Israël signale des progrès vers un accord de cessez-le-feu au Liban et mène des pourparlers avec le Liban par le biais de la médiation de l’envoyé américain, Amos Hochstein. Au cours des négociations, il a été rapporté que des formules possibles avaient été échangées entre Israël et le Liban, et peut-être même qu’une médiation russe serait incluse pour aider à empêcher le réarmement du Hezbollah.

Parallèlement, le ministre Ron Dermer a effectué une visite secrète à Moscou la semaine dernière, afin d’examiner la possibilité d’une coopération russe. D’après les articles du « Jerusalem Post », Dermer voulait vérifier si la Russie pouvait faire pression sur le Hezbollah pour qu’il arrête les expéditions d’armes via la Syrie, tout en utilisant sa présence en Syrie comme facteur modérateur.

L’agence Reuters a rapporté que la formulation proposée est soutenue en Israël et aux États-Unis, et qu’il existe une volonté de parvenir à une conclusion finale d’ici quelques semaines. Le ministre des Affaires étrangères Gideon Sa’ar a souligné qu’outre l’aspiration à un cessez-le-feu, l’accord doit inclure le retrait du Hezbollah vers le fleuve Litani et le refus de la possibilité de transférer des armes au Hezbollah via la Syrie.

Parmi les principaux éléments de l’initiative américano-française figurent : le retrait des forces du Hezbollah à 7 à 10 km au nord de la frontière ; déploiement de 15 000 soldats des Forces armées libanaises le long de la frontière ; accorder une plus grande liberté d’action aux forces de maintien de la paix de l’ONU au sud du Liban ; cessation des vols militaires israéliens dans l’espace aérien libanais ; Mise en place d’un comité de suivi pour surveiller les violations.

Le ministre de la Défense Israël Katz a clairement indiqué aux membres de l’état-major qu’il n’y aura pas de cessez-le-feu tant qu’Israël n’aura pas atteint ses objectifs, notamment le désarmement du Hezbollah et son retrait de la zone frontalière. « Israël n’acceptera pas un accord qui ne garantit pas son droit de faire respecter l’accord et de prévenir le terrorisme », a noté Katz.

Entre-temps, ces derniers jours, des voix d’optimisme prudent se sont fait entendre de la part des partis politiques, mais aussi des avertissements de la part des experts concernant les risques de tenter de reproduire les échecs passés avec des accords similaires. La nuit dernière, près de 150 roquettes ont été lancées depuis le Liban vers Haïfa et la région de Beit Shemesh, faisant trois blessés. En outre, l’armée de l’air a intercepté un drone lancé depuis l’Irak et intercepté au-dessus du nord d’Eilat.

Le ministre Dermer, qui poursuit ses entretiens à Washington avec le secrétaire d’État américain Anthony Blinken, a déclaré que l’ordre au Liban était en tête de l’ordre du jour.