Israël Karash, un nouvel immigrant venu de Hongrie, accuse les autorités hongroises de persécution politique et de mauvais traitements. Après avoir été extradé par Israël il y a trois ans pour des accusations présumées de corruption, Karash a été incarcéré dans des conditions qu’il décrit comme inhumaines. La semaine dernière, il a déposé une plainte de 2 millions de dollars contre la Hongrie pour les préjudices subis.
Une extradition controversée
Karash, ancien volontaire dans les rangs de Tsahal, a été arrêté en Israël il y a cinq ans à la demande des autorités hongroises, qui l’accusaient de fraude et de corruption. Pendant deux ans, il a lutté contre son extradition, affirmant être victime de persécutions politiques en raison de ses opinions critiques envers le régime de Viktor Orbán. Cependant, la Cour suprême israélienne a rejeté son appel, et il a été extradé.
Des conditions de détention dégradantes
Karash décrit sa détention en Hongrie comme un cauchemar :
« En prison, on m’a humilié en tant que Juif. Ils m’ont forcé à nettoyer les déchets dans les porcheries, m’ont battu quotidiennement et m’ont traité pire qu’un chien. »
Il ajoute que les abus physiques et psychologiques visaient à le briser :
« Chaque jour, les gardiens me frappaient. Ils voulaient que je meure. »
Malgré une condamnation à 10 ans de prison, Karash a été libéré après un an et demi, mais sans récupération de sa citoyenneté hongroise.
Un combat juridique pour la justice
Dans sa plainte, Karash affirme être innocent et avoir été victime de fausses accusations basées sur des documents falsifiés. Il déclare que ses activités professionnelles et ses entreprises ont été ruinées, entraînant des pertes estimées à 2 millions de dollars.
« J’ai dû fermer mon usine et aujourd’hui, je vis avec ma mère âgée, car tous mes biens ont été confisqués. » Karash insiste sur son intention de poursuivre ce combat jusqu’au bout :
« Ils devront payer pour toutes les injustices que j’ai subies. »
Contexte politique ?
Karash décrit son arrestation comme une tactique récurrente dans le régime d’Orbán :
« En Hongrie, sous Orbán, des citoyens sont arrêtés arbitrairement pour trois jours. Ils m’ont ciblé parce que je m’opposais à leur régime. »
Ce cas met en lumière les tensions entre la politique hongroise, les droits de l’homme, et les relations bilatérales avec Israël. La plainte déposée pourrait susciter une attention internationale sur la question des abus et de la justice dans des régimes perçus comme autoritaires.