Le tribunal de district de Be’er Sheva a condamné  (mardi 8 avril 2025) Asher Abuhatzeira, 60 ans, à 28 ans de prison ferme après avoir avoué le meurtre de sa compagne, Zehava Damari, en novembre 2023.


Un féminicide d’une violence extrême

La victime, Zehava Damari, âgée de 56 ans, avait organisé un rituel religieux féminin de « hafrashat challah » (prélèvement de la pâte à challah), pour prier pour son gendre et les soldats de Tsahal, au début de la guerre « Épées de Fer ». Elle avait demandé à l’accusé de ne pas rester à la maison pendant la cérémonie, réservée aux femmes. Il a refusé.

Durant leur présence commune au domicile, Abuhatzeira a décidé de la tuer, prenant deux couteaux, la poignardant à plusieurs reprises, avant de fuir les lieux.


Une cavale dramatique stoppée par la police

Après le meurtre, il a pris sa voiture et s’est dirigé vers la route de l’Arava. Une voisine a alerté les secours en entendant les cris de la victime :

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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« Venez vite, ils ont poignardé ma voisine. Je l’entends crier à l’aide », a-t-elle dit à la standardiste du Magen David Adom.

La police a engagé une course-poursuite sur la route 12, qu’il a terminée en abandonnant sa voiture et en tentant de s’échapper à pied dans un oued. Il a été arrêté peu après, légèrement blessé, puis hospitalisé.


Le verdict : 28 ans de prison et indemnisation

Dans leur décision, les juges ont souligné :

« Compte tenu de la relation intime entre l’accusé et la victime, il a violé les valeurs fondamentales de l’unité familiale, de la sécurité domestique et de la confiance conjugale. »

Le tribunal a prononcé une peine de 28 ans de prison ferme, peine de prison avec sursis, et une indemnisation de 258 000 shekels (environ 63 000 €) pour la famille de la victime.


Réaction de la famille : « Aucune consolation »

Me Hadas Briah, avocate représentant les enfants de Zehava Damari via l’aide juridique du ministère de la Justice, a déclaré :

« Pour la famille, aucune peine ne pourra compenser la perte cruelle et tragique d’un proche. Zehava avait confiance en son compagnon, qu’elle a soigné durant des années.

Néanmoins, la famille salue une décision qui reflète le rejet sociétal du meurtre d’une femme par son partenaire. Une peine lourde montre que la vie humaine ne peut être prise à la légère. En tant que société, nous devons condamner fermement ces actes barbares. »