L’ancien chef d’état-major, le général Herzi Halevi, limogé de son poste , revient sur le devant de la scène avec une charge sévère contre Dedi Barnea, directeur du Mossad. Selon un reportage diffusé sur Channel 13, Halevi accuse le chef des services secrets israéliens d’orientations erronées dans la lutte contre l’Iran et d’une gestion qu’il juge irresponsable.
Halevi affirme que Barnea « n’a pas choisi les bons axes stratégiques dans la campagne contre l’Iran ». Il reproche au patron du Mossad d’avoir recommandé des actions qui dépassaient son champ de responsabilité, tout en négligeant les conséquences militaires et diplomatiques. Derrière cette critique transparaît un affrontement plus large entre Tsahal et le Mossad, deux institutions centrales mais souvent concurrentes dans les coulisses sécuritaires d’Israël.
L’ancien chef d’état-major s’en est également pris au style de communication de Barnea, qu’il accuse de se mettre en avant aux dépens de l’armée. « Il s’attribue des lauriers qui ne sont pas les siens, prend le crédit pour des opérations menées par Tsahal et transforme les succès de l’armée en campagne de relations publiques personnelles », a lancé Halevi. Selon lui, le Mossad a même autorisé la diffusion de vidéos issues d’opérations en Iran – une pratique jugée « taboue » dans le monde du renseignement.
Ces déclarations viennent nourrir un climat déjà tendu au sommet de l’appareil sécuritaire israélien. Alors que le pays fait face à des défis régionaux croissants, la rivalité entre ses principaux organes de défense semble s’exposer au grand jour. Cette querelle pourrait fragiliser la cohésion nécessaire face à l’axe Iran–Hezbollah, au moment même où Jérusalem cherche à projeter une image d’unité et de force.
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