Le député arabe Ayman Odeh, chef du parti Hadash-Ta’al, a été violemment pris à partie samedi soir alors qu’il se rendait à une manifestation contre le gouvernement à Ness Ziona. Des images choquantes circulent : on y voit une foule encercler son véhicule, briser les vitres et scander « Mort aux Arabes ». Une pierre massive a pulvérisé la vitre arrière de sa voiture.
Pendant son discours à la manifestation, d’autres projectiles ont été lancés sur lui. Le bureau du député dénonce l’inaction de la police présente sur place : « La police a regardé sans rien faire. C’est une honte morale et un échec flagrant de leur mission. » La police affirme pourtant avoir arrêté trois suspects impliqués dans « cet incident grave et inhabituel ».
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L’opposition israélienne a vivement condamné cette agression. Yair Lapid, leader de l’opposition, a déclaré :
« Je condamne cette violence politique inacceptable. La police doit retrouver et punir les responsables. Il n’y a pas de place pour la violence politique dans une démocratie. »
Même son de cloche du côté de Yair Golan, chef des Démocrates, qui a dénoncé « une conséquence directe de l’incitation politique continue menée par la coalition gouvernementale ». Il pointe directement du doigt Netanyahou et le ministre extrémiste Itamar Ben Gvir :
« Cette attaque contre Odeh est une attaque contre toute la minorité arabe en Israël. Nous faisons face à une dérive autoritaire qui s’accompagne d’une violence de rue, d’incitation au sein du Parlement, et d’une police qui reste muette. »
Yoav Segalovitz, député Yesh Atid et ancien vice-ministre de la Sécurité intérieure, a exigé une réponse ferme :
« La police doit agir avec la plus grande rigueur. C’est un acte grave, prémédité. »
Le parti Hadash a également réagi :
« Cette attaque brutale contre nos députés Ayman Odeh et Ofer Cassif est le fruit de l’incitation orchestrée par les ennemis de la paix et de la démocratie, qui veulent étouffer notre lutte contre l’occupation et pour l’élargissement de l’espace démocratique. »
Cet incident survient alors que la Knesset a récemment voté sur la proposition de destituer Odeh, sans toutefois atteindre la majorité requise de 90 voix. Seuls 73 députés ont voté en faveur, 15 contre, et de nombreux élus étaient absents.
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