IsraĂ«l en guerre : huit mois d’Ă©chec ? (Opinion)

Regardez la date d’aujourd’hui (jeudi) – 6 juin 2024. Demain cela fera exactement huit mois depuis Black Sabbath. Ce jour terrible dans l’histoire du pays aurait aussi pu ĂȘtre le point de dĂ©part de quelque chose de nouveau. Il est arrivĂ© aprĂšs presque un an de combats fraternels et nous a donnĂ© une nouvelle chance. Si quelqu’un pense que nous l’avons gagner et au lieu de se rĂ©inventer, comme une Startup Nation , il est impossible de ne pas oublier cette tragĂ©die. La derniĂšre fois, ça s’est mal terminĂ©. La prochaine fois, ça pourrait ĂȘtre terrible.

Huit mois, c’est un excellent moment pour examiner ce que nous avons accompli, dans tous les domaines.

Spoiler : notre situation n’est pas bonne, dans tous les domaines.

Spoiler 2 : il est encore possible de corriger, dans tous les domaines.

Dans certains d’entre eux, la rĂ©paration peut ĂȘtre immĂ©diate, dans d’autres cela prendra du temps, dans d’autres cela prendra beaucoup de temps, mais c’est possible. Pour que les choses bougent, il faut du management. Le problĂšme est que la plupart des managers ici – politiques et professionnels – sont des Ă©checs retentissants. Avec des rĂ©sultats comme les leurs, aucune entreprise ne les retiendrait une minute.

 

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Ils ne mĂ©ritent pas d’ĂȘtre traitĂ©s en ennemis. Les familles des personnes enlevĂ©es, photo: AFP

Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de Hamas militaire Ă  Gaza. Il y en a, et beaucoup. Chaque jour, Tsahal tue des dizaines de terroristes, et le Hamas compte encore au moins 10 000 Ă  15 000 combattants, sans compter les infrastructures de l’organisation, qui ont Ă©galement Ă©tĂ© partiellement endommagĂ©es. Les infrastructures de production, principalement des roquettes, ont Ă©tĂ© endommagĂ©es. Est-ce qu’à Gaza, il n’y a encore que des centaines de roquettes, qui seront utilisĂ©es jusqu’au dernier moment pour nous rendre la vie misĂ©rable et montrer que l’organisation est bien vivante.

Et il y a plus loin. Il y a des centaines de kilomĂštres de tunnels Ă  Gaza qui n’ont pas encore Ă©tĂ© traitĂ©s. Certains ont Ă©tĂ© visitĂ©s et fouillĂ©s par les forces de l’ordre, d’autres non. Certains tunnels ont Ă©tĂ© dĂ©truits, d’autres non. Et il y en a aussi qui n’ont pas encore Ă©tĂ© localisĂ©s, notamment des tunnels stratĂ©giques. Il faudra du temps pour les atteindre tous, et il faudra de la patience – une denrĂ©e que nous n’avons jamais eue. La guerre contre le terrorisme l’exige en grande quantitĂ©. C’est une course-poursuite sisyphĂ©enne qui ne finit jamais. Regardez Yosh : 22 ans depuis l’opĂ©ration Mur de protection, et cette semaine Ă©galement, Tsahal doit opĂ©rer Ă  JĂ©nine, Naplouse et Tulkarem, et elle y arrivera Ă©galement la semaine prochaine et la semaine d’aprĂšs.

Gaza est une enclave sous stĂ©roĂŻdes, et elle le restera. Cela signifie que Tsahal devra la combattre pendant des annĂ©es. Entrer et sortir, et entrer et sortir encore et encore. Un jour, il tuera Sinwar et Muhammad Daf, Ă  moins qu’ils ne coopĂšrent et ne s’échappent ou n’acceptent un accord qui les exposerait Ă  un autre pays. À leur place, un nouveau commandant, Laz ad-Din al-Qassam, se lĂšvera, et lui aussi sera recherchĂ©, tout comme le leader qui le suivra. Il en est ainsi dans la guerre contre le terrorisme, et celui qui promet une « victoire totale » devrait le savoir mieux que quiconque (d’autant plus qu’il est lui-mĂȘme l’auteur d’un best-seller intitulĂ© « Guerre contre le terrorisme »).

L’achĂšvement de la majeure partie de la campagne devrait permettre Ă  IsraĂ«l de rechercher un parti qui assumera le contrĂŽle civil de Gaza. C’est aussi le moment oĂč il sera clarifiĂ© si le gouvernement israĂ©lien se tourne vers une occupation permanente de Gaza comme le demande sa droite (y compris l’établissement de implantations juives ), ou s’il se tourne vers un autre arrangement comme l’a promis le Premier ministre. Si IsraĂ«l parvient Ă  trouver un tel arrangement et Ă  se libĂ©rer de la nĂ©cessitĂ© de s’occuper des Gazaouis en matiĂšre de nourriture, d’eau, d’égouts et de santĂ©, il se dĂ©barrassera Ă©galement du principal fardeau qui l’accompagne depuis le dĂ©but de la campagne – la prĂ©occupation humanitaire – et sera ainsi libĂ©rĂ©e d’une grande partie des critiques qui lui sont adressĂ©es dans le monde, pour tous les dommages qui y sont inhĂ©rents.

Si cet Ă©vĂ©nement est gĂ©rĂ© correctement et en phase avec la question des personnes enlevĂ©es, il pourrait dĂ©boucher sur un autre avantage : la normalisation avec l’Arabie Saoudite, et plus tard avec une sĂ©rie d’autres pays musulmans. Il est difficile d’exagĂ©rer l’importance de cet accord sous tous ses aspects : sĂ©curitaire, politique et Ă©conomique. Et pour ceux qui ont besoin d’un rappel, cela vaut la peine de revenir sur l’attaque iranienne d’avril et sur le besoin crucial d’IsraĂ«l d’une alliance de dĂ©fense rĂ©gionale, sous l’égide des États-Unis, qui est actuellement Ă  sa portĂ©e.

Les otages : Si l’une des personnes enlevĂ©es a Ă©tĂ© violĂ©e le 7 octobre et est tombĂ©e enceinte, elle devrait accoucher dans exactement un mois. Permettez-moi d’estimer que c’est aussi le texte que l’on entendra beaucoup dans les jours et semaines Ă  venir, sous le titre « J’ai un petit-fils du Hamas ». Dans ce cas, il ne s’agit pas seulement d’un levier de pression sur le gouvernement, mais d’une crainte rĂ©elle, qu’il n’y a aucun moyen de rĂ©futer tant que les personnes enlevĂ©es ne rentrent pas chez elles.

La semaine derniĂšre a montrĂ© un rĂ©el espoir que cela se produise. Le discours du prĂ©sident Biden devant le CongrĂšs a rĂ©vĂ©lĂ© les cartes de tous les partis et les a tous piĂ©gĂ©s dans un coin. Il a Ă©galement enseignĂ© que l’équipe de nĂ©gociation israĂ©lienne a effectivement trouvĂ© une solution particuliĂšrement crĂ©ative, qui permet Ă  IsraĂ«l et au Hamas de vivre avec et de se sentir sans. Comme toujours, les regards sont tournĂ©s vers deux personnes : Netanyahu et Sinwar. Ils dĂ©cideront si l’accord rĂ©ussira ou Ă©chouera. Dans le cas de Sinwar, les critiques internes Ă  son Ă©gard seront englouties ou Ă©liminĂ©es ; Dans le cas de Netanyahu, les critiques internes Ă  son encontre augmenteront Ă  chaque dĂ©cision qu’il prendra.

Toutes les personnes enlevĂ©es ne reviendront pas. Ceux qui avaient besoin d’une manifestation l’ont trouvĂ©e cette semaine Ă  Nir Oz, oĂč les restes du corps de Dolev Yehud ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s. Et il y en aura d’autres, qui ont Ă©tĂ© rĂ©duits en cendres ou dont les corps ont Ă©tĂ© kidnappĂ©s et jetĂ©s dans un endroit qui ne sera jamais dĂ©couvert. C’est prĂ©cisĂ©ment Ă  cause de cette Ă©norme tragĂ©die que nous devons rĂ©soudre ce qui est possible aussi longtemps que cela est possible.

Huit mois aprĂšs le dĂ©but de la guerre, deux choses peuvent ĂȘtre dĂ©terminĂ©es avec certitude. La premiĂšre est que la pression militaire ne ramĂšne pas les personnes enlevĂ©es chez elles, comme cela est devenu Ă©vident cette semaine lorsque les noms de quatre autres personnes enlevĂ©es qui ont Ă©tĂ© capturĂ©es vivantes et tuĂ©es en captivitĂ© ont Ă©tĂ© publiĂ©s. La seconde, qu’il n’y a pas (et n’y aura pas) de bonnes affaires. L’autre camp n’est pas idiot et ne se soucie pas de son peuple. Ceux qui menacent de mourir de faim, de tuer, de dĂ©molir ne connaissent pas le Hamas. Les accords doivent ĂȘtre conclus lorsque cela est possible, car plus tard, vous ne pourrez plus le faire. Cela se prouve quotidiennement depuis la finalisation de la prĂ©cĂ©dente transaction en novembre.

Malheureusement, toutes les personnes enlevĂ©es ne rentreront pas chez elles. Ceux qui ont lu cette chronique ont reçu une explication dĂ©taillĂ©e des raisons de cette situation ces derniĂšres semaines. Ceux qui avaient besoin d’une manifestation l’ont trouvĂ©e cette semaine au kibboutz Nir Oz, oĂč ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s les restes du corps de Dolev Yehud, considĂ©rĂ© comme enlevĂ©. Et il y en aura d’autres, qui ont Ă©tĂ© rĂ©duits en cendres dans des kibboutzim ou lors d’une fĂȘte, ou dont les corps ont Ă©tĂ© kidnappĂ©s et jetĂ©s dans un endroit qui ne sera jamais dĂ©couvert. C’est prĂ©cisĂ©ment Ă  cause de cette Ă©norme tragĂ©die que ce qui peut ĂȘtre rĂ©solu doit l’ĂȘtre aussi longtemps qu’il peut l’ĂȘtre, avant que cela ne devienne lui aussi un mystĂšre Ă©ternel comme celui de Ron Arad.

Et un autre mot sur les personnes enlevĂ©es. MalgrĂ© tout ce qui est Ă©crit ici, il est lĂ©gitime de s’opposer Ă  l’accord, mais il n’est pas lĂ©gitime de traiter les familles enlevĂ©es comme si elles Ă©taient des ennemies. Les exemples s’accumulent quotidiennement. Il y en a dont on peut s’émerveiller (Tzachi Hanegbi) et espĂ©rer qu’ils reviendront Ă  la raison, s’excuseront et se comporteront diffĂ©remment Ă  l’avenir, et il y en a (Itamar Ben Gvir) qui sont une honte pour le judaĂŻsme, une honte pour le sionisme et une honte pour l’israĂ©lite. On ne peut qu’espĂ©rer que la plupart d’entre nous voudront ĂȘtre humains.

Pour le nord :  Le Hezbollah a relevĂ© un niveau cette semaine, et peut-ĂȘtre plusieurs ensemble. Les tirs sur Acre et ses riviĂšres qui n’ont pas Ă©tĂ© Ă©vacuĂ©es, les barrages sur Kiryat Shmona, les dĂ©gĂąts massifs causĂ©s aux maisons et aux propriĂ©tĂ©s dans les localitĂ©s  adjacentes Ă  la barriĂšre – tout cela (et bien d’autres encore) a accentuĂ© le prix Ă©norme que le nord paie, et c’est avant mĂȘme de parler des dizaines de milliers d’habitants qui sont Ă©vacuĂ©s de leurs maisons sans aucune date cible ni plan de poursuite.

Le Nord devrait ĂȘtre divisĂ© en deux : militaire et civil. Ils sont bien sĂ»r liĂ©s, mais nĂ©cessitent actuellement un traitement sĂ©parĂ©. Sur le plan militaire, Tsahal a quelques bons rĂ©sultats sur le plan tactique-opĂ©rationnel, mais stratĂ©giquement, IsraĂ«l est perdant dans la pratique, et le Hezbollah est loin de se rendre. Il s’est effectivement retirĂ© de la barriĂšre, mais sans sa prĂ©sence opĂ©rationnelle. L’efficacitĂ© a Ă©tĂ© considĂ©rablement endommagĂ©e. Au contraire : l’Iran a accĂ©lĂ©rĂ© l’expĂ©dition d’armes Ă  l’organisation et a trouvĂ© de bonnes solutions qui dĂ©fient les systĂšmes de dĂ©fense aĂ©rienne et terrestre de Tsahal.

Cette rĂ©alitĂ© a conduit les dirigeants de Tsahal Ă  pousser le niveau politique Ă  prendre une dĂ©cision : une opĂ©ration ou un accord, si une opĂ©ration – il faudra avancer. Si un accord – avancez aussi , le problĂšme est que tant que nous combattons Ă  Gaza, le Hezbollah ne voudra pas d’un accord. Il paie en effet le prix des souffrances des habitants du sud du Liban, mais profite davantage du prix payĂ© par les habitants du nord d’IsraĂ«l. L’accord sur les otages nous permettra d’examiner si un tel accord peut ĂȘtre conclu, qui empĂȘcherait la guerre et ramĂšnerait le nord Ă  un fonctionnement (partiel) plus tard pour mener une vaste campagne au Liban.

Le cĂŽtĂ© civil est beaucoup plus problĂ©matique. Au fond, il s’agit d’une omission honteuse, dont la plupart auraient pu ĂȘtre Ă©vitĂ©es. La nĂ©gligence du gouvernement est criante. Le contrĂŽleur d’État, Matanyahu Engelman, qui a Ă©tĂ© abordĂ© Ă  plusieurs reprises dans cette chronique dans le passĂ©, l’a dit avec raffinement lors de sa visite Ă  Kiryat Shmona cette semaine. De partout lui venaient les problĂšmes, et surtout le grand vide. Des ministres du gouvernement qui ne viennent pas sur le terrain, des bureaux sur des bureaux qui ne s’occupent pas de leurs domaines de responsabilitĂ©.

Selon des enquĂȘtes menĂ©es auprĂšs des habitants du nord, 40 pour cent d’entre eux se demandent s’ils doivent rentrer. Se dĂ©marquent les jeunes qui ont dĂ©couvert les plaisirs de la vie au centre : les mĂ©tiers enrichissants, les divertissements. Les adultes aussi dĂ©couvrent soudain qu’il n’est pas nĂ©cessaire de parcourir 100 km pour un scanner ou tout autre service. Et quand on ajoute Ă  cela les parents d’enfants qui sont censĂ©s commencer une nouvelle annĂ©e scolaire le 1er septembre, on se rend compte que le nombre est Ă©levĂ©. le nombre de retours pourrait diminuer encore davantage.

Un pays gĂ©rĂ© serait Ă  la hauteur de ce dĂ©fi en s’entretenant avec les habitants, leur trouver des solutions, rĂ©tablir ce qui est possible aujourd’hui et s’occuper des projets d’avenir : pour les transports, pour les universitĂ©s, pour les hĂŽpitaux, pour les lieux de travail – pour tout ce qui devrait attirer les habitants du nord, et d’autres viendront aprĂšs eux, et de maniĂšre considĂ©rable. Pendant ce temps, le gouvernement fait le contraire : au lieu de planifier stratĂ©giquement comment transformer le nord en centre, il s’enfuit, laissant l’armĂ©e se dĂ©brouiller seule sur le front civil Ă©galement.

Et quelques autres sujets, en bref :

La politique. IsraĂ«l est dans un vĂ©ritable glissement de terrain. On peut sous-estimer les Maldives, qui ont annoncĂ© que les IsraĂ©liens n’entreraient pas sur leur territoire, et de nombreux pays qui ont annoncĂ© qu’ils reconnaĂźtraient l’AutoritĂ© palestinienne, mais chaque semaine, un nouveau coup arrive, et la masse s’accumule, et les dĂ©gĂąts augmentent. En IsraĂ«l, c’est moins visible, Ă  l’étranger, c’est encore plus visible. Une courte visite Ă  New York cette semaine m’a appris Ă  quel point la peur est grande parmi les Juifs et les IsraĂ©liens, et double : pour l’avenir d’IsraĂ«l et pour leur propre avenir. Le dĂ©filĂ© de soutien Ă  IsraĂ«l Ă©tait en effet impressionnant, mais aussi trompeur. La situation est trĂšs mauvaise, et s’ajoute l’antisĂ©mitisme et la haine d’IsraĂ«l, l’ignorance et la superficialitĂ© qui se sont combinĂ©s dans des campagnes dangereuses, qui nĂ©cessitent un plan national pour y faire face. .

RĂ©gional. IsraĂ«l n’est pas en guerre seulement Ă  Gaza et au Liban. Il est Ă©galement en guerre en Iran, en Irak, au YĂ©men, en Syrie et bien sĂ»r aux États-Unis, et il est en guerre contre le terrorisme partout dans le monde. De nombreuses ambassades sont fermĂ©es par crainte d’attaques et des familles d’envoyĂ©s  ont Ă©tĂ© rapatriĂ©es chez elles par crainte d’ĂȘtre blessĂ©es. Le dĂ©fi sĂ©curitaire est Ă©norme et les solutions sont trĂšs partielles. La plupart des problĂšmes se rĂ©sorberont si un accord y est trouvĂ©, et s’intensifiera sinon. MalgrĂ© cela, l’activitĂ© est en hausse et le public n’est exposĂ© qu’à quelques tentatives visant Ă  nuire Ă  IsraĂ«l, quelle que soit la direction possible.

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Concernant les Ă©quipements militaires (armes), disons que la situation est complexe, l’embargo actuel sur la vente d’armes et d’équipements Ă  IsraĂ«l s’étend, et le besoin d’indĂ©pendance s’accroĂźt dans des domaines entiers (bombes et obus de divers types, petites armes) dans lequel IsraĂ«l a ouvert des lignes et accĂ©lĂ©rĂ© la production en IsraĂ«l, mais il y a des domaines entiers (avions et hĂ©licoptĂšres, etc.) dans lesquels il est complĂštement dĂ©pendant des autres. Le gouvernement doit trouver une solution Ă  la crise avec les États-Unis, qui  retardent l’arrivĂ©e du personnel militaire essentiel en IsraĂ«l. Ici aussi, le calme Ă  Gaza permettra aux processus de s’accumuler pendant une journĂ©e entiĂšre.

Économie. L’économie traverse une crise majeure, et mĂȘme ici, il n’y a personne pour la gĂ©rer. Le dĂ©ficit augmente Ă  un rythme et dans des proportions alarmants, et le coĂ»t de la vie le poursuit. Le ministre des Finances mĂšne une politique irresponsable, qui continue de privilĂ©gier le secteur et le politique plutĂŽt que le national. Les commissions de la Knesset sont nĂ©gligentes. Les investisseurs fuient, y compris dans les secteurs prospĂšres tels que la haute technologie et l’armement (demandez Ă  Elbit). Et aucun plan n’est sur la table pour sortir de la crise ou changer de direction.

L’armĂ©e israĂ©lienne est dans une crise bien plus profonde qu’il n’y paraĂźt de l’extĂ©rieur. Tout d’abord, une crise de commandement : l’échec du 7 octobre, accompagnĂ© d’une campagne politique brutale qui s’enfonce dans les reins du chef d’état-major et de l’armĂ©e. au sommet de l’armĂ©e, et fait des ravages. Quand on ajoute la durĂ©e de la guerre et son intensitĂ©, le prix augmente, mĂȘme dans les rangs infĂ©rieurs. Des centaines de lieutenants gĂ©nĂ©raux et de lieutenants colonels devraient partir sans ĂȘtre remplacĂ©s. L’armĂ©e israĂ©lienne a besoin de se dĂ©velopper Ă  la suite de la guerre : Ă  l’heure actuelle, mĂȘme ce qu’elle possĂšde, elle aura du mal Ă  le maintenir.

Et nous n’avons mĂȘme pas parlĂ© de la loi pour se soustraire Ă  la conscription sabordĂ©e, qui tĂ©moigne de l’ordre scandaleux des prioritĂ©s de la coalition. L’armĂ©e israĂ©lienne a besoin de beaucoup plus de soldats pour accomplir beaucoup plus de tĂąches (la semaine derniĂšre, nous avons rĂ©vĂ©lĂ© la charge attendue des soldats de rĂ©serve), et la sociĂ©tĂ© israĂ©lienne a besoin d’égalitĂ©. AprĂšs le 7 octobre, cela a semblĂ© ĂȘtre compris par tout le monde. rapidement, certains sont revenus au point de dĂ©part confortable des autres qui travaillent, paient des impĂŽts, se battent et meurent pour eux.

Garantie Il y a ceux qui l’ont acceptĂ© et l’ont voulu, il y a ceux qui l’ont acceptĂ© et ne l’ont pas voulu, et il y a ceux qui ne l’ont pas acceptĂ© et n’ont pas l’intention de le faire. Huit mois, c’est un excellent moment pour poser quelques questions : quand le premier ministre acceptera-t-il la responsabilitĂ© de ce qui s’est passĂ© pendant son quart de travail ; Quand le chef d’état-major (et ensuite d’autres hauts fonctionnaires) salueront-ils le drapeau et rentreront-ils chez eux ?

Quand une commission d’enquĂȘte d’État sera-t-elle créée pour enquĂȘter sur les terribles Ă©checs qui ont conduit Ă  la guerre ? Qui sera impliquĂ© dans la gestion honteuse de quoi ? ce qui se passe ici depuis le 8 octobre, sur tous les fronts possibles ; et quand y aura-t-il des Ă©lections sur le dĂ©faut et la guerre, sur le sud et le nord, sur l’économie et la sociĂ©tĂ©, et sur le fait qu’IsraĂ«l s’est malheureusement dĂ©tĂ©riorĂ© jusqu’à un point plus bas sans prĂ©cĂ©dent, il est probable que le 7 juillet nous nous retrouverons avec les mĂȘmes questions sans rĂ©ponse.

Par ڙڕڐڑ ŚœŚ™ŚžŚ•Śš sur Israel Hayom.


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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