La visite de Hollande en Algérie sera l’occasion, en dehors des excuses ou de la repentance, de passer des marchés entre les deux pays, sachant que l’Algérie est notre 3è partenaire, hors OCDE, derrière la Chine et la Russie.
Le gouvernement souhaite que les algériens lèvent des fonds pour venir au secours des entreprises françaises. Sachant qu’il n’y a aucune limite et que tous les secteurs sont visés. L’agroalimentaire en fait partie ainsi que le textile.
Si j’ai envie d’être méchante, je traduirai par « viande hallal » et « burka ». Loin de moi cette pensée !! mais le patron de CEVITAL, M. Issad Rebrab, qui est le plus grand groupe privé algérien a déjà investi en Bretagne dans une usine de transformation de produits hallals et envisage d’ici quelques semaines de racheter 80% du volailler DUC et compte aussi faire une offre à l’entreprise DOUX qui est en difficulté.
C’est également le cas pour ce même financier de faire une offre à la maison de lingerie de luxe PORTHAULT qui est en quête d’un repreneur. De l’autre côté de la Méditerranée, d’autres marchés sont ciblés, notamment pour SAINT-GOBAIN qui souhaite conclure un accord avec un groupe algérien.
Le groupe LAFARGE quant à lui, cherche à créer une usine pour le secteur de la cimenterie. Le groupe SANOFI, lui aussi, cherche à s’implanter en Algérie pour ouvrir une usine de médicaments. Les entreprises françaises pourraient ainsi créer 20 000 emplois directs et indirects pour nos amis algériens.
L’Algérie a d’énormes réserves de changes grâce à ses revenus du pétrole et du gaz. M. Montebourg, Kabile par sa mère, a mis ces derniers mois tout en oeuvre dans ce sens. Mais, et il est évident qu’en monnaie d’échanges, il sera demandé à M. Hollande d’être plus souple avec les visas.
Le Ministère des Affaires Etrangères fait savoir qu’en 2009, 139 000 visas avaient été accordés et qu’en 2012, on est passé à presque 191 000 visas. Par conséquent, chacun en tirera les conclusions qu’il souhaite.
Angy Dahan pour pour Alyaexpress-News