Israël a adressé un sévère avertissement à l’Iran, exigeant de ne pas renforcer sa présence militaire en Syrie et de ne pas fournir d’armes à l’armée de Bachar al-Assad. La Douzième chaîne a rapporté cela en faisant référence à des sources parmi les responsables de la sécurité.
Dans une déclaration faite par des intermédiaires, Israël a clairement indiqué qu’il était prêt à une action militaire contre les forces iraniennes si elles étaient transférées dans la région. Cet avertissement intervient alors que l’on craint que les armes remises à l’armée syrienne ne tombent entre les mains du Hezbollah.
🇮🇱🇮🇷🇸🇾 #BREAKING: Israel says they will not allow Iran to establish a new foothold in Syria and thus open an axis for transferring weapons to Hezbolah. pic.twitter.com/Y8nC6ykzVA
— The Global Lens (@TheGlobalLenss) December 5, 2024
Pendant ce temps, les rebelles syriens poursuivent leur offensive , capturant des villes stratégiquement importantes. Après la récente chute de Hama, l’une des plus grandes villes du pays, les opposants au régime d’Assad s’apprêtent à attaquer Homs, située à seulement 150 kilomètres de Damas. Selon des sources israéliennes, la rapidité de la désintégration de l’armée d’Assad a surpris même les experts du système de défense israélien.
Les habitants de Homs quittent massivement la ville. Des images d’embouteillages sur les routes menant vers le sud sont apparues sur les réseaux sociaux. Les rebelles, bien que couronnés de succès, font preuve d’une formation insuffisante : dans l’une des vidéos, des combattants cherchaient sur Internet des instructions sur la façon de contrôler les hélicoptères militaires capturés sur l’un des aérodromes.
Residents of Homs, Syria, are now fleeing south as the city is next to fall in the hands of the rebels pic.twitter.com/J6GfM2S4As
— Shem (@Shem833906) December 5, 2024
Les responsables de Tsahal ont déclaré qu’ils surveillaient de près les développements et étaient prêts à tout scénario. « Israël n’autorisera pas les menaces à ses frontières et prendra toutes les mesures nécessaires pour protéger ses citoyens », a souligné le commandement de l’armée.
Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, et le chef d’état-major Herzi Halevi ont tenu une réunion d’urgence pour discuter de la situation et se préparer aux risques possibles liés à la propagation des troubles en Syrie.
Les rebelles, dirigés par le groupe radical Hayat Tahrir al-Sham, ont capturé des cibles stratégiques, dont plusieurs aérodromes et une grande usine militaire au nord-est d’Alep. En outre, d’impressionnants stocks d’armes, notamment de systèmes de défense aérienne, sont tombés entre les mains des militants. C’est ce qui suscite l’inquiétude en Israël et dans d’autres pays.
La France, en tant que membre du Conseil de sécurité de l’ONU, a appelé Damas à abandonner l’utilisation d’armes chimiques. Le représentant de Paris a souligné que le régime d’Assad est obligé de respecter la Convention sur les armes chimiques et de coopérer avec les organisations internationales.
Cet appel intervient alors que l’on craint que l’armée syrienne puisse à nouveau utiliser des armes chimiques, comme cela s’est produit auparavant, notamment en 2018, lorsque les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ont lancé des frappes de représailles contre des infrastructures militaires syriennes clés.