Trois semaines après l’offensive éclair israélienne sur le territoire iranien, le Guide suprême Ali Khamenei a fait une apparition publique rare à Téhéran. Tandis qu’il était ovationné comme un “héros” lors des cérémonies de l’Achoura, le quotidien britannique The Telegraph dévoile que cinq bases militaires israéliennes auraient été touchées par des missiles iraniens lors de la « guerre des 12 jours », malgré la censure militaire israélienne.

Selon les sources du journal britannique, les frappes auraient notamment visé la base aérienne de Tel Nof, un centre de logistique militaire et un centre de collecte de renseignements. Ces données, basées sur des analyses de radars et imageries satellites, contredisent les communiqués officiels et soulignent la vulnérabilité croissante d’Israël face à l’arsenal iranien.

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Tsahal touché mais fonctionnel

Sans démentir directement les faits, un porte-parole de Tsahal a indiqué au Telegraph que “toutes les unités concernées ont conservé leur continuité opérationnelle pendant toute la durée des combats.” Cette déclaration laisse planer un flou tactique, mais révèle indirectement que certains sites ont bien été atteints par les tirs.

Selon les analystes, environ 16 % des missiles lancés par l’Iran auraient échappé aux systèmes de défense israélo-américains, un taux conforme aux précédentes estimations de l’armée. Malgré la supériorité du Dôme de fer et des autres systèmes antimissile, l’attaque combinée de drones lents et de missiles rapides aurait perturbé l’efficacité des systèmes en les « occupant » stratégiquement.

Khamenei réapparaît… et parade

L’apparition d’Ali Khamenei à Téhéran constitue son premier déplacement public depuis l’attaque israélienne sur le sol iranien. Jusqu’ici, le Guide suprême se contentait de discours enregistrés diffusés à la télévision. Les États-Unis avaient laissé entendre qu’un assassinat ciblé avait été envisagé dès les premières heures de l’opération israélienne, mais Donald Trump aurait ordonné de suspendre l’attaque.

Des fuites relayées par le New York Times révèlent que Khamenei aurait désigné trois successeurs potentiels et remplacé la chaîne de commandement militaire iranienne, anticipant sa possible élimination. En parallèle, il aurait cessé d’utiliser tout moyen de communication numérique pour éviter toute localisation.

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Un silence stratégique en Israël

Le contraste est saisissant. Tandis que les autorités iraniennes célèbrent un “succès militaire”, Israël maintient un silence stratégique. Ce mutisme est dicté à la fois par la censure militaire – qui interdit la publication de toute information sur les installations stratégiques – et par une volonté de ne pas nourrir la propagande ennemie.

Mais pour certains analystes israéliens, ce silence est aussi révélateur d’un tournant : l’Iran a démontré une capacité accrue à frapper Israël de manière ciblée, même à distance. Cette montée en puissance iranienne survient alors qu’Israël est déjà engagé dans une guerre de longue haleine contre le Hamas à Gaza.

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La stratégie iranienne : confusion et saturation

Les experts estiment que la réussite partielle des frappes iraniennes repose sur l’utilisation simultanée de drones et de missiles, forçant les défenses israéliennes à diviser leurs ressources. Cette stratégie d’“asphyxie numérique” s’ajoute à la sophistication croissante de l’armement iranien, malgré les sanctions internationales.

Certains missiles iraniens auraient été conçus pour contourner les radars ou saturer les capteurs, tandis que les drones ont été utilisés pour “détourner l’attention”. Résultat : plusieurs d’entre eux ont réussi à passer et à infliger des dégâts réels.

Une guerre de l’information

Le rapport du Telegraph souligne également la différence de traitement médiatique entre les deux pays. Tandis qu’Israël garde le silence, l’Iran exploite chaque apparition ou fuite à des fins de propagande. L’image de Khamenei acclamé dans les rues de Téhéran contraste violemment avec la retenue israélienne et les préoccupations sécuritaires internes.

Dans cette guerre, chaque mot compte, chaque image est une arme. Et le silence israélien pourrait bien se transformer, à court terme, en un nouvel avantage stratégique — ou en faiblesse exploitée par l’adversaire.


✍️ Rédigé par Infos-Israel.News

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