Le ton est monté d’un cran ce matin à Jérusalem. Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a publié sur son compte X (anciennement Twitter) un message glaçant : « Aujourd’hui, un ouragan dévastateur frappera les cieux de Gaza et les toits des tours de la terreur trembleront. » L’avertissement vise directement le Hamas, accusé de continuer à détenir des otages israéliens et de se retrancher derrière les infrastructures civiles de la bande de Gaza.
Dans son message, Katz n’a pas mâché ses mots. Il a qualifié les membres du Hamas de « meurtriers et violeurs », exigeant qu’ils libèrent les otages et déposent les armes, faute de quoi, a-t-il menacé, « Gaza sera détruite et vous serez anéantis ». Le ministre a par ailleurs confirmé que Tsahal poursuit ses opérations « comme prévu » et se prépare à « l’élargissement de la manœuvre pour la décision finale à Gaza ».
Ces déclarations s’inscrivent dans une stratégie assumée de dissuasion et de pression psychologique. Israël Katz entend faire passer un message sans équivoque : l’armée israélienne ne reculera devant aucun moyen pour briser l’appareil militaire du Hamas. La rhétorique de « l’ouragan » souligne la volonté d’inspirer la crainte, non seulement dans les tunnels de Gaza, mais aussi auprès des dirigeants du Hamas installés à l’étranger, parfois dans des hôtels de luxe du Qatar ou de Turquie.
Sur le terrain, les opérations se multiplient depuis plusieurs jours, ciblant les infrastructures stratégiques, les tunnels et les sites de lancement de roquettes. Tsahal prépare une intensification de son offensive terrestre et aérienne, avec pour objectif affiché : l’écrasement total des capacités militaires du Hamas. Cette montée en puissance s’accompagne d’une pression internationale croissante, notamment de la part des États-Unis et de l’Union européenne, qui craignent une escalade humanitaire dramatique.
Mais pour Israël, la ligne est claire : aucune trêve durable n’est envisageable sans restitution des otages et désarmement du Hamas. « C’est la dernière chance », a martelé Katz, reprenant l’argument selon lequel la sécurité d’Israël passe par l’élimination complète de la menace terroriste à ses frontières.
L’image de la « tempête » résonne comme une métaphore lourde : Gaza pourrait bien s’apprêter à vivre l’une des phases les plus violentes de l’opération militaire en cours. Dans cette guerre asymétrique où le Hamas exploite la population civile comme bouclier, Israël affirme son choix d’une victoire totale, quel qu’en soit le prix.
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