Israël est NUMERO 1 en population vaccinée, alors pourquoi tant de morts ?

Le mois dernier, plus précisément le 19 décembre 2020, la campagne de vaccination massive contre le coronavirus a commencé en Israël. C’est un samedi soir que le Premier ministre d’Israël, Binyamin Netanyahu, a reçu la première dose dans le pays et a exprimé à ce moment-là: « Une petite injection à une personne et un grand pas pour la santé ». Depuis lors, 2,2 millions d’Israéliens ont reçu la première dose et 422 000 les deux injections. L’opération a progressé rapidement. Les citoyens sont venus pratiquement en masse et en quelques jours ce pays est venu occuper la première place du taux de vaccinés par rapport à la population.

Une semaine après le début de la campagne massive de vaccination, le pays est entré dans son troisième confinement pour tenter de stopper l’avancée de la pandémie, renforcée par l’arrivée de la mutation britannique sur son territoire. Le système éducatif a continué de fonctionner et les efforts pour faire appliquer les restrictions ont échoué. Le 8 janvier, le confinement a été renforcé, et initialement il avait été convenu que ce serait pendant deux semaines.

Hier, 10022 nouveaux cas de Covid19 ont été signalés, ceci avant une réunion du Cabinet pour décider de prolonger la fermeture, qui a finalement été décidé de la prolonger de dix jours supplémentaires. Pourquoi s’il y a fermeture en Israël et une campagne de vaccination comme 200 000 injections en une journée, ce pays qui vaccinent le plus sa population au monde, n’arrive pas à contenir l’avancée de la pandémie ?

La première dose du vaccin offre une protection partielle et son effet peut s’estomper après une courte période. La deuxième injection de la formule, administrée 21 jours plus tard, renforce la mémoire du système immunitaire et la fait durer plus longtemps.

En d’autres termes, bien que la protection commence à agir dès la première injection, ce n’est qu’après la seconde dose que l’efficacité atteint 95%.

En dialogue avec la radio d’Etat israélienne (KAN), la directrice des services de santé publique, Sharon Alroy Preis, a déclaré que « 4% de la population ne va pas recevoir la deuxième dose ». Comme il l’a estimé, c’est apparemment parce que « les gens ont peur des publications non basées sur des données, des déclarations irresponsables dans les médias au sujet des vaccins et des effets indésirables ».

Propagation des mutations virales

La même nuit que la campagne de vaccination massive a débuté en Israël, la découverte d’une variante du virus a également été signalée en Grande-Bretagne, c’est-à-dire que ce même virus a subi des modifications de sa séquence génétique.

Au début de la campagne, l’obligation de remplir l’isolement avait été déclarée à ceux qui revenaient du Royaume-Uni par crainte d’une nouvelle vague de cette mutation en Israël. Mais après les dix jours, il a été décidé d’annuler la décision. Dans le même temps, une autre variante a été découverte en Afrique du Sud.

Après trois semaines, 150 cas de mutation britannique ont été signalés en Israël. On connaissait également 220 Israéliens qui avaient contracté le coronavirus dans la version sud-africaine, 15 d’entre eux étaient rentrés d’un voyage, les autres le portaient parce qu’ils étaient des contacts étroits.

Hier, le directeur des services de santé publique a raconté le cas d’un Israélien rentré de Grande-Bretagne, porteur du coronavirus avec la nouvelle variante et qui a infecté entre 20 et 30 personnes, du fait de la chaîne d’infections qui a finalement atteint un total de 700 nouvelles infections.

Ciel ouvert

Le 14 octobre, l’aéroport international Israël David Ben Gourion a été rouvert. Depuis, les Israéliens qui sont revenus de pays considérés comme «rouges», c’est-à-dire à forte morbidité, n’ont pas respecté la quarantaine, contrairement à la réglementation au cas où ils seraient revenus de pays «rouges».

Ces dernières semaines, des Israéliens seraient rentrés dans le pays depuis Dubaï et ont ensuite été détectés comme positifs. Malgré cela, malgré la demande du Ministère de la santé de désigner ce pays comme « rouge » en raison de ses taux élevés de morbidité, les intérêts politiques et stratégiques ont prévalu et également en raison de la crainte d’une crise avec les Émirats arabes unis, la demande de la Santé a été ignorée. De cette manière, les arrivées de cas Covid19 ont continué leur flux.

Hier encore, il a été autorisé en Israël que chaque citoyen qui demande à entrer sur le territoire doit passer un test de dépistage du coronavirus, dans les 72 heures avant le vol.

Fermeture ou «fermeture»?

Lorsque le troisième verrouillage est entré en vigueur, le système éducatif a continué à ouvrir ses portes. Dans les transports publics, il y avait moins d’afflux de personnes. Les chefs des autorités locales ont indiqué qu’ils n’appliqueraient pas d’amendes aux entreprises qui offraient des services de transfert

Depuis le resserrement de la fermeture et malgré le contrôle accru des avenues et des itinéraires, aux heures de pointe de la semaine, les postes de contrôle disparaissent et ce sont des policiers à motocyclette ou des voitures de patrouille qui effectuent ce travail.

La police renforce les contrôles principalement le week-end dans les villes et les routes interurbaines.

Au cours du premier week-end de resserrement de la détention, la police a infligé 9 178 amendes pour non-respect de la réglementation.

Dans le même temps, la police a attaqué des yeshivot (séminaires religieux), Batei Midrash et des salles de fête dans des villes ultra-orthodoxes où des événements massifs se sont déroulés en violation des règlements de fermeture. Mais tous les samedi soir, des autres évènements massif avec le meme danger de contagion comme les manifestants de Balfour avec ‘l’accord tacite des policiers et du gouvernement et sans une seule amende.

De nos jours, la télévision publique informe que, malgré des taux de morbidité élevés, les contrôles de police dans les quartiers ultra-orthodoxes sont relativement inférieurs à ceux d’autres régions du pays et, en revanche, plus stricts dans les villes arabes.

(Ce sont toutes les raisons pour laquelle, la campagne de vaccination n’est pas encore le miracle du jour et prête à changer la courbe de la pandémie dans le pays. Il faudra encore du temps et des restrictions plus sévères pour stopper ce virus mutant tant que la majorité du pays n’est pas vaccinés avec les deux injections.)

Note originale: Ketty Dor.

Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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