Iran : « L’enrichissement d’uranium a été endommagé, mais nous allons le poursuivre. » Trump : « Alors nous attaquerons à nouveau. »

C’est une confession amère que le ministre des Affaires étrangères iranien, Abbas Araghchi, a livrée au micro de Fox News : les récentes frappes conjointes d’Israël et des États-Unis ont infligé des « dommages sévères » aux installations nucléaires iraniennes, paralysant temporairement l’enrichissement d’uranium. Mais Téhéran promet de persister : « C’est un sujet de fierté nationale, nous ne pouvons y renoncer », a-t-il déclaré, visiblement piqué au vif par le revers stratégique infligé par Jérusalem et Washington.

La réponse de Donald Trump ne s’est pas fait attendre. Sur sa plateforme Truth Social, il a répliqué avec la gouaille qu’on lui connaît : « Le ministre iranien le dit lui-même : leurs installations ont été gravement endommagées. Bien sûr qu’elles l’ont été ! Et si nécessaire, nous le referons. Encore et encore. » Le ton est donné, et l’avertissement à peine voilé : si l’Iran s’entête, les bombardiers américains et israéliens pourraient bien reprendre du service.

Ce regain de tensions intervient alors que Téhéran doit rencontrer vendredi à Istanbul les trois puissances européennes — Allemagne, France, Royaume-Uni — pour tenter de sauver les ruines du fameux accord de 2015. Cet accord, pourtant moribond depuis que Trump l’a dynamité en 2018, devait encadrer le programme nucléaire iranien en échange d’une levée des sanctions. Mais depuis, l’Iran a méthodiquement violé chaque clause, poursuivant en sous-main ses ambitions atomiques malgré les caméras de l’AIEA.

Les Européens menacent désormais de réactiver le mécanisme du « snapback », c’est-à-dire la réimposition automatique de toutes les sanctions internationales si l’Iran poursuit ses violations. L’ultimatum court jusqu’au 18 octobre 2025. Berlin prévient : « Si aucune solution n’est trouvée d’ici là, les sanctions pleuvront à nouveau sur Téhéran. » Autant dire que le compte à rebours est lancé, et que la diplomatie européenne n’a jamais paru aussi impuissante.

Derrière le rideau des négociations, les faits sont là : les sites de Natanz et Arak, épicentres du programme nucléaire iranien, ont été sévèrement frappés. Des images satellites diffusées par Maxar Technologies révèlent l’ampleur des destructions. Les centrifugeuses sont à l’arrêt, les infrastructures dévastées — une victoire pour le renseignement israélien, un camouflet pour les Gardiens de la Révolution.

Mais la duplicité iranienne ne s’arrête pas là. Dans la même interview, Araghchi a tenté de jouer les modérés en affirmant : « La politique officielle de l’Iran n’a jamais été de vouloir rayer Israël de la carte. » Un mensonge éhonté quand on connaît les prêches haineux d’Ali Khamenei et des ayatollahs, qui appellent régulièrement à l’anéantissement de l’État juif. Araghchi a même confirmé que l’Iran poursuivrait son soutien aux milices armées « pro-palestiniennes » comme le Hamas, le Hezbollah et les Houthis, revendiquant fièrement leur « combat juste ».

La réalité est pourtant claire : Téhéran utilise ces milices comme des pions dans sa guerre hybride contre Israël et ses alliés. Et si l’Iran continue de jouer avec le feu, Trump a été limpide : la riposte sera fulgurante. Cette posture rappelle celle de l’époque où, sous sa présidence, les États-Unis avaient éliminé le général Qassem Soleimani, chef de la force Al-Qods.

Par ailleurs, la situation économique de l’Iran reste catastrophique. L’Europe n’a jamais réussi à contourner les sanctions américaines de 2018, malgré la mise en place du dispositif INSTEX, une coquille vide incapable de peser face au dollar roi. Les entreprises occidentales, elles, ont fui Téhéran comme la peste, plongeant l’économie iranienne dans une crise profonde.

Quant à Israël, les dernières déclarations de son gouvernement n’ont laissé planer aucun doute : la politique de « la guerre entre les guerres » continue, et chaque avancée du programme nucléaire iranien sera systématiquement entravée par des frappes ciblées. Tsahal surveille et agit.

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