Des milliers de personnes ont rendu un dernier hommage aux soldats tombés vendredi dans la bande de Gaza. « Ton héritage se poursuivra », a promis le père de Yishai Eliakim Ourbach. Son épouse : « Je remercie pour les années passées ensemble ». La mère de Yam Frid a déclaré : « Nous continuerons à vivre et ne cesserons jamais de t’aimer ».

Environ mille personnes se sont réunies aujourd’hui (vendredi) dans l’après-midi dans la section militaire du cimetière historique de Zikhron Yaakov pour accompagner dans son dernier voyage le sergent Yishai Eliakim Ourbach, tombé hier à Gaza. Il laisse derrière lui son épouse Yuval, ses parents Efrat et Noam, et quatre frères et sœurs.

Un de ses amis, également blessé dans les combats, est arrivé au cimetière sur une civière. Il avait été hospitalisé à Soroka mais a tenu à faire ses adieux. Six de ses camarades ont porté son cercueil, et son père ainsi que deux de ses frères ont récité le Kaddish. Les ministres Amichai Chikli et Ofir Sofer étaient également présents aux funérailles.

Son épouse Yuval, qui l’avait épousé il y a à peine quelques mois, a témoigné :
« Yishai est bien plus que ce que je peux exprimer. Nous nous sommes connus à 16 ans, mariés depuis seulement trois mois et demi. J’ai tant prié pour que Dieu le protège. Il était un homme de paix et de justice, guidé par son cœur. Il rayonnait de bonté. Il souriait toujours, avait une lueur dans les yeux.

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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Yishai voyait toujours le bien et le sens. De lui j’ai appris la force d’âme, la valeur de la famille, l’amour. Il insistait toujours pour dire la vérité, mais avec douceur. Je remercie Dieu pour notre amour, pour avoir eu la chance d’être son épouse. S’il est tombé, c’est de façon sacrée, en protégeant le peuple et l’État d’Israël. » Elle a lu le Psaume de reconnaissance.

Sa mère Efrat a dit :
« Yishai allait avoir 21 ans. C’était le premier cadeau que nous avons reçu en tant que famille. Il aimait jouer de la musique, la Torah, et il aimait Yuval. Il a accompli tant de choses et nous sommes heureux de l’avoir eu. »

Son père Noam a ajouté :
« Ton héritage vivra. Tu étais l’éducateur de la maison, tu m’éduquais aussi. Un seul regard de toi suffisait pour me remettre à ma place. Tu as tout fait avec respect envers tes parents. »
Deux de ses frères ont interprété la chanson Vers la lumière d’Ehud Banai.

Le lieutenant-colonel Dor Yoetz, commandant du bataillon 605, a déclaré :
« Depuis plus d’un an et demi, nous sommes en guerre. Yishai a subi une formation difficile pour devenir combattant. Il a été en première ligne au Liban et à Gaza – non seulement par fonction, mais aussi par le cœur. Famille Ourbach, nous partageons votre douleur et resterons toujours à vos côtés. »

« Apparemment, Dieu te veut près de Lui »

Des centaines de personnes ont rendu hommage aujourd’hui au sergent-major Yam Frid, enterré dans le cimetière de Sal’it, en Samarie, alors qu’il devait fêter son 21e anniversaire cette nuit. L’artiste Ariel Zilber a joué la chanson Et peu importe comment en sa mémoire.

Sa mère Keren a raconté :
« Mon amour, mon enfant, le plus beau du monde, comme je te disais toujours. Ce moment est très dur. Comment résumer 21 années ? Tu étais le plus beau cadeau de ma vie, ma fierté. Un garçon toujours souriant, rieur, intelligent, joyeux, avec beaucoup de projets. Mais surtout un ami fidèle, un bon frère et un bon fils. »

Elle a poursuivi :
« Cette dernière semaine, tu avais un téléphone, alors on a beaucoup parlé, écrit, échangé des photos. J’ai ressenti quelque chose… une intuition. Yam, je t’aime et je ne cesserai jamais de t’aimer. Je ne cesserai jamais de penser à toi. J’entendrai toujours ta voix. Même maintenant je t’entends me dire : « Maman, t’es sérieuse ? Écris quelque chose, fais quelque chose ». Tu m’as toujours encouragée à agir.

Nous continuerons à vivre, car je sais que c’est ce que tu voulais pour papa et moi. Nous voyagerons et ferons ce que tu n’as pas eu le temps de faire. Tu devais fêter tes 21 ans cette nuit. C’est symbolique. Ces deux derniers jours, on prévoyait, avec les parents des autres soldats, de distribuer des cookies à tous ceux nés ce mois-ci. Difficile de croire que ça finit ainsi. Tu es sûrement un ange, un juste, et Dieu veut t’avoir près de Lui. Je t’aime. »

Sa grand-mère Esther a témoigné :
« Mercredi soir, je lui ai demandé : « Tu viens ce week-end ? » Il m’a dit : « Non, je suis à l’armée, on travaille dur. Peut-être le week-end prochain. » Je lui ai dit : « Prends soin de toi », et je lui ai envoyé deux cœurs. Il m’a répondu avec un grand cœur battant. Maintenant, son cœur est en moi. Je voulais lui souhaiter un joyeux anniversaire. Yamchouk, on t’aime. »

Sa tante Lital a déclaré :
« Mon cœur est vide, la douleur immense et la nostalgie déjà profonde. Il n’y a pas de mots pour consoler. Yam, tes yeux bleus comme la mer. Un enfant joyeux, calme et beau comme l’océan. Mon esprit refuse de croire à cette perte. Tu aimais vraiment cette terre, tu aimais la parcourir… et tu es tombé pour elle. Même dans ta mort, tu es bon. »

Son oncle Shimon a ajouté :
« Merci pour ton chemin, pour l’honneur d’être ton oncle. Je te promets que mes enfants se souviendront toujours que tu es tombé en héros pour la renaissance d’Israël. Nous sommes reconnaissants. Salue nos anciens camarades, la brigade brune. Merci pour ton sacrifice, pour tout. Je t’aime et je suis fier de toi. Tu me manqueras. »