Rien d’important ne changera concernant la présidence iranienne, car l’ayatollah Ali Khamenei est toujours celui qui dirige le bateau. The Independent on Sunday de Londres rapporte que l’Iran va envoyer 4.000 soldats pour aider les forces de Bachar al-Assad en Syrie, car l’un de leurs objectifs est d’ ouvrir un nouveau front (contre Israël) dans le plateau du Golan.

The Independent on Sunday a révélé une décision militaire prise en Iran avant même l’élection présidentielle, celle d’envoyer un premier contingent de 4.000 gardiens de la révolution iraniennes en Syrie pour soutenir les forces du président Bachar al-Assad contre les rebellions sunnites qui a coûté près de 100.000 vies depuis un peu plus de deux ans.

L’Iran est pleinement engagé à préserver le régime d’Assad, selon des sources pro-iraniennes qui sont profondément impliqués dans la sécurité de la République islamique, au point même de proposer d’ouvrir un nouveau front syrien sur le plateau du Golan contre Israël.

La décision de Washington d’armer les rebelles musulmans sunnites de Syrie a plongé l’Amérique dans le grand conflit entre sunnites et chiites du Moyen-Orient islamique. C’est une lutte qui éclipse maintenant les révolutions arabes qui ont renversé les dictatures de la région.

Pour la première fois, l’ensemble des «amis» de l’Amérique dans la région sont des musulmans sunnites et tous ses ennemis sont chiites.

L’alliance de l’Amérique comprend maintenant les États les plus riches du Golfe arabe, les vastes territoires sunnites entre l’Egypte et le Maroc, ainsi que la Turquie et la fragile monarchie britannique créée en Jordanie.

Le roi Abdallah de Jordanie inondé par des centaines de milliers de réfugiés syriens pourra désormais être soutenu par 3000  américains en Jordanie. Les ennemis des Etats Unis incluent le Hezbollah libanais, le régime chiite alaouite à Damas et, bien sûr, l’Iran. Et en Irak, une nation largement chiite dont l’Amérique a «libéré de« de la minorité sunnite de Saddam Hussein, dans l’espoir d’équilibrer le pouvoir chiite d’Iran, contre toute attente aux États-Unis largement  sous l’influence et le pouvoir de Téhéran. Pour rappel, les Chiites irakiens ainsi que des membres du Hezbollah, ont tous deux combattu aux côtés des forces d’Assad.