Une source de sécurité israélienne a exprimé son inquiétude quant à d’éventuelles sanctions américaines si l’opération Rafah était menée à bien. Aujourd’hui, il a déclaré dans une interview accordée à la KAN que « les critiques et la délégitimation d’Israël, attisées de différents côtés par les musulmans et les antisémites, menacent l’approvisionnement de l’armée israélienne ».
« On craint que l’opération à Rafah et les problèmes humanitaires dans la bande de Gaza n’affectent la volonté des États-Unis de fournir le même montant d’assistance militaire à Israël », a-t-il déclaré dans une interview avec Carmela Menashe.
Dans le même temps, il a ajouté qu’Israël n’a pas d’autre choix : « nous sommes obligés d’entrer à Rafah ».
La chaîne note que certains États ont déjà « silencieusement » cessé d’envoyer des fournitures militaires à Israël, et certains ont annoncé que la loi ne leur permettait pas de fournir des armes à un État en état de conflit. Si l’on ajoute que, sur fond de guerre en Ukraine, il existe une très forte « faim » de munitions dans le monde. « Il n’y a pas de réserves en Europe. Tout le monde les réapprovisionne rapidement», a commenté une source du système de sécurité.
Ainsi, le Canada a annoncé qu’il cesserait de fournir des puces électroniques et de nombreux autres éléments utilisés dans la création des batteries du Dome de fer. L’Italie a refusé d’envoyer des munitions à la marine de Tsahal. La France et l’Allemagne menacent de suspendre leurs livraisons de matériel militaire.
« Les États-Unis sont notre point d’ancrage. Jusqu’à présent, il y a de l’aide. Le pont aérien fonctionne quotidiennement, mais on craint que les problèmes humanitaires et l’entrée à Rafah ne changent la situation. » Les propos du militaire riment bien avec l’avertissement lancé hier par le vice-président américain. Kamala Harris a déclaré à ABC que les actions de l’administration contre Israël « ne peuvent être exclues » dans le cas de l’opération de Rafah.