Un vol d’Arkia reliant Paris à Tel-Aviv a dû atterrir d’urgence mercredi soir à Paphos, Chypre, après l’agression d’une hôtesse de l’air par un passager. L’affaire, confirmée par la compagnie, a déclenché l’intervention de la police chypriote et soulevé de nouvelles questions sur la sécurité des équipages en vol.
Selon le communiqué d’Arkia, le passager a tenté d’accéder aux toilettes alors que l’appareil était encore en phase de décollage – une manœuvre strictement interdite par les protocoles de sécurité aérienne. Refusé par le personnel, il aurait alors agressé verbalement puis physiquement une hôtesse. « L’incident a pris un caractère violent et a mis en danger la sérénité de l’équipage et des voyageurs », indique la compagnie.
Face à la situation, le commandant de bord a pris la décision d’appliquer les règles internationales de sécurité : déroutement immédiat vers l’aéroport le plus proche. L’avion, affrété avec un équipage danois, s’est donc posé à Paphos, où la police locale a arrêté le contrevenant. Après la descente du passager, l’appareil devait reprendre sa route vers l’aéroport Ben-Gourion.
Réactions officielles
La ministre israélienne des Transports, Miri Regev, a salué la conduite de la compagnie : « J’apporte mon soutien total à Arkia. La sécurité des passagers doit primer en toutes circonstances. Il n’y a aucune tolérance à avoir envers la violence contre les personnels de bord. L’atterrissage à Paphos et l’arrestation étaient la bonne décision », a-t-elle déclaré.
Un phénomène préoccupant
Les agressions contre les équipages aériens, bien que rares, connaissent une recrudescence ces dernières années, souvent liées à l’anxiété en vol, à la consommation d’alcool ou au non-respect des consignes. Les compagnies israéliennes, à l’instar de leurs homologues internationales, appliquent une politique de tolérance zéro : un passager violent peut être poursuivi non seulement par la police locale mais également par la compagnie pour dommages et intérêts.
L’épisode de mercredi rappelle combien la discipline à bord est essentielle. Dans un espace clos à plusieurs milliers de mètres d’altitude, la moindre altercation peut rapidement se transformer en menace collective. Pour Arkia, il s’agissait avant tout de montrer que la sécurité de ses clients et la dignité de ses employés ne souffriront aucun compromis.
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