L’armée israélienne a confirmé dans la nuit du 21 octobre le rapatriement du corps de Tal Haimi, 41 ans, originaire du kibboutz Nir Yitzhak, ancien réserviste et commandant de l’unité de sécurité civile du village. Capturé par le Hamas le 7 octobre 2023, son corps a été restitué à Israël avant d’être formellement identifié par l’Institut national de médecine légale.
Le communiqué du Bureau du Premier ministre a été rendu public peu après minuit :
« Après l’achèvement de la procédure d’identification par le centre national de médecine légale, en coopération avec la police israélienne et le rabbinat militaire, les représentants de Tsahal ont informé la famille de Tal Haimi ז״ל que leur proche a été restitué à Israël et identifié. »
La déclaration, sobre et poignante, s’est conclue par un message à la nation :
« Le gouvernement d’Israël partage la douleur de la famille Haimi et de toutes les familles des otages tombés. L’État d’Israël est déterminé à rapatrier chacun d’eux pour une sépulture digne dans leur terre. »
Un retour dans la douleur
Le corps de Tal Haimi avait été récupéré la veille à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, grâce à une coordination complexe entre Tsahal et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). L’armée avait alors annoncé la récupération « d’un corps d’otage israélien », sans révéler son identité, en attendant confirmation officielle.
Tal Haimi était connu dans sa communauté pour son calme et son engagement. Commandant de l’équipe de sécurité du kibboutz Nir Yitzhak, il avait dirigé les premières réponses locales lors de l’invasion du Hamas le 7 octobre. Capturé au cours des affrontements, il avait été porté disparu pendant des mois avant que des indices ne permettent de localiser sa dépouille.
Selon un proche cité par Kan News, « Tal était le premier à prendre les armes pour défendre le kibboutz. C’était un homme simple, un père de famille, mais d’un courage inébranlable. »
L’hommage d’un pays
L’annonce officielle a bouleversé tout Israël. Les messages de condoléances ont afflué de la part des dirigeants politiques et militaires.
Le ministre de la Défense Yoav Gallant a déclaré :
« Nous pleurons Tal Haimi, qui a combattu pour protéger son foyer et qui a payé le prix le plus lourd. Nous continuerons à tout faire pour ramener nos otages, vivants ou morts, jusqu’au dernier d’entre eux. »
De son côté, le Premier ministre Benyamin Netanyahu a renouvelé l’engagement de l’État :
« Le Hamas doit respecter ses obligations envers les médiateurs et restituer tous les corps dans le cadre des accords. Nous ne transigerons pas. Nous ne cesserons nos efforts tant que tous nos otages, tombés ou vivants, ne seront pas rentrés chez eux. »
Dans plusieurs localités du Néguev, des drapeaux israéliens ont été mis en berne en hommage à Tal Haimi. À Nir Yitzhak, les habitants ont allumé des bougies devant le poste de sécurité qu’il dirigeait.
Un symbole du courage civil
Au-delà de la tragédie, la figure de Tal Haimi illustre le courage des civils israéliens le 7 octobre 2023. Ces volontaires, membres des unités locales de réaction rapide, ont souvent été les premiers à affronter les commandos du Hamas avant même l’arrivée des forces régulières.
Le retour de son corps clôt un cycle d’attente insoutenable pour sa famille, mais il rouvre la plaie collective des otages toujours détenus à Gaza. Plus de cent personnes, selon les estimations officielles, restent portées disparues ou captives du Hamas.
Pour Israël, chaque identification est une victoire douloureuse : la preuve que l’État ne renonce jamais à ses enfants, même tombés.
« Que sa mémoire soit bénie. » Ces mots, répétés dans chaque communiqué officiel, résonnent ce soir dans tout le pays.
Tal Haimi, otage et héros, incarne la promesse que fait Israël à ses citoyens : ne jamais les abandonner, ni en vie, ni dans la mort.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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