Alors que le président américain Donald Trump a récemment renforcé les droits de douane contre la Chine, cette dernière a réagi avec fermeté, en frappant là où cela pourrait faire très mal : l’interdiction d’exportation de minéraux critiques vers les États-Unis, mettant potentiellement en péril des secteurs industriels entiers – y compris la défense américaine.


Que s’est-il passé ?

Le 4 avril, Pékin a annoncé des restrictions sur l’exportation de six métaux rares et lourds, essentiels à la fabrication de magnets puissants utilisés dans de nombreuses technologies de pointe.
Ces matériaux – dont la dysprosium oxide, vendue à plus de 200 $ le kilo à Shanghai – ne pourront désormais être exportés qu’avec une licence gouvernementale, laquelle n’existe pas encore officiellement, plongeant les entreprises occidentales dans l’incertitude totale.

Les États-Unis et d’autres puissances occidentales sont en alerte, redoutant une pénurie imminente de ces ressources stratégiques. Certaines nations comme le Japon avaient constitué un stock, mais de nombreuses entreprises américaines se retrouvent aujourd’hui quasiment sans réserve, par souci d’économie.


Pourquoi ces métaux sont-ils si cruciaux ?

Ces métaux rares entrent dans la composition de magnets ultrapuissants qui sont au cœur de :

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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  • Voitures électriques
  • Drones
  • Missiles et engins spatiaux
  • Robots
  • Véhicules à essence (direction assistée, capteurs…)
  • Puces électroniques, téléphones intelligents, IA
  • Réacteurs d’avion, lasers, phares

⚠️ La moindre interruption d’approvisionnement pourrait paralyser des chaînes de production entières, en particulier dans les secteurs militaire et technologique.


Un point stratégique, à faible coût pour Pékin

Les magnets issus de ces métaux ne représentent qu’une petite partie des exportations chinoises, mais sont vitaux pour l’Occident.
Pékin frappe donc une zone sensible sans se nuire excessivement.

Même des pays comme l’Allemagne ou le Japon, qui produisent eux-mêmes ces aimants, dépendent toujours de la Chine pour la matière première.

🏭 Le principal acteur du secteur est JL Mag Rare-Earth, qui fournit notamment BYD et Tesla.


Une menace déjà brandie par le passé

Déjà en 2019, au plus fort de la guerre commerciale entre Trump et la Chine, Xi Jinping avait visité l’usine JL Mag, un signal clair :

La Chine est prête à utiliser ses ressources naturelles comme arme géostratégique.

Aujourd’hui, elle passe à l’action, en réponse directe à l’augmentation par Trump de droits de douane à 145 % sur les produits chinois.
Pékin a riposté avec 125 % de taxes sur les produits américains.

💬 « Il ne fait aucun doute que ces restrictions à l’exportation pourraient sérieusement frapper les États-Unis », a reconnu Daniel Pickard du Département du Commerce américain.


Conclusion

Alors que les États-Unis cherchent encore des alternatives (le projet d’usine au Vietnam a échoué), la Chine détient toujours 99 % de la production mondiale de certains de ces métaux et 90 % de la fabrication des aimants.
Cette « arme économique » pourrait, si elle est pleinement utilisée, perturber l’industrie technologique et militaire américaine.