Suite à un article du New York Times selon lequel Israël voulait attaquer les installations nucléaires iraniennes en mai mais que le président américain avait préféré négocier et bloqué l’opération prévue, puis à un rapport du bureau du Premier ministre ne le démentant pas, Reuters a reçu de nouvelles informations. Israël n’exclut toujours pas la possibilité d’une attaque limitée dans les prochains mois, ont indiqué les sources de l’agence.

Au cours des derniers mois, Israël a proposé un certain nombre d’options à l’administration Trump pour attaquer des cibles iraniennes, notamment à la fin du printemps et en été. Ces plans prévoient une combinaison de frappes aériennes et d’opérations des forces spéciales de gravité variable qui pourraient retarder le programme nucléaire iranien de quelques mois ou d’un an, ont indiqué les sources .

Certaines parties de ces plans ont été présentées à l’administration Biden l’année dernière, et presque toutes prévoyaient un soutien américain important par le biais d’une intervention militaire directe ou d’un partage de renseignements. Israël a également demandé aux États-Unis de l’aider à se défendre en cas de frappe de représailles iranienne.

Après le refus de Trump, les responsables israéliens affirment qu’ils pensent qu’Israël pourrait lancer une frappe limitée contre l’Iran qui nécessiterait moins de soutien américain.

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

https://infos-israel.news/soutenez-infos-israel-news/

Les sources ont déclaré qu’il n’était pas clair si Israël allait promouvoir cette idée maintenant que les négociations sur l’accord nucléaire étaient en cours, car une telle démarche risquerait probablement de mettre Trump en colère et pourrait compromettre le soutien américain à Israël. La décision de déclencher la grève n’a pas encore été prise par le gouvernement.

Entre-temps, le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi est arrivé à Rome, où les négociations avec les États-Unis se poursuivront. Les pourparlers, auxquels participeront Araghchi et le représentant spécial américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, seront menés sous la médiation d’Oman. Comme lors du premier tour, le ministre omanais des Affaires étrangères Badr al-Busaidi sera chargé de relayer les messages entre les délégations iranienne et américaine.

Avant les pourparlers, le conseiller politique du guide suprême iranien Ali Khamenei a déclaré que la délégation de négociation de Rome avait toute autorité pour parvenir à un accord global, soulignant : « Nous voulons un accord nucléaire global basé sur des garanties et des principes de sérieux. »

Il a ajouté que Téhéran recherchait un accord qui lève les sanctions, et non « le modèle libyen qu’Israël souhaite ». Il a également souligné : « Il n’y aura pas d’accord avec les États-Unis tant que les menaces ne cesseront pas et qu’Israël ne sera pas maîtrisé. La délégation s’est rendue à Rome pour un accord équilibré, et non pour une capitulation. »