La tension au nord d’Israël franchit un nouveau seuil. Selon le quotidien koweïtien Al-Anbaa, Jérusalem a transmis à Beyrouth, par l’intermédiaire de médiateurs internationaux, un ultimatum clair : toute attaque initiée par le Hezbollah contre des soldats de Tsahal entraînera une riposte massive contre plus de 120 cibles militaires et stratégiques à travers le Liban.
Une mise en garde explicite
D’après ces informations, le message israélien inclut même les zones disputées des fermes de Chebaa et la rive ouest du Litani, que le Liban considère comme « territoires occupés ». Des sources sécuritaires israéliennes citées par le journal préviennent : « La moindre frappe délibérée sur nos soldats, même au-delà de la ligne bleue, changera les règles du jeu et déclenchera une vague d’opérations d’envergure. »
Un contexte d’escalade progressive
Depuis des mois, la frontière israélo-libanaise vit au rythme des échanges de tirs, frappes ciblées et menaces réciproques. Sans basculer dans une guerre totale, chaque camp teste les limites de l’autre. Mais cet ultimatum constitue un signal d’alerte stratégique : Israël veut dissuader le Hezbollah de franchir le pas d’une confrontation ouverte.
Le spectre d’une guerre régionale
Des diplomates occidentaux ont confirmé avoir averti le gouvernement libanais : toute provocation pourrait entraîner une campagne militaire d’ampleur, dont le Liban tout entier paierait le prix. Si Beyrouth garde officiellement le silence, des responsables politiques reconnaissent en privé redouter « une spirale de violence dont il sera difficile de sortir ».
Une logique de dissuasion maximale
Pour Israël, cet avertissement s’inscrit dans une stratégie plus large face à l’axe iranien. Après les tirs houthis depuis le Yémen et la menace permanente du Hamas à Gaza, le Hezbollah reste la force la plus redoutable à ses frontières. L’ultimatum vise à restaurer une dissuasion claire : rappeler que Tsahal est prêt, en cas d’agression, à élargir le champ de bataille bien au-delà des zones frontalières.
Conclusion
Le message israélien adressé au Liban n’est pas seulement une menace militaire, mais une tentative de prévenir une guerre que nul ne souhaite, mais dont la région sent déjà les secousses. Le fragile équilibre au nord dépend désormais d’un fil : la capacité du Hezbollah à mesurer le prix qu’aurait toute escalade.
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