Alors que le Hamas continue de tenter de bloquer toute initiative civile qui échappe à son emprise, Israël choisit, pour la première fois depuis des années, de briser le monopole de l’ONU et des organisations internationales sur la distribution de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza. Selon le N12, le cabinet politico-sécuritaire a validé un nouveau mécanisme audacieux : faire entrer marchandises et aide humanitaire via des commerçants privés gazaouis, sous un contrôle strict de la sécurité israélienne.
L’objectif affiché par Jérusalem est double : augmenter le volume d’aide entrant dans la bande – plus de 300 camions ont déjà franchi la frontière et attendent d’être distribués – et réduire la dépendance envers l’ONU, qui assurait jusque-là la quasi-totalité de la logistique et du contrôle sur place. Ce changement vise également à contourner les blocages internes imposés par le Hamas, qui utilisait souvent l’aide comme un outil de chantage politique plutôt que comme un soutien aux civils.
Les commerçants retenus ont été soumis à un filtrage sécuritaire rigoureux et répondent à des critères stricts. Ils seront obligés d’opérer dans le cadre d’un système de suivi et de contrôle permanent. Les autorités précisent qu’il s’agit d’une expérimentation progressive, et que chaque envoi – qu’il s’agisse de denrées de base, de nourriture pour bébés, de fruits, légumes ou de matériel d’hygiène – passera une inspection minutieuse par l’Autorité des passages terrestres du ministère israélien de la Défense.
Le paiement des marchandises se fera uniquement par virements bancaires contrôlés, afin d’empêcher tout détournement de fonds vers des activités terroristes. Les responsables israéliens estiment que ce nouveau modèle permettra un acheminement plus rapide et plus direct vers la population, sans dépendre de la lourde chaîne d’approvisionnement internationale et sans laisser les ennemis exploiter la situation.
Ce choix stratégique ne manquera pas de provoquer la colère du Hamas, qui y verra une menace pour son contrôle économique, mais aussi de certains organismes internationaux, habitués à monopoliser les canaux humanitaires. Des analystes mettent en garde : même approuvés par Israël, ces commerçants pourraient subir des pressions locales ou des menaces, ce qui pourrait compliquer la réussite du dispositif.
Sur le plan stratégique, Israël envoie un message clair : il ne se contente pas de répondre militairement aux menaces, mais entend aussi façonner la réalité civile sur le terrain ennemi en contrôlant les flux économiques. Ce faisant, Jérusalem affaiblit progressivement la dépendance de Gaza aux « cadeaux » de l’ONU et limite l’influence d’acteurs comme le Qatar.
Si cette initiative est maintenue avec constance, elle pourrait à terme modifier profondément la dynamique civile et politique dans la bande de Gaza. Reste à savoir si ce mécanisme passera l’épreuve des menaces terroristes ou s’il sera étouffé avant d’avoir prouvé son efficacité.
Sources et liens recommandés :
- Catégorie Israël – Infos-Israel.News
- Catégorie Alerte Info 24/24 – Infos-Israel.News
- Alyaexpress-News
- Rak Be Israel