LâopĂ©ration « Dessert » du 21 octobre 1973 a coĂ»tĂ© la vie Ă 55 combattants Golani, qui se sont battus dans le but de regagner les « yeux de lâĂtat ». Lâenregistrement du rĂ©seau de communication, rĂ©vĂ©lĂ© pour la premiĂšre fois, a enregistrĂ© le moment historique : « Nous sommes debout, nos drapeaux flottent au vent »
Dans la vidĂ©o : Les archives de Tsahal au ministĂšre de la DĂ©fense rĂ©vĂšlent les sons du rĂ©seau de communication de lâopĂ©ration « Kinoah » Ă lâoccupation dâHermon (porte-parole du ministĂšre de la DĂ©fense)
« Le monde entier ne nous arrĂȘtera pas : lâHermon est entre nos mains », a dĂ©clarĂ© le rĂ©seau de communication de la 1Ăšre Brigade, la Brigade Golani, Ă 10h38 le lundi 22 octobre 1973. Les combattants de la brigade ont rĂ©ussi Ă capturer le Mont Hermon. Ce fut une bataille dure et sanglante, qui sâest dĂ©roulĂ©e deux semaines aprĂšs une premiĂšre opĂ©ration ratĂ©e qui a coĂ»tĂ© la vie Ă 25 combattants Golani.
Lâavant-poste israĂ©lien dâHermon a Ă©tĂ© capturĂ© le premier jour de la guerre. Vers trois heures de lâaprĂšs-midi, quatre hĂ©licoptĂšres syriens se sont posĂ©s prĂšs de lâavant-poste dâoĂč sont sortis des commandos. Il y avait 54 soldats et officiers de Tsahal dans lâavant-poste, mais seuls quelques-uns dâentre eux Ă©taient des combattants. MalgrĂ© des batailles hĂ©roĂŻques Ă lâentrĂ©e de lâavant-poste et Ă lâintĂ©rieur, il a Ă©tĂ© capturĂ©. Ce fut un coup dur pour Tsahal ; CâĂ©tait une base de renseignement trĂšs importante, et la chute dâun avant-poste situĂ© au sommet de la plus haute montagne sous contrĂŽle israĂ©lien a Ă©tĂ© un coup dur pour le moral, qui a illustrĂ© le pouvoir de surprise et lâĂ©chec du dĂ©but de la guerre.
Les archives de Tsahal au ministĂšre de la DĂ©fense rĂ©vĂšlent aujourdâhui (lundi) lâenregistrement du rĂ©seau de communication de lâopĂ©ration « dessert » pour conquĂ©rir lâHermon, lancĂ©e dans la nuit du dimanche 21 octobre. Le commandement dâAmir Drori, a escaladĂ© la montagne de deux maniĂšres et sur le chemin de lâavant-poste il y eu des batailles extrĂȘmement difficiles qui ont Ă©tĂ© menĂ©es, qui ont durĂ© plus de sept heures.
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« Bravo à vous » Les Voix de la Connexion (Photo : MinistÚre de la Défense)
55 combattants ont Ă©tĂ© tuĂ©s dans ces batailles. A la fin de celui-ci, Benny Messas, un combattant du 51e bataillon, a Ă©tĂ© interviewĂ© par Micha Limor, reporter Ă la tĂ©lĂ©vision israĂ©lienne. Messas a participĂ© aux deux batailles tenues pour conquĂ©rir la montagne et portait une mitrailleuse « Mag » avec lui. Selon les preuves, il sâest battu avec beaucoup de courage, encourageant ses amis.
Lorsque Limor lui a demandĂ© pourquoi il avait chargĂ© en avant, Massas lui a rĂ©pondu: « On nous a dit que Hermon est les yeux de lâĂtat. » Depuis lors, la phrase est devenue lâun des souvenirs les plus forts de la guerre de 1973 et un concept populaire et une expression qui symbolise lâimportance de lâHermon pour beaucoup.
Dans lâenregistrement du rĂ©seau de communication qui est publiĂ© aujourdâhui, on peut entendre le major Shmarihu Vinik, commandant de la patrouille Golani, faire le point
Ă 4h18
Un agent dont le numéro dans le réseau de communication est le 20, demande : « Vous avez tout nettoyé ? Partez. »
Vinik : « Ruth, il nây a rien ici. Je commence Ă avancer dans votre direction. »
Le numĂ©ro 20 :  » Ruth, je veux dire quâils lâont laissĂ©. Ils ont tirĂ© de lĂ en premier, vous devrez fournir une couverture Ă votre direction est, ce sera au nord de lâaxe, allez. DĂ©gagez le tĂ©lĂ©phĂ©rique supĂ©rieur, laissez 20 personnes lĂ ils seront prĂȘts Ă se dĂ©placer vers moiâŠÂ ».
Le numĂ©ro 18 minutes plus tard, la radio de Vinik rapporte quâil a Ă©tĂ© blessĂ© et qu' »il y a des problĂšmes ».
« Nous sommes sous le feu. » Les Voix de la Connexion (Photo : MinistÚre de la Défense)
A 4 h 39, lâadjoint du brigadier gĂ©nĂ©ral Drori dit : « Faites attention, jâai beaucoup de blessĂ©s, envoyez ici cinq chars qui peuvent Ă©vacuer les blessĂ©s jusquâau 28, partez. Envoyez Ă©galement des brancards. »
A lâĂ©coute du rĂ©seau de communication, on comprend la grande difficultĂ© face aux forces de Golani qui se retrouvent en position dâinfĂ©rioritĂ© face aux soldats syriens retranchĂ©s au-dessus dâeux . A 5h15, le gĂ©nĂ©ral de brigade Drori est blessĂ©, et peu de temps aprĂšs, Yudka Peled, commandant le 51e bataillon le remplace. Le commandement est pris par Yoav Golan, lâofficier des opĂ©rations de la brigade.
Les combats se sont poursuivis pendant de nombreuses heures encore, jusquâĂ ce quâĂ 10h39, Yoav Golan soit entendu au tĂ©lĂ©phone : « Nous sommes lĂ -haut, nos drapeaux flottent au vent. Je suis en train dâeffectuer les scans. » Au mĂȘme moment, une force de parachutistes larguĂ©s dâhĂ©licoptĂšres a capturĂ© lâavant-poste syrien sur le Hermon. Lorsque le cessez-le-feu interviendra deux jours plus tard, lâHermon sera entre les mains dâIsraĂ«l.
Parmi les 55 combattants tuĂ©s figurait Ă©galement le commandant de la patrouille, Vinik, dont la voix sâest fait entendre au dĂ©but. Quatre de ses combattants de la patrouille de la brigade figuraient Ă©galement parmi les morts, dont son agent de liaison, Gilad Litan, qui a tentĂ© de sauver son commandant et a Ă©tĂ© blessĂ© lors de ses tentatives. Eitan Plonsky, qui malgrĂ© les avertissements a tentĂ© de sauver les deux, a Ă©galement Ă©tĂ© tuĂ© par balle. Eitan Ă©tait le fils aĂźnĂ© de York Plonsky, qui a combattu Ă lâadolescence lors du soulĂšvement du ghetto de Varsovie. Litan a reçu lâOrdre du courage, Vinick a reçu lâOrdre du maĂźtre et Plonsky a reçu lâOrdre du mĂ©rite du chef dâĂ©tat-major.
AprÚs la guerre, Avraham Vinnik, le pÚre de Shamariahu Vinnik, écrivait :
« Sûrement notre enfant ne reviendra pas
chez lui chez ses parents,
sĂ»rement il ne retournera pas aux champs ? [âŠ]
SĂ»rement il ne dira jamais âmĂšreâ,
il ne soulÚvera sûrement plus jamais mon petit-fils
dans sa large paume [âŠ]
Les annĂ©es oĂč il a vĂ©cu sont-elles vraiment
un rĂȘve â un rĂȘve Ă jamais ? »
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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