Jérusalem a averti l’Autorité palestinienne qu’il serait difficile pour Israël d’engager des négociations avec les Palestiniens et de prendre des mesures de bonne volonté si Ramallah coopérait à l’enquête du Tribunal international de La Haye. Dans ce cas, il n’y aura pas de projets communs.

Des sources palestiniennes ont déclaré à KAN Hadashot qu’Israël avait mis en garde l’autonomie contre les implications de l’enquête annoncée aujourd’hui, et Jérusalem envisageait déjà diverses options de réponse. La chaîne note que le bureau d’Abu Mazen est toujours silencieux, bien que les dirigeants palestiniens aient salué la décision du procureur en chef du tribunal d’enquêter sur d’éventuels «crimes de guerre» israéliens dans les territoires.

Israël a jusqu’à présent refusé de contacter le Tribunal de La Haye et a déclaré en février que le tribunal n’avait pas le droit d’enquêter sur Tsahal à Gaza et en Judée-Samarie. Par conséquent, on pense que Jérusalem refusera de coopérer à l’enquête.

La chaîne souligne qu’après une déclaration officielle sur l’enquête, le tribunal de La Haye peut émettre un mandat pour détenir et interroger des politiciens et des militaires israéliens. Mais, comme on le croit, c’est encore loin – il y a de nombreux mois.

Quoi qu’il en soit, cette situation obligera les politiciens et les militaires israéliens à faire preuve de prudence lorsqu’ils voyagent à l’étranger. En Israël, une liste de 200 à 300 personnes de ce type a été dressée, qui sont menacées de détention aux fins d’interrogatoire au sujet de leur implication dans des «crimes de guerre».

Ynet rapporte qu’Israël s’est tourné vers Washington pour l’aider dans sa confrontation avec le Tribunal de La Haye. Le journaliste international Itamar Eichner souligne que Joe Biden ne se précipitera pas pour lever les sanctions imposées par l’administration Trump à la Cour pénale internationale. Cependant, les sanctions contre la procureure en chef Fatou Bensouda (elle a notamment été interdite d’entrée8 aux États-Unis) ne l’ont pas empêchée d’annoncer l’ouverture d’une enquête contre Israël.

Le journaliste de Wallanews, Barak Ravid, a décrit le procès de La Haye comme le point culminant du conflit israélo-palestinien depuis 2005, date à laquelle Israël s’est retiré unilatéralement de la bande de Gaza. «La menace, qui a toujours été considérée comme une option nucléaire palestinienne, est en route aujourd’hui, et il est peu probable qu’elle puisse maintenant être stoppée», écrit Ravid.