Yosefov a dĂ©clarĂ© lors de lâaudience : « Nous avons rassemblĂ© les donnĂ©es personnelles et cette question sera sur le bureau du ministre de lâIntĂ©rieur et il lâexaminera en tant que demande collective ou individuelle. Une fois que nous aurons pris la dĂ©cision du ministre, nous saurons quoi faire et quelles sont nos implications en tant quâautoritĂ©. »
La directrice de lâunitĂ© de lutte contre la traite des ĂȘtres humains du ministĂšre de la Justice, lâavocate Dina Dominitz, a dĂ©clarĂ© quâil fallait veiller Ă ce que lâexpulsion des femmes ne les mette pas en danger dans leur pays dâorigine.
En 2010, 27 filles ĂągĂ©es de 20 Ă 13 ans ont Ă©tĂ© enlevĂ©es dâĂthiopie au SinaĂŻ. Les filles ont Ă©tĂ© dĂ©tenues au SinaĂŻ pendant trois mois dans des conditions difficiles et ont dĂ» payer une rançon pour leur libĂ©ration. En 2011, les femmes ont Ă©tĂ© libĂ©rĂ©es prĂšs de la frontiĂšre avec IsraĂ«l et depuis, elles ont Ă©tabli une nouvelle vie et des familles en IsraĂ«l.
Ces femmes ne sont pas juives mais chrĂ©tiennes, mais elles ont choisi Israel pour fuir les islamistes et dĂšs quâelles sont arrivĂ©es Ă la frontiĂšre dâIsraĂ«l, lâune dâentre elle a vu les soldats israĂ©liens, et ce fut pour elle la fin de lâenfer : « Merci IsraĂ«l, câest IsraĂ«l qui mâa sauvĂ© et donnĂ© une famille aujourdâhui et un travail ».
Le ministĂšre de lâIntĂ©rieur a Ă©mis des ordres dâexpulsion des femmes vers lâĂthiopie, oĂč elles sont menacĂ©es dâexpulsion, de boycott, de pauvretĂ© et de mort.
«Nous avons marchĂ© environ quatre heures, je nâai pas compris que jâĂ©tais en train dâĂȘtre enlevĂ©e. Tout Ă©tait sombre, ils mâont mis dans une piĂšce et mâont enfermĂ©e», a dĂ©clarĂ© Desta, lâune des victimes. «Au SinaĂŻ, ils ne mâont pas laissĂ© dormir pendant trois mois, ils nous battaient quand nous Ă©tions debout sans vĂȘtements», ont dĂ©clarĂ© deux femmes. Certaines des preuves sont particuliĂšrement choquantes : «Jâai passĂ© trois mois avec un seul vĂȘtement. Ils nous ont violĂ©es. CâĂ©tait comme un jeu pour eux.» «Ils nous ont battus avec un fer Ă repasser. Nous sortez une par une, et nous placer au soleil â tous les jours. « Nous devons payer. Nous avons Ă©tĂ© menacĂ©es de vendre des parties de notre corps. »
Le prĂ©sident de la sous-commission sur la lutte contre la traite des femmes, le dĂ©putĂ© Merav Michaeli du parti travailliste qui a lancĂ© le dĂ©bat, a dĂ©clarĂ© : «Câest un cas unique par sa gravitĂ© et le niveau de choc quâil Ă©voque en chacun de nous. « DĂšs que possible, nous mettrons fin Ă cette saga. Et au-delĂ de la loi, il convient que lâĂtat dâIsraĂ«l fasse preuve dâhumanitĂ© face aux femmes qui ont Ă©tĂ© littĂ©ralement corrompues par le commerce et la torture ».
Pour rappel, ces femmes nâont pas Ă©tĂ© torturĂ©es et violĂ©es en IsraĂ«l mais entre lâEthiopie et le SinaĂŻ.
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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