Vous pouvez lâappeler comme vous le souhaitez: Helen, Lila ou Leah.
Lila Jabrin dâum al-Fahm, une mĂšre musulmane de huit enfants, une grand-mĂšre de 30 petits-enfants et quatre arriĂšre-petits-enfants, est nĂ©e il y a 70 ans sous le nom de Helen Braszecki.
Elle est nĂ©e Ă Auschwitz. Un mĂ©decin du camp a cachĂ© sa famille dans le sous-sol, oĂč ils sont restĂ©s pendant trois ans jusquâĂ la libĂ©ration du camp en 1945. Seul quatre enfants nĂ©s Ă Auschwitz ont survĂ©cu, cette histoire est inconnue des chercheurs.
En 1948, elle a immigrĂ© en IsraĂ«l dans un navire dâimmigration illĂ©gale et son nom a Ă©tĂ© changĂ© pour Leah. Elle a entendu les histoires du camp de sa mĂšre, et lâimmigration en IsraĂ«l :
« Quand nous sommes arrivĂ©s en IsraĂ«l, ils ont dit âne quittez pas les navires parce que les Anglais bombardent toujours HaĂŻfa' », dit-elle. « Nous sommes restĂ©s sur le navire pendant six jours, puis nous avons Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©s Ă Atlit. »
Cette annĂ©e-lĂ , la famille de Muhammad Jabrin a fui son village et sâest installĂ©e Ă Umm al-Fahm. Quelques annĂ©es plus tard, lui et Helen Braszecki se sont rencontrĂ©s Ă Ramat Gan. « Il Ă©tait ouvrier et jâĂ©tais Ă lâĂ©cole », raconte Jabrin, sa connaissance et son engouement. « Comme tous les hommes, il a commencĂ©, il y a toujours lâĂąge stupide, et je suis tombĂ© amoureux de lui. »
Serez-vous reconnu comme un survivante de lâHolocauste ?
Jabrin vit Ă Umm al-Fahm depuis 52 ans. Les voisins savent quâelle Ă©tait juive, mais Ă part son mari, personne ne connaissait son histoire dâenfance. « Jâai dit quâun jour viendrait et que lorsque les enfants grandiront et que je serai vielle, je leur raconterai mon histoire », explique Jabrin. Les petits-enfants, qui ont entendu parler de lâincroyable histoire de leur grand-mĂšre que le mois dernier, ont encore du mal Ă y croire. « Dieu merci, elle est restĂ©e en vie, il nây a rien Ă dire », dit lâun dâeux.
Dans le contexte de lâhistoire de cette femme dâUmm al-Fahm, une rĂ©union extraordinaire sâest tenue la semaine derniĂšre entre Jabrin et Tammy Maroz, la surintendante nationale du traitement des survivants de lâHolocauste au bureau de lâaide sociale. Mauz est venue aider Jabrin Ă remplir les formulaires de prestations de survivant de lâHolocauste, Ă la demande du bureau de lâaide sociale qui a entendu son histoire, il y a quelques jours.
Dans les annĂ©es 1960, Jabrin a reçu une subvention unique des Allemands. Le gouvernement israĂ©lien prendra bientĂŽt contact avec le gouvernement allemand pour approbation, ce qui ouvrira la voie Ă sa reconnaissance en tant que survivante de lâHolocauste dans lâĂtat dâIsraĂ«l. Lorsque vous entendez lâhistoire de Lila, il ne fait aucun doute que câest une histoire qui ne peut se produire quâici. Peut-ĂȘtre quâelle se transformera en film Ă lâavenir, et quâelle rĂ©ussira peut-ĂȘtre mĂȘme Ă crĂ©er un dialogue commun, et stopper le nĂ©gationnisme au sein de la communautĂ© arabe et surtout palestinienne.
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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