Une quinzaine de membres armés des forces de sécurité de l’Autorité palestinienne ont pénétré samedi soir dans une zone sous contrôle israélien, près de l’implantation d’Adam (région de Binyamin). L’incident, survenu à proximité de la route 60, a provoqué une brève confrontation avec une unité de Tsahal. Ce franchissement illégal de la ligne de coordination réveille les pires craintes : une escalade incontrôlée en Judée-Samarie.
Selon les informations diffusées par plusieurs journalistes israéliens dont Amit Segal, environ 15 agents palestiniens armés, circulant dans des véhicules de police officiels (de type Shuafat Police), ont pénétré samedi soir dans la zone C — territoire sous souveraineté sécuritaire israélienne complète.
Les hommes portaient leurs uniformes et leurs armes de service. Une patrouille de Tsahal, arrivée rapidement sur place, a été attaquée à coups de pierres par des habitants palestiniens avant de tirer des coups de semonce en l’air pour disperser la foule.
Les agents de l’Autorité palestinienne ont finalement quitté les lieux sans qu’il y ait de blessés, mais l’incident a provoqué un vif émoi au sein du commandement militaire israélien.
(Source : Amit Segal, 19.10.2025 – Channel 12)
Un acte “grave et inexplicable”
L’origine de cette incursion reste floue : s’agissait-il d’une erreur de navigation, d’une opération de police palestinienne non coordonnée, ou d’une provocation délibérée ?
Un haut responsable militaire israélien a confié à Kan News :
« Si l’entrée s’est faite sans autorisation, c’est une violation directe des accords de coordination sécuritaire. Et si elle a été autorisée, c’est encore plus grave : cela signifierait que l’Autorité palestinienne agit sans transparence. »
Tsahal et le Coggat (l’Administration civile) ont ouvert une enquête pour déterminer les circonstances exactes et savoir si cette pénétration avait été signalée au préalable.
Réactions politiques
L’incident a immédiatement suscité de vives réactions à Jérusalem.
Des députés du Likoud et du Parti sioniste religieux ont dénoncé “une infiltration armée sous drapeau palestinien” et appelé à suspendre la coordination avec Ramallah.
Le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir a tweeté :
« Cet événement montre à quel point une attaque peut éclater en un instant. Il faut confisquer toutes les armes ennemies, du fleuve au désert, pour empêcher qu’un seul Juif ne soit à nouveau pris pour cible. »
À gauche, le parti Yesh Atid a appelé à la prudence : “Il faut maintenir la coordination pour éviter un embrasement total.”
Mais la méfiance s’installe, même parmi les gradés de Tsahal, qui voient dans cet incident un signal de faiblesse de l’Autorité palestinienne face à la montée du Hamas et du Jihad islamique dans ses propres rangs.
Analyse — la ligne fragile de la coordination
Depuis les accords d’Oslo, les forces de sécurité palestiniennes coopèrent avec Israël pour contenir le terrorisme. Mais cette coordination est devenue de plus en plus instable depuis la guerre de Gaza et les attaques du 7 octobre.
Des dizaines de membres de ces forces ont rejoint ou aidé des groupes armés dans le nord de la Cisjordanie.
Selon un rapport du Washington Institute, “l’Autorité palestinienne ne contrôle plus qu’environ 60 % de ses forces sur le terrain”.
(Source : Washington Institute Report, octobre 2025).
Cet affaiblissement fait craindre un scénario à la libanaise : des milices semi-officielles agissant en uniforme, sans ordre central, prêtes à ouvrir le feu à la moindre étincelle.
Les conséquences militaires
Tsahal a renforcé la présence de la brigade de Binyamin et mis en alerte plusieurs unités de réserve dans le secteur d’Adam. Des drones d’observation surveillent désormais en permanence la zone de Bedouiya, lieu de l’incident.
L’armée a aussi intensifié les contrôles sur la route 60, axe vital reliant Jérusalem au nord de la Cisjordanie.
Un officier de terrain cité par Israel Hayom résume la tension :
« Ce qui s’est passé à Adam pourrait se reproduire n’importe où. La ligne de coordination est devenue poreuse, et le risque d’un dérapage est constant. »
Perspective politique
Cet incident intervient dans un contexte où plusieurs membres du gouvernement plaident pour un désarmement complet des forces palestiniennes. Israël Katz, ministre de la Défense, a récemment déclaré que “la collecte de toutes les armes illégales en Judée-Samarie est désormais un impératif stratégique”.
Mais une telle décision pourrait provoquer l’effondrement total de l’Autorité palestinienne — un scénario que Washington et Bruxelles redoutent.
Conclusion —
L’incursion de Bedouiya n’est peut-être qu’un incident local, mais elle révèle une vérité inquiétante : la Judée-Samarie est un baril de poudre.
À chaque franchissement non autorisé, à chaque arme dans de mauvaises mains, Israël mesure combien la frontière entre coopération et confrontation est mince.
Et tant que l’Autorité palestinienne restera faible, la paix restera, elle aussi, sous perfusion.
Sources principales :
- Amit Segal / Channel 12 News, 19.10.2025 — https://go.amitsegal.co.il/vWajSM
- Israel Hayom, “Armed PA policemen enter Area C near Adam”, 19.10.2025 — https://www.israelhayom.co.il
- Washington Institute, “Palestinian Authority Security Forces after Gaza”, octobre 2025 — https://www.washingtoninstitute.org
Mots-clés : Judée-Samarie, Adam, Autorité palestinienne, Tsahal, Itamar Ben Gvir, sécurité, zone C, coordination
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
© 2025 – Tous droits réservés
Souhaites-tu que je continue maintenant avec l’article 17 : “Tsahal déjoue une tentative de contrebande d’armes entre la Syrie et le Liban” ?