Israël est en contact avec les dirigeants soudanais pour calmer les affrontements dans le pays

IsraĂ«l et Soudan : en quĂȘte de stabilitĂ©

Un diplomate israĂ©lien a dĂ©clarĂ© qu’il existe une « hot line » avec les dirigeants militaires du Soudan. Le responsable a refusĂ© de confirmer si le Mossad avait Ă©tabli des relations avec Mohamed Hamdan Dagalo, commandant des forces paramilitaires de soutien rapide combattant le chef de l’armĂ©e, le gĂ©nĂ©ral Abdel Fattah al-Burhan.

Depuis le dĂ©but des combats, au moins 330 personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es et 3 300 blessĂ©es, selon l’Organisation mondiale de la santĂ©. Le chiffre est probablement plus Ă©levĂ©, car de nombreux corps n’ont pas encore Ă©tĂ© ramassĂ©s dans les rues.

Le responsable israĂ©lien a soulignĂ© qu’IsraĂ«l ne prend pas parti dans le combat entre les anciens alliĂ©s Burhan et Dagalo. « Nous travaillons pour le bien du Soudan », a dĂ©clarĂ© le responsable, « pour Ă©viter que la situation ne s’aggrave. Toute la rĂ©gion a intĂ©rĂȘt Ă  protĂ©ger la stabilitĂ©.

Approches antĂ©rieures et accords d’Abraham

En 2020, IsraĂ«l et le Soudan ont convenu de prendre des mesures pour normaliser leurs relations, Ă  la suite des accords d’Abraham avec les Émirats arabes unis, BahreĂŻn et le Maroc. Cependant, JĂ©rusalem et Khartoum ont eu du mal Ă  finaliser un accord.

Le dĂ©saccord entre les dirigeants militaires et civils soudanais sur la normalisation avec IsraĂ«l a Ă©tĂ© l’un des obstacles. Bien que la junte militaire ait soutenu la normalisation, le processus est au point mort et en mai de l’annĂ©e derniĂšre, les États-Unis ont coupĂ© l’aide au Soudan en rĂ©ponse au coup d’État, ce qui a encore retardĂ© l’effort.

Visite du ministre israélien des Affaires étrangÚres au Soudan

En fĂ©vrier, le ministre des Affaires Ă©trangĂšres Eli Cohen s’est envolĂ© pour Khartoum pour rencontrer Burhan. Le ministĂšre soudanais des Affaires Ă©trangĂšres a affirmĂ© qu’il avait Ă©tĂ© convenu d’aller vers la normalisation des relations entre les deux pays, aprĂšs une rencontre entre Cohen et son homologue soudanais Ali al-Sadiq.

Cependant, des responsables militaires soudanais ont dĂ©clarĂ© que si la visite de Cohen marquait un progrĂšs dans la normalisation, la normalisation complĂšte ne serait pas atteinte de si tĂŽt. Washington a Ă©galement demandĂ© Ă  IsraĂ«l d’attendre qu’un gouvernement civil prenne le pouvoir Ă  Khartoum.

CoopĂ©ration avec les États-Unis et liens possibles avec l’Égypte

Le responsable israĂ©lien a dĂ©clarĂ© qu’ils travaillaient autant que possible avec les AmĂ©ricains. IsraĂ«l collabore Ă©galement probablement avec l’Égypte, qui soutient fermement Burhan et a vu des centaines de ses soldats temporairement capturĂ©s par les Forces de soutien rapide.

Le responsable israĂ©lien n’a confirmĂ© aucune coopĂ©ration avec l’Egypte, mais a rĂ©itĂ©rĂ© qu’IsraĂ«l Ă©tait en contact avec toutes les parties nĂ©cessaires pour rĂ©gler la situation.

L’avenir des relations israĂ©lo-soudanaises

La normalisation des relations entre IsraĂ«l et le Soudan mettrait fin Ă  des dĂ©cennies d’inimitiĂ©. Le Soudan a accueilli un sommet en 1967 au cours duquel la Ligue arabe a adoptĂ© sa politique de refus de dialogue avec JĂ©rusalem. « Tant qu’il n’y aura pas de gouvernement gouvernant avec un large consensus, il sera difficile d’avancer vers quelque chose de stable avec le Soudan », a dĂ©clarĂ© le responsable israĂ©lien.

En bref, IsraĂ«l est en contact avec les dirigeants militaires du Soudan et collabore avec d’autres pays dans un effort pour maintenir la stabilitĂ© dans la rĂ©gion. MalgrĂ© les progrĂšs dans les relations entre IsraĂ«l et le Soudan, il existe encore des obstacles Ă  la pleine normalisation des relations diplomatiques. La situation actuelle au Soudan et la nĂ©cessitĂ© d’un gouvernement de large consensus sont des facteurs clĂ©s pour l’avenir de ces relations.


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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