Dans une lettre bouleversante écrite par le Rav Yitzhak Zilberstein avant même le déclenchement de la guerre, il mettait en garde contre le danger venant d’Iran – et plus précisément contre la ville de Ramat Gan. « En qui font confiance ceux qui veulent piétiner le saint Shabbat dans les rues de la ville ? D’où leur vient la certitude que nous mériterons protection et salut face à nos ennemis qui cherchent à nous détruire, alors que les transports publics circulent ici le jour du Shabbat ? », écrivait-il. La lettre, aujourd’hui, fait grand bruit.
Les faits tragiques
La communauté religieuse de Ramat Gan est bouleversée depuis les dernières 24 heures. Depuis le début de la guerre, la ville a essuyé plusieurs salves de missiles, mais samedi dernier en particulier, une roquette iranienne a frappé un immeuble résidentiel, provoquant la mort de trois personnes, de nombreux blessés, et d’importants dégâts dans toute la rue.
Des habitants, observants du Shabbat et proches du Rav Zilberstein, lui-même résident de la ville, se souviennent avec émotion d’une lettre prophétique qu’il avait écrite juste avant le déclenchement de la guerre à Simhat Torah 5784 (octobre 2024), lors du lancement du parti « Ramat Gan BeEmouna », dont le principal combat était la lutte contre la profanation du Shabbat dans la ville.
Une lettre d’avertissement spirituel
Dans sa lettre, le Rav Zilberstein commence par une citation du roi Ézéchias : « En qui as-tu mis ta confiance pour t’être rebellé contre moi ? » (Rois II, chap. 18), puis poursuit :
« À mes chers frères et amis, habitants de notre ville Ramat Gan, paix et salut. Nos ennemis en Iran ont récemment fabriqué trois bombes atomiques. Il est évident pour tous que ces bombes n’ont pas été conçues pour être exposées dans un musée, mais bien pour être lancées contre nous, à D.ieu ne plaise. »
Et d’ajouter :
« En un temps où une épée suspendue menace la nuque collective du peuple, nous ne pouvons compter que sur notre Père céleste – et sur la plus grande des protections qu’Il nous a données : le respect du Shabbat. »
« Si je garde le Shabbat – D.ieu me gardera »
Le Rav cite ensuite le poème liturgique bien connu : Ki Eshmera Shabbat – El Yishmereni (« Si je garde le Shabbat, D.ieu me gardera »), et rappelle que le Shabbat est synonyme de paix, de calme et de sécurité.
« Le Shabbat nous protège de tout malheur et de tout dommage, si nous le gardons convenablement. C’est pour cela que l’on souhaite ‘Shabbat Shalom’ – car le Shabbat apporte la paix et nous sauve de la guerre. »
Un reproche sévère aux autorités locales
Le Rav dénonce alors les élus municipaux qui ont autorisé l’ouverture des transports publics et des commerces le Shabbat :
« C’est avec douleur que nous voyons certains responsables municipaux chercher à ôter la protection divine de la ville et à attirer sur elle le malheur, en autorisant la circulation des bus et l’ouverture des magasins le Shabbat. »
Il s’insurge :
« En qui font-ils confiance ? Qui leur a garanti qu’ils seront protégés de nos ennemis, alors qu’ils transgressent ouvertement le commandement du Shabbat ? En osant se rebeller contre D.ieu, ils mettent en danger l’existence même de la ville ! »
Le Rav cite alors un avertissement du prophète Jérémie (chap. 17, verset 27) :
« Si vous ne sanctifiez pas le jour du Shabbat… Je mettrai le feu à vos portes ! »
Une prise de conscience nécessaire
À l’époque, cette lettre avait été diffusée dans le cadre des élections municipales. Aujourd’hui, elle résonne avec une force nouvelle, alors que les faits semblent donner raison au Rav.
De nombreux habitants religieux de Ramat Gan affirment espérer que les autorités municipales se repentiront, prendront au sérieux l’appel du Rav Zilberstein, et mettront fin aux violations publiques du Shabbat dans la ville. Ils appellent à renforcer la spiritualité et mériter une véritable protection divine, tant pour Ramat Gan que pour tout Israël.
