Le ministre des Affaires étrangères de l’Iran a fait aujourd’hui une déclaration inhabituelle lors de sa visite en Chine : « 2025 sera une année importante pour la question nucléaire », a déclaré Abbas Araghchi après sa rencontre avec son homologue chinois, sans donner plus de détails. En Iran, les préparatifs s’intensifient pour un éventuel retour de Donald Trump à la Maison-Blanche et pour un renforcement des sanctions.

Alors que l’Iran se prépare à affronter la politique de « pression maximale » du président américain Donald Trump, son ministre des Affaires étrangères a affirmé aujourd’hui (samedi) que l’année 2025 serait déterminante dans la question du nucléaire.

Pour rappel, en 2018, Donald Trump et les États-Unis s’étaient retirés de l’accord signé avec l’Iran en 2015, dans lequel l’Iran s’était engagé à limiter l’enrichissement de l’uranium – étape cruciale pour produire des armes nucléaires – en échange de la levée des sanctions économiques imposées par les États-Unis et l’ONU.

« 2025 sera une année importante pour la question nucléaire iranienne », a déclaré Abbas Araghchi à des journalistes à Pékin, ajoutant que ce sujet avait été abordé lors des discussions avec son homologue chinois.

Réunion entre Yukiya Amano et Abbas Araghchi, Vienne, février 2015 / Reuters

Le ministre n’a toutefois pas mentionné Trump par son nom, ni expliqué en quoi l’année à venir pourrait être cruciale.

Le principal sujet de préoccupation pour l’Iran est que Trump pourrait donner son aval à une attaque israélienne sur les installations nucléaires iraniennes, tout en renforçant davantage les sanctions américaines contre l’industrie pétrolière iranienne, déjà gravement affectée, et qui joue un rôle clé dans l’économie de la République islamique.

Ce week-end, le rial iranien a atteint un niveau historiquement bas face au dollar, sur fond d’incertitude liée à une éventuelle entrée en fonction de Trump à la Maison-Blanche le 20 janvier.