Au cours des deux derniers mois, Israël a ajouté des zones industrielles syriennes à sa liste de cibles, cherchant à perturber les voies d’approvisionnement en armes du Hezbollah. Parmi les incidents récents, une frappe a eu lieu dans la ville de Palmyre, au cœur du désert syrien. D’autres attaques similaires ont été rapportées à Qousseir et à Hasiya, dans le centre de la Syrie.
Ataque en Tadmor, Siria 💥 Se reportan decenas de muertos y heridos. La ciudad alberga importantes bases iraníes 💪, incluyendo instalaciones de lanzamiento de drones 🚁. Se estima que hay más objetivos iraníes y del Hezbolá que habitantes 🤯. #Siria #Tadmor #Guerra pic.twitter.com/dCVdpl73wc
Article aimé par nos lecteurs— Eitan Shalev (@eitan_shalev) November 20, 2024
Pourquoi viser les zones industrielles ?
Selon des analystes, ces zones jouent un rôle clé dans la logistique du Hezbollah. Par exemple, la zone industrielle de Palmyre comprend des ateliers de mécanique et de fabrication de pièces adaptées aux besoins militaires. À Hasiya, une zone industrielle majeure de la province de Homs, les frappes israéliennes ont ciblé des infrastructures essentielles, tandis qu’à Qousseir, proche de la frontière libanaise, des entrepôts et des commandants du Hezbollah ont été visés.
Une stratégie renforcée
Depuis octobre, Israël a intensifié ces opérations, notamment le long des axes reliant la Syrie et le Liban. Lors d’une conférence de presse, Matthew Miller, porte-parole du département d’État américain, a confirmé que ces routes d’approvisionnement contribuaient à l’instabilité régionale, justifiant une surveillance accrue.
Les zones industrielles ciblées se situent à des emplacements stratégiques. Palmyre, par exemple, est connectée à des territoires contrôlés par des milices iraniennes. Qousseir, occupée depuis 2012 par le Hezbollah et les forces du régime syrien, est un point crucial pour les opérations transfrontalières.
Des cibles à double usage
Les infrastructures dans ces zones servent souvent des objectifs civils et militaires. Des produits comme les tuyaux ou les plaques métalliques pourraient être utilisés dans la fabrication de missiles, selon des experts.
Un changement dans la stratégie israélienne ?
Naouar Chaabane, chercheur syrien au Centre Harmoon, estime que les récents mouvements d’armes depuis la Syrie vers le Hezbollah ont poussé Israël à revoir sa tactique. Les frappes ciblent désormais systématiquement des sites de stockage d’armes. Depuis deux mois, 13 entrepôts ont été détruits dans la seule zone industrielle de Qousseir.
L’objectif d’Israël est clair : affaiblir les capacités logistiques et militaires du Hezbollah, tout en asséchant ses ressources en armes. Ces opérations pourraient se poursuivre, alors qu’un soutien américain semble se profiler en arrière-plan.
Crédit photos : réseaux sociaux