreuve nous a tous meurtris, les familles d’abord, les Français, quelle que soit leur condition, leur confession, leurs origines. L’épreuve nous a tous meurtris, mais elle nous rendra plus forts. Je vais vous dire ma confiance dans la gĂ©nĂ©ration qui vient. Avant elle, d’autres gĂ©nĂ©rations ont connu, Ă  la fleur de l‘ñge, des Ă©vĂ©nements tragiques qui ont forgĂ© leur identitĂ©. L’attaque du 13 novembre restera dans la mĂ©moire de la jeunesse d’aujourd’hui comme une initiation terrible Ă  la duretĂ© du monde, mais aussi comme une invitation Ă  l’affronter en inventant un nouvel engagement. Je sais que cette gĂ©nĂ©ration tiendra solidement le flambeau que nous lui transmettons.

Je suis sĂ»r qu’elle aura le courage de prendre pleinement en main l’avenir de notre Nation. Le malheur qui a touchĂ© les martyrs du 13 novembre investit cette jeunesse de cette grande et noble tĂąche. La libertĂ© ne demande pas Ă  ĂȘtre vengĂ©e, mais Ă  ĂȘtre servie. Je salue cette gĂ©nĂ©ration nouvelle. Elle a Ă©tĂ© frappĂ©e, elle n’est pas effrayĂ©e, elle est lucide et entreprenante, Ă  l’image des innocents dont nous portons le deuil. Elle saura, j’en suis convaincu, faire preuve de grandeur. Elle vivra, elle vivra pleinement, au nom des morts que nous pleurons aujourd’hui.

MalgrĂ© les larmes, cette gĂ©nĂ©ration est aujourd’hui devenue le visage de la France.

Vive la République et vive la France.»

Lors de long discours, le PrĂ©sident a Ă©vitĂ© de nommer clairement les coupables, en les appelant tantĂŽt  « terroristes », tantĂŽt auteurs « d’un Islam dĂ©voyé » au lieu « d’Islamisme ou de djihadisme » . 

De plus, il a fait une liste des pays touchés par le terrorisme sans nommer Israël, qui est le seul pays au monde a vivre ce terrorisme arabe depuis plus de 60 ans.

Hollande a nommĂ© les pays comme Bamako, Tunis, Palmyre, Copenhague, et Paris, mais aussi Londres ou Madrid, sans nommer IsraĂ«l qui est touchĂ© quotidiennement par ces mĂȘme attaques.

Le Premier Ministre Netanyaou a averti Ă  plusieurs reprises la France et l’Europe que ce jeu d’autruche par ces nombreux pays qui ne veulent pas admettre la vĂ©ritable identitĂ© des terroristes et leurs attentats en IsraĂ«l ne feront qu’aggraver les menaces dans leurs propres pays, car aujourd’hui, seul IsraĂ«l reste le pays le plus fort dans la lutte contre ce terrorisme.

Malheureusement, les reprĂ©sentants de la communautĂ© juive comme Mr Meyer Habib, reprsentant des français Ă  l’étranger et donc d’IsraĂ«l, prĂ©sent lors de ce discours n’a pas relevĂ© cet « oubli » de Mr Hollande, mais ils ont quand mĂȘme soulignĂ© le manque de clartĂ© concernant les coupables :

« Le prĂ©sident de la RĂ©publique a rendu un hommage Ă©mouvant et vibrant aux victimes. Pour pouvoir combattre un mal, il faut le nommer. Il s’appelle l’islamisme ou le djihadisme. Je regrette que ces mots n’aient pas Ă©tĂ© prononcĂ©s ce matin Ă  la cĂ©rĂ©monie aux Invalides 
 TrĂšs belle interprĂ©tation de « il n’y a que l’amour » de Jacques Brel. HĂ©las, dans ces moments douloureux, je ne vois que de la haine du cĂŽtĂ© de nos ennemis, et je doute que l’amour soit la rĂ©ponse adĂ©quate. La force me paraĂźt plus adaptĂ©e face Ă  ces sauvages qui veulent briser notre pays ».


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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