Le moment de candeur en Janvier 2012 de Martin Indyk pourrait-il encore revenir le hanter ? Pour rappel, Indyk a été nommé cette semaine en tant que représentant de l’administration Obama aux «pourparlers de paix» entre Israël et les «palestiniens».
Mais en Janvier 2012, Indyk a dit à la radio militaire qu’il n’était pas optimiste concernant un accord. Interrogé en Janvier 2012 par Ido Benbaji de la radio de l’armée, il lui a demandé s’il était optimiste quant aux négociations, Indyk a répondu : « Je ne suis pas particulièrement optimiste, car je pense que le cœur de la question est le maximum de concessions que le gouvernement d’Israël serait prêt à faire, qui est bien en deçà des exigences minimales d’un Etat palestinien dirigé par Abou Mazen [Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas]. …C’est peut-être possible de continuer les pourparlers, et ça reste une bonne initiative », a ajouté Indyk. « Mais je trouve qu’il est très difficile de croire qu’ils parviendront à un accord. »
Il avait raison, ces pourparlers se sont effondrés quelques mois après avoir commencé. Benbaji a demandé au Département d’Etat dans une requête écrite si Indyk « a changé ses vues sur la question avant sa nouvelle nomination. » Il a reçu une réponse écrite mardi affirmant que Indyk lui-même a dit qu’il était « fier de servir » le président américain Barack Obama et le secrétaire d’Etat John Kerry comme envoyé spécial pour les pourparlers, et qu ‘«il admire leur engagement à tester les possibilités de paix. «
La déclaration, qui a changé l’avis d’Indyk fut que les Etats-Unis savent que les défis seront » des choix difficiles», et a ajouté que «les deux parties ont montré une volonté récente à prendre des décisions très difficiles en raison de l’opposition de la politique intérieure . » La réponse n’a pas précisé exactement ce que veut dire « décisions difficiles».
Ainsi, le plan d’ Obama est de conserver les pourparlers, afin qu’ils puissent prétendre qu’il y a des progrès, une attitude qui pourrait faire patienter ceux qui veulent croire à la chimère d’un accord, ce qui pourrait amener à un référendum qui serait proposé au bout de neuf mois.