Ces derniers jours, une controverse anime le cœur du débat public en Israël : la possible politisation des nominations au sein des entreprises publiques. Ce projet de loi, soutenu par une partie de la coalition gouvernementale, vise à permettre des nominations à caractère politique dans certaines institutions étatiques. Mais cette initiative n’a pas tardé à déclencher de vives réactions au sein même de l’appareil gouvernemental.
Le Médiateur de l’État, tout comme la conseillère juridique du gouvernement, a fermement exprimé ses réserves. Selon eux, cette mesure représenterait « une atteinte grave à l’éthique de la fonction publique » et mettrait en péril l’équilibre fragile entre gouvernance démocratique et intégrité administrative. Le terme « politisation » est revenu à plusieurs reprises dans les prises de parole, évoquant une crainte de dérive vers une administration partisane.
Mais de quoi s’agit-il concrètement ? Le projet, encore en discussion, permettrait aux ministres de nommer des proches ou des figures idéologiquement alignées à des postes stratégiques dans des sociétés publiques. L’objectif avancé par ses défenseurs : assurer une meilleure cohésion entre la direction politique et les entités qui gèrent les grandes infrastructures du pays. Les partisans de la réforme y voient un moyen de rendre les entreprises publiques plus réactives et alignées sur les priorités nationales.
Cependant, pour les opposants, c’est une pente glissante. Nombre d’experts et d’anciens hauts fonctionnaires mettent en garde contre une dégradation de la qualité du service public, si les critères de compétence sont remplacés par ceux de loyauté politique. La crédibilité internationale d’Israël pourrait également être affectée, notamment en matière de gouvernance et de transparence.
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :