Les révélations autour de la fuite de l’ancien président syrien Bachar el-Assad continuent de provoquer la stupeur sur la scène internationale. Selon une enquête publiée aux États-Unis et reprise par plusieurs médias occidentaux, Assad aurait abandonné trois de ses plus proches collaborateurs dans un hôtel de luxe à Moscou, les laissant face à une facture astronomique avant de couper tout contact et de disparaître.
Les faits remonteraient aux derniers jours précédant la chute définitive de son régime à Damas. D’après les informations relayées, Assad aurait ordonné à trois membres clés de son entourage immédiat de l’accompagner lors d’un déplacement présenté comme un simple voyage à Moscou. La situation sur le terrain syrien se serait toutefois dégradée à une vitesse fulgurante, transformant cette visite en fuite précipitée. Les événements se seraient enchaînés si rapidement que les proches du président n’auraient pas eu le temps d’emporter des effets personnels essentiels, ni vêtements, ni passeports, ni argent liquide.
Arrivés dans la capitale russe, Assad aurait fait loger ses accompagnateurs au prestigieux Four Seasons Hotel Moscow, établissement emblématique situé à quelques pas du Kremlin et réservé habituellement aux chefs d’État, oligarques et dignitaires étrangers. Pendant plusieurs jours, les trois proches auraient séjourné dans des conditions fastueuses, convaincus que l’ancien président syrien prendrait en charge l’intégralité des frais.
La situation aurait basculé lorsque la direction de l’hôtel leur aurait présenté la facture finale, décrite comme « colossale » par les sources proches du dossier. C’est à ce moment précis, selon le rapport, que Bachar el-Assad aurait cessé de répondre aux appels, messages et tentatives de contact. Les trois hommes se seraient retrouvés livrés à eux-mêmes, sans documents officiels, sans ressources financières et sans soutien apparent.
Cette affaire, jugée humiliante même par d’anciens fidèles du régime, illustre l’effondrement brutal du pouvoir personnel d’Assad et la rupture totale avec son cercle rapproché. Des sources citées dans l’enquête américaine décrivent un homme obsédé par sa propre survie, prêt à sacrifier jusqu’à ses alliés les plus loyaux pour assurer sa fuite et sa sécurité personnelle.
Parallèlement à ces révélations, le quotidien britannique The Guardian rapportait récemment qu’Assad mènerait désormais une vie discrète et recluse dans une zone ultra-sécurisée de la banlieue moscovite. Lui et sa famille résideraient dans le quartier de Roubliovka, enclave réservée à l’élite politique et économique russe. Ce secteur est connu pour ses villas fortifiées, ses contrôles d’accès stricts et son isolement volontaire du reste de la capitale.
Selon des sources proches de la famille, une part importante de la fortune des Assad aurait été transférée vers la Russie dès les premières sanctions occidentales imposées en 2011, au début de la guerre civile syrienne. Cette anticipation financière aurait permis à l’ancien clan présidentiel de préserver son patrimoine et de maintenir un niveau de vie élevé, même après l’effondrement du régime à Damas.
Malgré ce confort matériel, les témoignages décrivent une existence marquée par un isolement quasi total. Bachar el-Assad n’entretiendrait plus de relations qu’avec un cercle extrêmement restreint d’anciens collaborateurs et de figures issues de son ancien palais présidentiel. Un responsable proche du Kremlin aurait confié que, du point de vue des autorités russes, Assad est désormais perçu comme politiquement « terminé » et totalement dépourvu d’influence stratégique.
Cette marginalisation est confirmée par des déclarations officielles russes. L’ambassadeur de Russie en Irak a indiqué qu’Assad n’était autorisé à mener aucune activité politique ou médiatique. Il lui serait strictement interdit de donner des interviews, de s’exprimer publiquement ou de tenter de jouer un rôle sur la scène internationale, même symbolique. En échange, il bénéficierait d’une protection sécuritaire complète sur le territoire russe.
Un autre détail a particulièrement surpris les observateurs : selon certaines sources, Assad chercherait à se réinventer sur le plan personnel. Il apprendrait actuellement le russe et tenterait de rafraîchir ses connaissances en ophtalmologie, la profession qu’il exerçait avant d’être propulsé à la tête de la Syrie. Cette tentative de retour à une vie « normale » contraste violemment avec l’image du dirigeant autoritaire qui a gouverné la Syrie d’une main de fer pendant plus de deux décennies.
L’épisode de l’hôtel moscovite, aussi anecdotique puisse-t-il paraître, est perçu par de nombreux analystes comme un symbole puissant de la chute d’Assad. Il révèle non seulement l’effondrement d’un régime, mais aussi la désintégration des loyautés qui l’avaient soutenu. Pour ses anciens proches abandonnés à Moscou, l’affaire restera sans doute comme la preuve ultime qu’au moment de la chute, même les cercles les plus intimes du pouvoir peuvent être sacrifiés sans la moindre hésitation.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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