Le bĂ©bĂ© a Ă©tĂ© amenĂ© Ă lâhĂŽpital parce quâelle Ă©tait incapable dâuriner et aprĂšs environ une heure et demie de tentatives infructueuses pour prĂ©lever son sang, elle est dĂ©cĂ©dĂ©e. « Il nây avait aucun endroit oĂč elle nâavait pas Ă©tĂ© piquĂ©e dans le lit de la rĂ©ception aux urgences. Sâils pensaient quâelle Ă©tait dans un Ă©tat grave, pourquoi nâa t-elle pas Ă©tĂ© soignĂ©e ? Nous leur avons demandĂ© dâappeler un anesthĂ©siste pour la connecter Ă une perfusion intraveineuse et prendre son sang, mais ils nâĂ©taient pas prĂȘts Ă nous Ă©couter et ont essayĂ© Ă plusieurs reprises de le faire, sans succĂšs.
« Pendant tout ce temps, elle a criĂ© jusquâĂ ce quâelle sâĂ©vanouisse. Ils lâont vraiment maltraitĂ©e. Il nây avait aucune raison pour quâelle meure. Ils ne nous ont pas laissĂ© entrer pour la voir mĂȘme si câest ma petite-fille. »
Une commission dâenquĂȘte a Ă©tĂ© constituĂ©e
Ces choses difficiles prennent un poids particuliĂšrement lourd et tragique compte tenu du fait que Scout elle-mĂȘme est une infirmiĂšre respectĂ©e et chevronnĂ©e de lâhĂŽpital Emek, qui travaille dans le service dâoto-rhino-laryngologie depuis 40 ans. Il y a une semaine, les parents Hadas et Eli ont dĂ©posĂ© une plainte pour faute mĂ©dicale auprĂšs du tribunal de district de Tel Aviv, exigeant une compensation financiĂšre, contre lâhĂŽpital et contre les services de santĂ© Clalit, qui sont responsables de lâhĂŽpital. Le procĂšs, rĂ©vĂ©lĂ© ici pour la premiĂšre fois, dĂ©posĂ© par lâavocate Anat Ginzburg, spĂ©cialisĂ©e dans la reprĂ©sentation des victimes de nĂ©gligence mĂ©dicale.
Il convient de noter que le ministĂšre de la SantĂ© a créé un comitĂ© dâinspection chargĂ© dâenquĂȘter sur lâaffaire, dirigĂ© par le directeur de lâunitĂ© de mĂ©decine dâurgence pour enfants de lâhĂŽpital pour enfants Dana Ă Ichilov, le Dr Ayelet Rimon. Le comitĂ© dâinspection a Ă©tĂ© créé Ă la demande du procureur Ginzbourg.
La lettre de demande de crĂ©ation du comitĂ© dâinspection a Ă©tĂ© Ă©crite par lâavocat Ginzburg au commissaire Ă lâacceptabilitĂ© publique pour les professions mĂ©dicales du ministĂšre de la SantĂ©, le Dr Boaz Lev, en dĂ©cembre 2021. Ils ont vu de leurs propres yeux ce qui est arrivĂ© face Ă cette horreur », Ă©crit-elle.
Scout tĂ©moigne que « MĂȘme aprĂšs la catastrophe, ils ne mâont rien dit, et je nâai rien entendu de la direction de lâhĂŽpital sur ce qui sâest passĂ©, mĂȘme si je travaille Ă plein temps Ă lâhĂŽpital depuis tant dâannĂ©es. AprĂšs sa mort, seule lâinfirmiĂšre des urgences mâa dit : « Câest bien que vous lâayez amenĂ©e, sinon elle serait morte Ă la maison. Ils prĂ©tendent quâelle est arrivĂ©e Ă lâhĂŽpital dans un Ă©tat grave. Câest un mensonge « . «Â
« Que sait lâanesthĂ©siste ? »
LâhĂŽpital dâEmek, qui dessert environ un million de citoyens et rĂ©sidents israĂ©liens dans lâEmekim et la GalilĂ©e, a Ă©tĂ© au centre dâune lutte publique et mĂ©diatique sans prĂ©cĂ©dent au cours de lâannĂ©e Ă©coulĂ©e, dans le cadre de laquelle de graves allĂ©gations ont Ă©tĂ© faites de discrimination, de privation , nĂ©gligence et dommages Ă long terme Ă lâhĂŽpital par la direction du Fonds gĂ©nĂ©ral dâassurance maladie et la direction du ministĂšre de la SantĂ©.
Le couple Penso vit dans le village communautaire Gan Ner Ă Gilboa. Selon le procĂšs, Noga est nĂ©e en mai 2021 â une sĆur cadette de trois frĂšres que « ses parents et son frĂšre lâont comblĂ©e ». Dans le procĂšs, il est dĂ©clarĂ© que « tous les membres de la famille sont en bonne santĂ© sans aucune maladie gĂ©nĂ©tique ».
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Aux urgences, la pression artĂ©rielle, la saturation et la tempĂ©rature Ă©taient normales, indique le procĂšs. AprĂšs cela, « le mĂ©decin et les deux infirmiĂšres ont commencĂ© Ă piquer les mains et les pieds du bĂ©bĂ© afin de prĂ©lever du sang et dâinjecter une infusion. Ă leur demande, la grand-mĂšre a tenu le bĂ©bĂ© pour quâelle ne bouge pas. Le bĂ©bĂ© a souffert dâune agonie atroce, hurla et pleura hystĂ©riquement. Pendant une trĂšs longue pĂ©riode de plus dâune heure, le mĂ©decin et les infirmiĂšres ont piquĂ© le bĂ©bĂ© des dizaines de fois Ă diffĂ©rents endroits le long des bras et des jambes, mais ils ont Ă©tĂ© incapables dâouvrir une veine et dâadministrer une perfusion, alors que tous cette fois, le bĂ©bĂ© criait et pleurait de dĂ©tresse. »
La grand-mĂšre et la mĂšre, est-il Ă©crit, ont suppliĂ© le mĂ©decin aux urgences et lui ont demandĂ© dâappeler un mĂ©decin-chef et un spĂ©cialiste en rĂ©animation pĂ©diatrique ou en anesthĂ©sie, mais le mĂ©decin les a dĂ©fiĂ©es « quel anesthĂ©siste en sait plus que moi ? ». Lorsque les deux ont demandĂ© Ă prendre le bĂ©bĂ© et Ă la calmer, le personnel a refusĂ© et a exigĂ© quâil soit autorisĂ© Ă poursuivre ses expĂ©riences. Au fur et Ă mesure que le temps passait et que le personnel continuait Ă piquer le bĂ©bĂ©, ses pleurs devenaient de moins en moins nombreux.
« La mÚre et la grand-mÚre ont supplié »
« AprĂšs plus dâune heure, lorsquâils nâont pas rĂ©ussi Ă ouvrir une veine et nâont pas cessĂ© de piquer le bĂ©bĂ©, qui Ă©tait dĂ©jĂ complĂštement effondrĂ© Ă cause des piqures, le personnel a annoncĂ© quâil la transfĂ©rait dans la salle de choc (oĂč les cas les plus graves sont traitĂ©s , RR) », dĂ©clare le procĂšs. « Le bĂ©bĂ© nâĂ©tait plus capable de pleurer, de gĂ©mir et de soupirer, ses yeux se sont enfoncĂ©s, la mĂšre lâa prise dans ses bras et lâa embrassĂ©e alors quâelle Ă©tait dans les bras de la grand-mĂšre et le mĂ©decin a exigĂ© que le bĂ©bĂ© se couche et ordonna Ă la grand-mĂšre et Ă la mĂšre de quitter la salle de choc et elles attendirent Ă cĂŽtĂ©
« Environ cinq minutes plus tard, le mĂ©decin est sorti et a annoncĂ© que le bĂ©bĂ© sâĂ©tait effondrĂ© et que la RCR Ă©tait pratiquĂ©e » probablement en raison dâun problĂšme cardiaque « . La mĂšre et la grand-mĂšre ont Ă©tĂ© choquĂ©es et aprĂšs quelques minutes, le mĂ©decin est sorti et a annoncĂ© que les poumons du bĂ©bĂ© Ă©taient pleins de sang et lâĂ©tat nâĂ©tait pas bon. AprĂšs quelques minutes de plus, il a annoncĂ© que le bĂ©bĂ© Ă©tait mort.
« Lorsque la mĂšre et la grand-mĂšre sont entrĂ©es dans la chambre, elles ont vu le bĂ©bĂ© avec de nombreuses marques de piqures sur son corps. Le mĂ©decin leur a dit quâil ne savait pas ce qui sâĂ©tait passĂ© et quâun rapport serait dĂ©livrĂ© au ministĂšre de la SantĂ© et au ministĂšre de lâintĂ©rieur. » Il est Ă noter que deux mĂ©decins ont participĂ© aux tentatives de rĂ©animation du bĂ©bĂ©, dont un mĂ©decin-chef de garde du service de rĂ©animation pĂ©diatrique, qui a Ă©tĂ© appelĂ© aux urgences. »
Dans le procĂšs, il a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© quâil sâagissait « dâune tragĂ©die grave et choquante qui ne peut ĂȘtre comprise car elle sâest produite dans un Ă©tablissement mĂ©dical de lâĂtat dâIsraĂ«l. Le bĂ©bĂ© est mort dans une agonie sĂ©vĂšre lorsquâil a Ă©tĂ© traitĂ© avec nĂ©gligence par le personnel mĂ©dical aux urgences de lâhĂŽpital « Emek », alors que pendant plus dâune heure, elle a Ă©tĂ© piquĂ©e dans les bras et les jambes par une Ă©quipe non qualifiĂ©e qui nâa pas rĂ©ussi Ă ouvrir une veine ou Ă administrer une perfusion. LâĂ©quipe nâa pas attendu la mĂšre et la grand-mĂšre qui a suppliĂ© lâĂ©quipe dâappeler un spĂ©cialiste senior, jusquâĂ ce quâelle sâeffondre, et meure peu de temps aprĂšs. »
« DĂ©faut dâinfuser des fluides »
La dĂ©claration sâappuie, entre autres, sur lâavis du professeur Raphael Gurodisher, pĂ©diatre senior qui dirigeait la division de pĂ©diatrie et travaillait dans lâunitĂ© de sĂ©curitĂ© des patients et de gestion des risques Ă lâhĂŽpital Soroka de Beâer Sheva. Le professeur Gurudisher, lâun des pĂ©diatres seniors et vĂ©tĂ©rans dâIsraĂ«l, a Ă©crit : « on ne peut pas comprendre lâinsupportable arrogance que le mĂ©decin des urgences a prise lorsquâil a piquĂ© le bĂ©bĂ© pendant plus dâune heure, et nâa pas appelĂ© un autre spĂ©cialiste pour le remplacer , et ce nâest pas pour rien quâil a cachĂ© ces faits dans le dossier mĂ©dical. »
Le professeur Gurudisher a Ă©galement Ă©crit que « sur la base des paroles de la mĂšre et de la grand-mĂšre et dâun examen attentif du dossier mĂ©dical, la conclusion inĂ©vitable est que lâĂ©chec de la perfusion de fluides dans la veine du bĂ©bĂ© et le temps qui Ă©tait inĂ©vitablement nĂ©cessaire pour ces rĂ©pĂ©titions tentatives, avec des souffrances inutiles et injustifiĂ©es pour le bĂ©bĂ©, sans choisir un moyen alternatif, efficace, facile et sĂ»r avant la dĂ©cision dâessayer une veine centrale â sans Ă©quivoque, ce sont les facteurs dĂ©cisifs qui ont conduit Ă la mort du bĂ©bĂ©. »
Il a Ă©galement Ă©crit que « le fait dâĂ©tirer la tĂȘte pour rĂ©ussir Ă perforer la veine centrale Ă©tait une nĂ©gligence et provoquait une pression sur lâartĂšre et un arrĂȘt de la respiration et un arrĂȘt cardiaque ». Lorsquâune veine ne peut pas ĂȘtre ouverte, un mĂ©decin rĂ©animateur ou un anesthĂ©siste compĂ©tent en cela doit ĂȘtre appelĂ© de toute urgence, et ne pas perdre de temps au lieu de continuer Ă piquer le bĂ©bĂ©. Câest une nĂ©gligence grave, avec arrogance et dans le but de causer la mort du bĂ©bĂ©.
Le professeur Gurudisher a poursuivi en Ă©crivant que dans la lettre rĂ©capitulative Ă©crite par le mĂ©decin de la salle dâurgence, il y a « une tentative claire de cacher les vĂ©ritables circonstances qui ont conduit Ă la mort du bĂ©bĂ©, qui a trouvĂ© sa mort en raison dâune grave nĂ©gligence mĂ©dicale par le personnel mĂ©dical de lâhĂŽpital âEmekâ, et il ne fait aucun doute que le traitement que le bĂ©bĂ© a reçu Ă©tait un Ă©cart marquĂ© par rapport Ă la pratique acceptĂ©e dâune maniĂšre qui Ă©tablit une obligation de responsabilitĂ© mĂ©dicale sur lâhĂŽpital pour sa mort. »
La rĂ©ponse de lâhĂŽpital Emek : « Le bĂ©bĂ© a Ă©tĂ© rĂ©fĂ©rĂ© aux urgences le soir alors quâelle Ă©tait dans un Ă©tat critique et aprĂšs ĂȘtre tombĂ©e malade, son Ă©tat sâest aggravĂ©. Peu de temps aprĂšs avoir Ă©tĂ© amenĂ©e aux urgences, ses systĂšmes corporels se sont effondrĂ©s, et malgrĂ© le efforts de rĂ©animation prolongĂ©s des mĂ©decins et des membres du personnel trĂšs haut placĂ©s, ils ont dĂ» dĂ©clarer son dĂ©cĂšs. Naturellement, une explication complĂšte des circonstances malheureuses de lâaffaire sera fournie dans le cadre de la procĂ©dure judiciaire. Nous partageons la profonde tristesse de la famille. »
La rĂ©ponse du ministĂšre de la SantĂ© : « Une enquĂȘte sur des Ă©vĂ©nements mĂ©dicaux inhabituels est professionnellement complexe prend donc du temps. La commission dâinspection touche maintenant Ă la fin de la collecte des matĂ©riaux, et la famille sera dâabord convoquĂ©e pour tĂ©moigner, comme il est dâusage. «Â
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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