La décision du Premier ministre irakien Mustafa Al-Khazmi de mettre en place un comité pour examiner la construction d’un réacteur nucléaire à des fins de recherche soulève des questions dans le monde arabe, et en particulier sur la réponse possible d’Israël. Certains journaux ont rapporté que la décision irakienne «met à l’épreuve la patience d’Israël» à la lumière de l’expérience passée quand Israël a détruit le réacteur nucléaire en Irak en 1981 et en Syrie en 2007.
En Irak, on prétend que la construction d’un réacteur nucléaire fait partie de la volonté de Bagdad de retrouver son statut depuis les années 1970 de leader du monde arabe dans le domaine nucléaire, sans aucun lien militaire. En Irak, il est souligné que le réacteur aura un impact économique positif car l’énergie nucléaire contribuera à la recherche médicale et pharmaceutique, au développement de l’agriculture et de l’industrie, tout en réduisant les taux de chômage et en réduisant la dépendance quasi totale de l’économie irakienne au pétrole. Selon des responsables du parlement irakien, le réacteur nucléaire aidera également à traiter 3 000 patients atteints de cancer.
On estime que la construction du réacteur en Irak prendra cinq ans, lorsqu’il aura besoin d’une assistance de l’étranger. L’emplacement du réacteur sera déterminé par les entreprises qui le construiront lorsque l’implication d’entreprises françaises, américaines ou russes paraît possible. (source Doron Peskin)