Israël et l’Iran ont-ils mené des négociations secrètes ?

Des informations publiées par le média panarabe Amwaj.media, basé à Londres, relancent les spéculations autour de contacts discrets entre Israël et l’Iran, destinés à contenir une escalade militaire directe entre les deux ennemis jurés. Selon ce site spécialisé dans les dynamiques géopolitiques du Moyen-Orient, des échanges indirects auraient eu lieu récemment afin de réduire les risques d’un affrontement ouvert, dans un contexte régional particulièrement tendu.

D’après Amwaj.media, ces messages auraient été transmis par l’intermédiaire de la Russie, et plus précisément par le président Vladimir Poutine. L’initiative serait intervenue après une démarche israélienne visant à faire passer à Téhéran un signal clair : Israël ne chercherait pas, à ce stade, une escalade militaire avec la République islamique. Cette communication indirecte aurait reçu en retour une réponse iranienne qualifiée de « non contraignante », insistant sur le refus de toute coordination formelle ou de tout engagement mutuel.

Ces révélations interviennent alors que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou s’est récemment rendu aux États-Unis pour rencontrer le président américain Donald Trump. Selon les informations rapportées, Netanyahou aurait cherché à obtenir un feu vert politique en cas de frappes israéliennes contre l’Iran, notamment si la situation devait dégénérer. Il aurait, de fait, obtenu un large soutien américain sur ce point.

Lors de leurs échanges, Donald Trump aurait indiqué qu’Israël pouvait frapper des installations liées aux missiles iraniens si cela s’avérait nécessaire. En parallèle, il aurait averti que si l’Iran poursuivait l’avancement de son programme nucléaire, les États-Unis se réserveraient le droit d’intervenir directement. Cette position renforcerait considérablement la marge de manœuvre stratégique d’Israël, tout en envoyant un message dissuasif à Téhéran.

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Au-delà de la dimension sécuritaire, la rencontre entre Netanyahou et Trump aurait également abordé des considérations politiques internes. Selon Amwaj.media, le président américain aurait fait savoir qu’il soutiendrait Netanyahou sur le plan électoral, un point jugé important par Trump lui-même. Pour le chef du gouvernement israélien, la question judiciaire reste centrale, et les discussions auraient également porté sur ce terrain, Trump laissant entendre qu’il disposait d’une influence politique non négligeable à ce sujet.

Concernant les contacts indirects avec l’Iran, Amwaj.media affirme que le canal russe a été activé à la suite d’une demande israélienne explicite de transmission de message. L’objectif était de faire comprendre à Téhéran qu’Israël ne souhaitait pas une confrontation immédiate. La réponse iranienne, transmise par le même intermédiaire, aurait insisté sur l’absence de tout cadre de coordination et sur le refus de reconnaître la moindre obligation vis-à-vis d’Israël.

Un responsable iranien cité par le média londonien indique que chaque camp aurait, séparément, informé le médiateur de son intention de ne pas reprendre les hostilités. Cette formulation prudente permettrait à chacun de préserver sa liberté d’action tout en réduisant, temporairement, le risque d’erreurs de calcul susceptibles de déboucher sur un conflit direct.

Selon ces informations, la figure clé du côté iranien aurait été Ali Larijani, secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale. Il aurait joué un rôle central dans la mise en place de ce canal discret. Il y a quelques semaines, Larijani s’est rendu à Moscou, où il a remis à Vladimir Poutine un message personnel de la part du guide suprême iranien, Ali Khamenei. Cette visite aurait constitué un moment déterminant dans l’établissement de ce dialogue indirect.

Il est également rapporté que la déclaration iranienne selon laquelle Téhéran n’avait pas l’intention de frapper Israël a, en pratique, été transmise lors d’un entretien téléphonique entre Vladimir Poutine et les dirigeants iraniens. Selon les précisions apportées, aucun responsable israélien n’aurait pris part à cet échange, ni directement ni indirectement. L’Iran aurait d’ailleurs tenu à souligner qu’il n’envisageait aucun contact direct avec Benyamin Netanyahou.

Ces éléments dessinent le portrait d’une diplomatie de l’ombre, prudente et hautement contrôlée, où chaque mot est pesé afin d’éviter une escalade incontrôlée. Pour Israël comme pour l’Iran, l’enjeu semble être de gagner du temps, tout en maintenant une posture de fermeté à destination de leurs opinions publiques respectives.

Rien, à ce stade, ne permet de confirmer officiellement l’existence de négociations structurées entre les deux pays. Toutefois, la multiplication d’indices pointant vers des échanges indirects souligne la crainte partagée d’un embrasement régional aux conséquences imprévisibles. Dans un contexte où la menace nucléaire iranienne, les capacités militaires israéliennes et l’implication américaine s’entrecroisent, ces contacts secrets, s’ils sont avérés, pourraient jouer un rôle clé dans la gestion de la tension à court terme.


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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